« C’est Venise,
pour l’éternité,
« Venise
est en tournée,
« Mesdames
et messieurs, applaudissez »
Ne niez pas,
vous avez un jour ou l’autre entendu cette mélopée surjouée par Hervé Vilard
qui tentait de se refaire une santé discographique à Venise après avec constaté
que Capri, c’est fini. Un soir de cafard, un matin de gueule de bois, une fin
de nuit de beuverie sur des disques improbables… Vos tympans meurtris résonnent
encore de la déclaration d’amour à la ville éternelle aussi convaincante qu’un
repentir antialcoolique de Renaud de la mère Vilard…
Et comme
dirait Oldelaf dans sa tristitude « Et ça fait mal ! »
Ça fait mal
parce qu’autant de mauvaise foi et de bons sentiments en carton-pâte en moins
de quatre minutes, fallait oser !
Fallait oser,
surtout, de procéder à une telle opération d’entubage à grande échelle. Ce voyagiste
lorientais s’en est chargé et a vendu froidement à plusieurs centaines de
clients un voyage tout frais compris, hébergement trois étoiles et visite de
tous les hauts lieux culturels de la ville à Venise… Dans le Doubs !
Voila un
voyagiste breton soucieux du confort de ses pigeons, euh, de ses clients !
Tous ces touristes qui vont avoir l’immense privilège de séjourner à Venise en
plein mois d’août tout en s’épargnant la foule, le bruit et l’agressivité
commerciale de la Cité des Doges. Et certains osent encore se plaindre !
Ingratitude bretonne !
Ingratitude politicienne
également ! Ô ingratitude de l’électeur qui en a plein le dos de se la
faire mettre dans les grandes largeurs sans un quelconque adjuvant lubrifiant !
Vilénie urnière de ce pantin crédule qui décide d’une vague tsunamiesque de
dégagisme !
Comment
désormais nos politocards vont-ils faire pour s’octroyer des défraiements de
potentat ougandais, des salaires de ploutocrate soviétique avide de pognon, des
notes de frais byzantines ? Qui dit branlée électorale dit baisse des
subventions étatiques. Et vue la déculottée historique du PS, les subventions
lâchées par la nouvelle administration Jupitérienne risquent fort de ressembler
à un pourboire écossais.
Et rue
Solférino, on grince des dents comme de vieux gonds mal graissés. Le temps de
la disette semble arrivée et les rares survivants de la gauche envisageraient
même de vendre l’immeuble historique… Vous souvenez-vous de la rigueur que vous
aviez imposé à la France au début des années quatre-vingt ? Donc, vous
vous serrez la ceinture, et vous verrez qu’on s’y habitue hélas très vite…
Si à gauche,
ça sent le sapin, ça ne sent pas non plus la rose de l’autre côté de l’échiquier
politique. La droite à été carbonisée façon vieille niçoise au bronzage
biscotte cramée, et les ténors qui péroraient haut ont dû rabaisser leur caquet
et jouer un ton et demi en dessous…
Même le Harry
Potter vieux nous la joue humilité et regard oblique sur les godasses !
François Baroin a annoncé vouloir redevenir un militant comme les autres, le
genre à tracter sur les marchés miteux dans des banlieues merdiques et à coller
les affiches à la force du poignet. Ben voyons, et Toutansourcil va rendre ses
costards à treize mille boules ? Restons dans un semblant de
vraisemblance, tout de même…
Pas grave,
dès qu’on est sous le feu des projecteurs, sous les sunlights des média, plus
rien n’a véritablement d’importance, et il est possible de tout oser, sans pour
autant se faire automatiquement taxer de déficients intellectuels façon Audiard.
Autant vous
dire que dans ce domaine, la Rouquine de Lépanges ne laisse pas passer son
tour. Elle a demadné sa remise en liberté alors qu’elle est incarcéré pour des
choses vilaines pas biens… Le motif ? Elle aurait laissé un roux sur le
feu…
Roux, blonds,
bruns, auburn ou aux burnes, on n’en laissa pas un trainer lors de la rafle du
Vel’ d’hiv’, les 16 et 17 juillet 1942. Le mari de Brigitte nous l’a faite soft
lors des cérémonies d’hommage et a bien volontiers reconnu la responsabilité de
la France dans le révoltant coup de filet… Car attention, ici comme ailleurs,
Simone veille…
Quel week-end
de fou pour notre Jupiter élyséen ! Vendredi, il se cogne le connard à l’orange
et son porte-manteau qui tire une tronche de cent pieds en toutes circonstances ;
il fait mumuse sur les Champs-Elysées dans la jolie voiture militaire avec la joli
tutume des dimanches à côté d’un militaire décoré comme un sapin de Noël (ça
doit l’exciter les uniformes, il n’osait plus bouger dans la bagnole... Ou
alors, ils l’avaient cloué au sol pour pas qu’il tombe) ; il regarde
passer toute la puissance militaire française et notamment un mouton
appartenant à la légion (pauvre bête il doit marcher à la Donald)…
Et sans
prendre la temps d’avaler un sandwich, le voici parti à Nice pour commémorer le
strike du camion sur la Promenade des anglais. Et hier, il remet ça au vel’ d’Hiv’…
Soit il a un excellent déo qui ne salope pas ses limaces, soit il ne transpire
pas sous les bras (Brigitte doit lui débroussailler les aisselles a
lance-flammes), soit il a un wagon de chemises de rechanges…
Bien qu’il
fut le maître du déguisement avec des masques à faire pâlir Fantômas dans une
série télévisée de grande renommée, il ne sut pas éviter le masque du ridicule
dans « Cosmos 1999 » avec ses tenues en jersey beigeasse à pattes d’eph’
et sa cosmicitude de pacotille. Martin Landau a pris son dernier aller simple
vers son Cosmos 1999 à l’âge de 89 ans, preuve qu’une fois de plus la mission n’était
pas impossible…
Passage d’arme
à gauche à l’identique pour le réalisateur George Romero, surtout célèbre pour avoir
réinventé le film d’horreur avec la sanguinolente « nuit des morts vivants »
qui vous aura sans doute fait passer d’excellentes nuits…
Et le 17
juillet 1941 naissait celui qui un jour vit des extra-terrestres sans pour
autant en faire la une de son journal télévisé, Jean-Claude Bourret. Il sera en
charge des journaux télévisés du week-end sur TF1 entre 1975 et 1987, annonçant
entre autres que non, le nuage de Tchernobyl ne s’était pas arrêté net aux
Alpes. Un scoop qui démontre que Jean-Claude n’était pas bourré à l’écran…
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