« C’est la même
chanson,
« Mais la différence
c’est que toi tu n’es plus là… »
Voici la musiquette qui me
revint immédiatement à l’esprit en voyant, hier soir, la pub Evian, qui
ressortait les bébés nageurs qui eurent leur heure de gloire voici seize ans…
Avec le slogan suivant « 1998, envie de revivre la même année », ou
un truc dans le genre… Allusion à peine appuyée comme un maquillage de travelo
du Bois de Boulogne, ou un pensionnaire de chez Michou…
Ah ben non, revivre 1998,
merci bien ! Une année entachée par la maladie et le décès de ma
grand-mère maternelle, on s’en passerait largement de la revivre… Et pourtant,
ça en prend le chemin à grandes enjambées !
Notamment en ce qui concerne
la grand’messe des amateurs de connasses en short qui courent comme des folles
hystériques à l’ouverture des soldes derrière un ballon (alors qu’il est si
simple de leur en payer un à chacune)… A moins d’habiter depuis quelques mois
au centre de l Terre, il ne vous aura pas échappé que les Bleus inauguraient
hier leur périple au Mondial brésilien en affrontant le Honduras, dont on a par
là-même appris qu’ils avaient une équipe de foot…
Et parce qu’ils ont eu le
malheur de terminer le match à 3-0, les média se déchainent et mouillent leur
string en imaginant revivre l’épopée de 1998… Ben voyons ! A cette
époque-là, nous avions des joueurs qui savaient encore ce que jouer voulait
dire, et ne pétaient pas un scandale en refusant, par exemple, de descendre d’un
bus…
Aujourd’hui, qu’avons-nous ?
Une collection de petits morveux qui passent leur temps à se mater la merguez
sous la douche quand elle n’est pas prise en main par une professionnelle
mineure et qui se prennent pour la réincarnation vivante de Pelé parce qu’ils
ont presque marqué un but…
Et l’on applaudit à s’en
faire saigner les paluches Benzema parce qu’il a inscrit deux buts hier soir…
Il a mis la baballe bien profond, et par miracle, tout va bien… on oublie ses
caprices de mioche mal élevé, ses déclarations francophobes, son refus de
chanter la Marseillaise…
En parlant d’hymne national,
soulignons le coup de gueule de Mamadou Sakho, choqué que l’hymne national ait
été passé par pertes et profits hier soir, à cause d’une panne de courant. Le
Bleu a estimé que c’était un manque de respect… Comme quoi, il y a toujours une
exception à la règle…
La règle, en d’autres
domaines, c’est l’emmerdement maximum de l’usager, avec potentiellement des
conséquences dramatiques. Règle vérifiée avec la grève à rallonge à la SNCF, où
d’autres connasses en bleu (mais pas de shorts, des bleus de travail) prennent
un malin plaisir à saboter les négociations… Allant même jusqu’çà mettre en
péril l’organisation des épreuves du bac… En d’autres lieux, on aurait déjà
envoyé les chars, on aurait eu de la place pour se garer, et un peu moins de
trouducs de syndicalistes à payer…
Hmmm ? Je parle comme
un vieux con réactionnaire voire facho sur les bords nettement larges ? Ah
ben si vous estimez qu’il est logique qu’une infime minorité fasse chier la
majorité, en s’arc-boutant sur des privilèges sociaux d’un autre temps, alors
oui, traitez-moi de vieille raclure frontiste…
Oh, en parlant du Front
National, je me permets de rigoler en douce, en pensant à la tronche des
électeurs de Marine qui, voulant se rengorger de la victoire de la France au
Mondial, s’apercevront que les deux buts ont été marqués par un arabe…
Sourions également mais de
ce sourire compatissant et bonnasse du matou qui voit ses deux matous junior
batailler avec l’énergie de leurs jeunes années et une pelote de laine… Schumi
s’est réveillé ! Bon, quand il est sorti du coma et qu’il s’est aperçu qu’il
était à Grenoble, on a failli le perdre à nouveau…
Coma également, ou à peu
près avec notre Pépère qui semble parfaitement autiste aux colères sociales qui
grondent, à tort ou à raison. Bon, vaut mieux qu’il la boucle, dans une
certaine mesure, puisqu’il avait quand même pondu la semaine dernière que l’on
était très proche d’un accord dans le conflit de la SNCF…
Un conflit, c’est bien, deux
conflits c’est mieux ! Surtout un conflit qui va bien vous pourrir l’été…
qui va vous contraindre à vous taper votre belledoche en maillot bikini (alors
qu’elle frise le quintal pour un mètre cinquante cinq), les rediffusions des meilleurs
moments du best-of de Confessions Intimes présentées par le nouveau
fouille-merde du paf (surnom prédestinée quand on le sait pédé comme un phoque)
Christophe Beaugrand, voire même la soirée diapos de l’oncle Roger…
Pour une fois que vous
vouliez vous culturationner à grands coups de pièces hongroises de quatre
heures, évoquant la solitude du gnou le soir au fond de la pampa argentine,
avec des acteurs entièrement recouverts de latex liquide bleu fluo ; d’expositions
d’artistes aussi méconnus que ratés qui persistent à exposer leurs vomissures
sur toiles, leurs défécations en pierre taillée ou leurs dégueulis sous forme
de macramé ; voire même de films moldaves sous-titrés en islandais qui
vous assomment en trois heures quarante-cinq et en noir et blanc avec l’histoire
d’un berger analphabète crasseux et priapique qui se prend d’états d’âme le
jour où le bouc le chope au clair de lune…
Honte donc aux intermittents
du spectacle qui vont vous obliger à des loisirs minables…
Mais si vous voulez vous
rattrapez, jetez donc un œil sur les sujets du bac… Les œuvres d'art
éduquent-elles notre perception ? ça dépend si c’est de l’art ou du cochon… Doit-on
tout faire pour être heureux ? Si vous n’êtes pas trop flemmard… Suffit-il
d'avoir le choix pour être libre ? Oui, puisqu’on a la liberté de choix… Pourquoi
chercher à se connaître soi-même ? Parce que c’est trop compliqué de connaitre
les autres sans se connaître d’abord… Vivons nous pour être heureux ? Ben
encore heureux, vous vous voyez vivre pour être malheureux, et prendre votre
panard comme ça ? L'artiste est-il maître de son œuvre ? Oui, puisque c’est
lui qui la crée… et ensuite non, puisqu’elle va appartenir au public…
Et le 16 juin 1974, Bjorn
Borg remporte à 18 ans et 10 jours son premier tournoi de Grand Chelem, un
Roland Garros où il a imposé son style de jeu inédit… Et a remonté un déficit
de deux sets à zéro face à Manuel Orantes. De plus, il lui inflige une
incroyable roue de bicyclette dans le troisième set et déroule dans les deux
suivants (6-1 6-1)… Décidément, l’année 1974 fut propice aux suédois, après la
victoire d’ABBA à l’Eurovision…
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