« Tu parles
trop, j'entends du soir au matin
« Les
mêmes mots, toujours les mêmes refrains
« Tu
fais :" Bla bla bla bla "
« C'est ton
défaut »
Rengaine
facile, insouciante qui sent bon les années soixante, la gomina dans les
cheveux, les taffetas imprimés Vichy, les choucroutes surlaquées à la Cadonett
et le Vittel Délices, mais qui reste tant d’actualité !
Tu parles
trop, se morfond l’époux qui se coltine un acouphène continu depuis quarante
ans grâce au caquetage incessant de sa bourgeoise…
Tu parles
trop, couine l’amoureux déconfit face à la cagole intercontinentale qui arrête vaguement
de pépier avec vingt centimètre de viande dans la bouche…
Tu parles
trop, pourrions-nous répliquer à notre Président Jupitérien qu’à causer pendant
des heures et des heures… Il boit pas (sauf certains sirops), il drague pas
(Bribri fait les gros yeux sinon), il fume pas (enfin, tout dépend de la marque
de cigares)… mais il cause !
Et il cause
pas devant un pauvre caméra noir et blanc de Télé Tirana, non ! Il ne s’épanche
pas la luette devant un minable Nagra fatigué de Radio Luxembourg, que nenni !
Notre Président Jupitérien à foutre de ce qu’il raconte s’écoute parler avec la
main dans le slibard en couleurs et en direct depuis le Congrès, à Versailles !
Il aurait pu
faire un truc sobre, pré-enregistré, façon Giscard au coin du feu qui propose à
buchette aux français mais non ! Il lui a fallu le frisson du direct, l’adrénaline
des deux chambres réunies, la petite goutte de plaisir qui lui ruine le
mouleburnes…
Une heure et
demie de jactance façon monologue sur France Culture, où il a pris soin de n’aborder
aucun sujet de front, enfilant les généralités floues comme d’autres les perles
ou les garçons-coiffeurs, empilant les redites ennuyeuses de ses promesses de
campagne.
On attendait
le Roi Ensoleillé à Versailles, on espérait secrètement un Jupiter zeussien
dardant la foudre verbale… On s’est coltiné le Dieu Hypnos qui a fait ronfler
tout le monde… Et réagir les autres.
Marinette a
fustigé le flou lyrique du Mari-à-Brigitte, tandis que les Républicains
critiquaient le manque de concret des annonces (genre l’hôpital qui se fout de
la charité). Quant à France Insoumise, ils ont agoni le pauvre Manu à sa mémère
de critiques vachardes, s’abritant de la pluie de truismes sur le Congrès.
Méluche n’a pas risqué de se tremper l’ourlet du froc, il baguenaudait
ailleurs, mais n’a pas perdu l’occasion de râler…
Pour ceux,
nombreux, qui n’auraient pas résisté à l’appel de la couette de Monsieur « Dormez
je le veux », sachez que le Doudou à Bribri a annoncé la réduction d’un
tiers des parlementaires (devant le Congrès réuni, aussi téméraire qu’un
skinhead qui gueule « mort aux pédés » en pleine Gay Pride), la
suppression de la Cour de Justice de la République (les anciens ministres l’idolâtrent
déjà), la fin de l’état d’urgence à la rentrée (histoire de pouvoir se faire
sauter allègrement dans tous les coins)… Ainsi qu’une certaine dose de
déclarations fumeuses à base de volonté de changement profond et de
multiplication de réformes institutionnelles.
Bref, mon
état à moi que c’est moi qui l’ai fait…
Sans doute le
conducteur de ce car allemand devait-il écouter les répétitions du discours
macaronien quand il a percuté le poids-lourd qui le précédait, entraînant l’embrasement
dudit car et la mort de dix-huit personnes, un de plus beaux scores outre-Rhin
depuis la fin des chambres à gaz. Il n’empêche que je préfère les saucisses
allemandes au grill, pas à la flamme…
En parlant de
großes Würste, en voici revenir une de belle taille, l’éternel Ministre de la
Culture, le sempiternel organisateur de cocktails onéreux et de remises de
médailles en chocolat intégralement pince-fesses et gauche-caviar. Jack Lang,
dont on s’aperçoit qu’il couche dans le même sarcophage surpressurisé que
Brigitte, ressuscite et balance une connerie, à savoir la suppression du
Premier Ministre… Il avait besoin de ressusciter pour ça, tiens…
Si Jack s’aventure
d côté de la rue Solférino, ça va lui faire tout drôle… A se demander si l’endroit
est encore habité, tant les rats quittent le navire après la débâcle. Après le
Chorizo Incandescent, c’est au tour de Moule-à-Gaufres de quitter le PS, ou les
débris qui subsistent. S’il reste encore quelqu’un là-bas, qu’il pense à
éteindre la lumière en partant… Ah non, ça fait longtemps qu’il n’ont plus la
lumière à tous les étages, à gauche…
Lui s’en va,
et ça revient… C’est fait de tous petits riens… Et plus spécifiquement d’une
vingtaine d’étapes, de près de deux centaines de grandes asperges
ensaché&es dans du lycra moulant, des milliers de gourdes d’eau fraîche
(pour gravir des cols à quinze pour cent à vingt-cinq à l’heure bien assis sur
la selle, faut pas les piquouser à l’EPO…), et d’une vaste fumisterie sans
cesse renouvelée. Bienvenue au Tour de France !
Ça revient
aussi, la partouze géante dans la boue, les cages immergées, les élastiques géants
et les tête de tigre que l’autre salope de Félindra fait tourner avec un
craquement de vertèbre de vioque : Fort Boyard, le retour ! Pour la
quatrevingt-seizième saison, on retrouve à nouveau Olivier Minne et sa montagne
de muscles, Willy Rovelli, son cure-dent, et une brochette de chaudasses au
nombre desquelles samedi dernier Loana (pressentie pour épouser Bidendum à l’automne),
Olivier Dion (qui a fait péter le string blindé de la Minne), Laurent Maistret
(cause de vapeurs insupportables chez la Rovelli), Philippe Etchebest (qui
surpassera le fameux « Muskatnuss, Herr Muller » dans le remake du Grand
Restaurant), et le Con de l’Alma, rescapée eurovisuelle dont on aura vite
oublié la tronche…
Et quoi de
mieux qu’une petite binouze pour célébrer le retour de ces monuments de bêtisé
télévisée ? Le top du top moumoutte serait de décapsuler une bière
parisienne…. Dans quelques mois, cela sera possible, puisque paris va produire
sa propre bière, au Bois de Vincennes… C’eût été au Bois de Boulogne qu’on
aurait pas fini de les faire mousser, vu que là-bas, on boit à la régalade mais
c’est préparé à la main…
Et le 3
juillet 1996 naissait à Périgueux le futur vainqueur de The Voice Saison 3 face
à Aminimir, Kendji Girac, la Gitane sans filtre qui bêle à longueur de concert
des espagnolades écoeurantes à base de belle andalouse qui lui remue je ne sais
plus quoi, et de couleur gitano. On croirait que cette chanson est faite pour
lui : tu parles trop…
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