Dussé-je vous surprendre
désagréablement en vous laissant béer l’orifice buccal tel une bouche de métro
ou Sylvie vartan qui fait refroidir son neurone surchauffé par la prononciation
sans faute de « anticonstitutionnellement », mais il m’arrive parfois
de me prendre pour une star de la pub… Si, si ! Evidemment, il ne m’arrive
que très rarement de courir partout chez moi en pleine nuit en miaulant « Du
Boursin, du Boursin, du Boursin ! », encore plus rarement de lancer « Vahiné
c’est gonflé » (sauf lorsque je fais de l’aérophagie)…
Mais je ne vous cacherai pas
plus longtemps que j’aurais bien des affinités avec MP Casey… Outre la
ressemblance de nos initiales de prénom, je me vois assez bien en Madame Pliz
ce matin… Par pitié, ne m’imaginez pas en grand torchon blanc faire un vol
plané sur une table de conseil d’administration avec une tête de Buster Keaton
neurasthénique ! D’abord parce que vous risqueriez de ne pas vous en
remettre, et aussi parce qu’il n’est pas certain que la table supporte mes
rondeurs !
Qu’importe, puisque je fais
mien ce matin ce slogan intemporel « Ah ben c’est tant mieux, parce que je
ferais pas ça tous les jours ! »… Je vous attends au tournant,
puisque je suis intimement convaincu que vous êtes déjà en train de vous
demander ce que je ne ferais pas tous les jours… Lire l’intégrale de Marc Lévy
en turc (y a quand même des limites à la torture morale…) ? Ecouter l’intégrale
des maquettes et albums de Christophe Maé en 78 tours (en 78-tours, parce que
ça va plus vite, et que les oreilles saignent moins longtemps) ? Voir une
exposition de Jeff Koons sans lunettes de soudeur ? (ses œuvres kitschissimes
vous donnent des envies de noir et blanc austère…) Se fader toute la
filmographie d’Ingmar Bergmann en version norvégienne sous-titrée en bulgare ?
(de toute façon, on ronfle du début à la fin…)
Que nenni ! La réalité
est bien plus simple que tout cela… Je fais simplement référence au weekend à
rallonge qui vient douloureusement de s’achever… Douloureusement uniquement
pour certains de mes muscles, dont j’ignorais jusqu’à l’existence même, et pour
les reliefs colorés de certaines activités… Car il faut que vous le sachiez (et
pas seulement ce que vous savez où vous savez…), je fus convié à un enterrement
de vie de célibataire à Bordeaux…
Je ne reviendrai pas sur les
très agréables moments que nous partageâmes et les instants de franche rigolade
qu’il nous fut donné de vivre… C’est ailleurs que cela se passe… Question
activités, nous fûmes en effet de gros gâtés !
Après une séance entre
messieurs à Lège-Cap-Ferret où nous apprîmes à tirer correctement avec de gros
instruments qui font de méchants trous de balle une fois pris en mains (et dieu
sait que ça fait du barouf, ces pétoires qui balancent leurs bastos dès qu’on
les titille), séance paint-ball à Gujan-Mestras (sympa les billes de peinture
en pleine cuisse, et le sauna gratos harnachés comme des spationautes sous le
soleil girondin… Et pour ceux que ça inspirait de se retrouver saucissonnés
dans des combis néoprène moule-chouquettes, il fut possible de faire du jet-ski
à Arcachon…
Interlude Michelin, la
région est splendide , si ce n’était cette tendance à nous flanquer des orages
avec grêle assortie de manière régulière…
Mais le clou du weekend, ce
fut le dimanche avec le saut à l’élastique offert aux jeunes mariés (en cas de
ratage, ce n’était plus l’enterrement de vie de célibataire, mais l’enterrement
de célibataire, tout court)… Les futurs devaient s’élancer du viaduc de l’Isle-Jourdain…
Le hic est qu’il existe deux Isle-Jourdain en France… L’un dans le Gers et l’autre
dans la Vienne… Et vous vous doutez bien que ça n’aurait pas été marrant s’il s’était
agi de la localité gersoise… Autant vous dire qu’on a visité du pays, et que
les atlas de géographie seront au programme des prochains cadeaux ! Pour
le retour, on pensait regagner Béziers en passant par Hellemmes via Luxembourg et
La Condamine, mais on a eu peu d’être un poil courts en gazole…
Je persifle, mais nous
passâmes un agréable moment à traverser une partie de la France, pour aller
voir deux comiques pas rassurés du tout se lançant dans le vide avec le
trouillomètre à moins douze… Si jamais vous étiez tentés de sauter à l’élastique,
allez assister en live à un saut… ça vous coupera définitivement l’envie !
Pour s’envoyer en l’air, y a mieux, plus jouissif et moins périlleux (sauf si
vous vous jetez du haut de l’armoire et que vous loupez le lit, évidemment…)
Au moins aurons-nous eu le
privilège de voir la Patrouille de France s’envoyer en l’air, des pelletées de
Ferrari et autres joujoux de luxe, et d’entendre une énième versions
instrumentale de « L’amour est bleu » lors d’une kermesse de village…
Si l’Eurovision arrive jusqu’en Vienne, c’est qu’il ne faut absolument pas
désespérer de voir un jour la civilisation et la culture débarquer sans cirer
gare en Bretagne…
Alors, vous excuserez si la
chronique du jour fait un peu « tête dans le pâté » mais finir la
route à trois plombes du mat’, c’est pas ce qu’il y a de mieux pour le teint
frais et la clarté intellectuelle…
Quoi qu’il en soit, toutes
mes félicitations aux futurs mariés, et tous mes remerciements sincères (si,
si, je peux faire !) pour ce très chouette weekend !
Très chouette weekend aussi
dans l’actualité, puisque la météo y a tenu un rôle non négligeable, avec ces
violents orages qui ont surpris et trempé la France… Et pété pas mal de
pare-brises avec les énormes grêlons qui ont dégringolé comme à Gravelotte… Et
voila ! Jésus et toute la Sainte Famille se torchent à l’apéro, et faut qu’il
y en ait un qui renverse le seau à glaçons…
Sinon, je pense qu’il vous
sera indifférent d’apprendre que les vingt-trois connasses en short se sont
envoyées en l’air direction le Brésil… Et qu’il y a déjà eu deux noyades sur le
littoral méditerranéen… Ça fera toujours deux mélanomes de moins…
Malgré son âge avancé, le
fondateur du détail de l’histoire, Nœunœil de la Trinité trouve encore des
réserves de haine pour carboniser façon Durafour crématoire les efforts de
ravalement de façade entrepris par sa fille… Juste une sorte de piqure de
rappel pour ne pas oublier que même sous une perruque blonde et un faciès de
bouledogue contrarié, c’est toujours la même soue nauséabonde…
Nadal gagne à Roland-Garros…
Rien de nouveau, le chorizo remporte pour la neuvième fois la compétition et
empoche au passage 1,65 million d’euros… La seule nouveauté, c’est la couleur
du short du gaucher, ou sa coupe de cheveu… Pour le reste, c’est toujours des
coups de boutoir surpuissants assortis de cris orgasmiques que ne renieraient
pas les hardeurs hongrois…
Et le 10 juin 1978,
débarquent sur les antennes de TF1 deux policiers assez peu conventionnels, au
volant d’une Ford Torino rouge zébrée de blanc, au son d’un générique musclé et
inoubliable… Starsky et Hutch déboulent à fond de train dans notre quotidien
télévisuel à grand renforts de sirènes hurlantes… Et ça, c’est tant mieux,
parce que je ferai pas ça tous les jours…
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