lundi 16 juin 2014

Brèves du 16 juin 2014

« C’est la même chanson,
« Mais la différence c’est que toi tu n’es plus là… »

Voici la musiquette qui me revint immédiatement à l’esprit en voyant, hier soir, la pub Evian, qui ressortait les bébés nageurs qui eurent leur heure de gloire voici seize ans… Avec le slogan suivant « 1998, envie de revivre la même année », ou un truc dans le genre… Allusion à peine appuyée comme un maquillage de travelo du Bois de Boulogne, ou un pensionnaire de chez Michou…

Ah ben non, revivre 1998, merci bien ! Une année entachée par la maladie et le décès de ma grand-mère maternelle, on s’en passerait largement de la revivre… Et pourtant, ça en prend le chemin à grandes enjambées !

Notamment en ce qui concerne la grand’messe des amateurs de connasses en short qui courent comme des folles hystériques à l’ouverture des soldes derrière un ballon (alors qu’il est si simple de leur en payer un à chacune)… A moins d’habiter depuis quelques mois au centre de l Terre, il ne vous aura pas échappé que les Bleus inauguraient hier leur périple au Mondial brésilien en affrontant le Honduras, dont on a par là-même appris qu’ils avaient une équipe de foot…

Et parce qu’ils ont eu le malheur de terminer le match à 3-0, les média se déchainent et mouillent leur string en imaginant revivre l’épopée de 1998… Ben voyons ! A cette époque-là, nous avions des joueurs qui savaient encore ce que jouer voulait dire, et ne pétaient pas un scandale en refusant, par exemple, de descendre d’un bus…

Aujourd’hui, qu’avons-nous ? Une collection de petits morveux qui passent leur temps à se mater la merguez sous la douche quand elle n’est pas prise en main par une professionnelle mineure et qui se prennent pour la réincarnation vivante de Pelé parce qu’ils ont presque marqué un but…

Et l’on applaudit à s’en faire saigner les paluches Benzema parce qu’il a inscrit deux buts hier soir… Il a mis la baballe bien profond, et par miracle, tout va bien… on oublie ses caprices de mioche mal élevé, ses déclarations francophobes, son refus de chanter la Marseillaise…

En parlant d’hymne national, soulignons le coup de gueule de Mamadou Sakho, choqué que l’hymne national ait été passé par pertes et profits hier soir, à cause d’une panne de courant. Le Bleu a estimé que c’était un manque de respect… Comme quoi, il y a toujours une exception à la règle…

La règle, en d’autres domaines, c’est l’emmerdement maximum de l’usager, avec potentiellement des conséquences dramatiques. Règle vérifiée avec la grève à rallonge à la SNCF, où d’autres connasses en bleu (mais pas de shorts, des bleus de travail) prennent un malin plaisir à saboter les négociations… Allant même jusqu’çà mettre en péril l’organisation des épreuves du bac… En d’autres lieux, on aurait déjà envoyé les chars, on aurait eu de la place pour se garer, et un peu moins de trouducs de syndicalistes à payer…

Hmmm ? Je parle comme un vieux con réactionnaire voire facho sur les bords nettement larges ? Ah ben si vous estimez qu’il est logique qu’une infime minorité fasse chier la majorité, en s’arc-boutant sur des privilèges sociaux d’un autre temps, alors oui, traitez-moi de vieille raclure frontiste…

Oh, en parlant du Front National, je me permets de rigoler en douce, en pensant à la tronche des électeurs de Marine qui, voulant se rengorger de la victoire de la France au Mondial, s’apercevront que les deux buts ont été marqués par un arabe…

Sourions également mais de ce sourire compatissant et bonnasse du matou qui voit ses deux matous junior batailler avec l’énergie de leurs jeunes années et une pelote de laine… Schumi s’est réveillé ! Bon, quand il est sorti du coma et qu’il s’est aperçu qu’il était à Grenoble, on a failli le perdre à nouveau…

Coma également, ou à peu près avec notre Pépère qui semble parfaitement autiste aux colères sociales qui grondent, à tort ou à raison. Bon, vaut mieux qu’il la boucle, dans une certaine mesure, puisqu’il avait quand même pondu la semaine dernière que l’on était très proche d’un accord dans le conflit de la SNCF…

Un conflit, c’est bien, deux conflits c’est mieux ! Surtout un conflit qui va bien vous pourrir l’été… qui va vous contraindre à vous taper votre belledoche en maillot bikini (alors qu’elle frise le quintal pour un mètre cinquante cinq), les rediffusions des meilleurs moments du best-of de Confessions Intimes présentées par le nouveau fouille-merde du paf (surnom prédestinée quand on le sait pédé comme un phoque) Christophe Beaugrand, voire même la soirée diapos de l’oncle Roger…

Pour une fois que vous vouliez vous culturationner à grands coups de pièces hongroises de quatre heures, évoquant la solitude du gnou le soir au fond de la pampa argentine, avec des acteurs entièrement recouverts de latex liquide bleu fluo ; d’expositions d’artistes aussi méconnus que ratés qui persistent à exposer leurs vomissures sur toiles, leurs défécations en pierre taillée ou leurs dégueulis sous forme de macramé ; voire même de films moldaves sous-titrés en islandais qui vous assomment en trois heures quarante-cinq et en noir et blanc avec l’histoire d’un berger analphabète crasseux et priapique qui se prend d’états d’âme le jour où le bouc le chope au clair de lune…

Honte donc aux intermittents du spectacle qui vont vous obliger à des loisirs minables…

Mais si vous voulez vous rattrapez, jetez donc un œil sur les sujets du bac… Les œuvres d'art éduquent-elles notre perception ? ça dépend si c’est de l’art ou du cochon… Doit-on tout faire pour être heureux ? Si vous n’êtes pas trop flemmard… Suffit-il d'avoir le choix pour être libre ? Oui, puisqu’on a la liberté de choix… Pourquoi chercher à se connaître soi-même ? Parce que c’est trop compliqué de connaitre les autres sans se connaître d’abord… Vivons nous pour être heureux ? Ben encore heureux, vous vous voyez vivre pour être malheureux, et prendre votre panard comme ça ? L'artiste est-il maître de son œuvre ? Oui, puisque c’est lui qui la crée… et ensuite non, puisqu’elle va appartenir au public…

Et le 16 juin 1974, Bjorn Borg remporte à 18 ans et 10 jours son premier tournoi de Grand Chelem, un Roland Garros où il a imposé son style de jeu inédit… Et a remonté un déficit de deux sets à zéro face à Manuel Orantes. De plus, il lui inflige une incroyable roue de bicyclette dans le troisième set et déroule dans les deux suivants (6-1 6-1)… Décidément, l’année 1974 fut propice aux suédois, après la victoire d’ABBA à l’Eurovision… 

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