lundi 3 juillet 2017

Brèves du 03 Juillet 2017

« Tu parles trop, j'entends du soir au matin
« Les mêmes mots, toujours les mêmes refrains
« Tu fais :" Bla bla bla bla "
« C'est ton défaut »

Rengaine facile, insouciante qui sent bon les années soixante, la gomina dans les cheveux, les taffetas imprimés Vichy, les choucroutes surlaquées à la Cadonett et le Vittel Délices, mais qui reste tant d’actualité !

Tu parles trop, se morfond l’époux qui se coltine un acouphène continu depuis quarante ans grâce au caquetage incessant de sa bourgeoise…

Tu parles trop, couine l’amoureux déconfit face à la cagole intercontinentale qui arrête vaguement de pépier avec vingt centimètre de viande dans la bouche…

Tu parles trop, pourrions-nous répliquer à notre Président Jupitérien qu’à causer pendant des heures et des heures… Il boit pas (sauf certains sirops), il drague pas (Bribri fait les gros yeux sinon), il fume pas (enfin, tout dépend de la marque de cigares)… mais il cause !

Et il cause pas devant un pauvre caméra noir et blanc de Télé Tirana, non ! Il ne s’épanche pas la luette devant un minable Nagra fatigué de Radio Luxembourg, que nenni ! Notre Président Jupitérien à foutre de ce qu’il raconte s’écoute parler avec la main dans le slibard en couleurs et en direct depuis le Congrès, à Versailles !

Il aurait pu faire un truc sobre, pré-enregistré, façon Giscard au coin du feu qui propose à buchette aux français mais non ! Il lui a fallu le frisson du direct, l’adrénaline des deux chambres réunies, la petite goutte de plaisir qui lui ruine le mouleburnes…

Une heure et demie de jactance façon monologue sur France Culture, où il a pris soin de n’aborder aucun sujet de front, enfilant les généralités floues comme d’autres les perles ou les garçons-coiffeurs, empilant les redites ennuyeuses de ses promesses de campagne.

On attendait le Roi Ensoleillé à Versailles, on espérait secrètement un Jupiter zeussien dardant la foudre verbale… On s’est coltiné le Dieu Hypnos qui a fait ronfler tout le monde… Et réagir les autres.

Marinette a fustigé le flou lyrique du Mari-à-Brigitte, tandis que les Républicains critiquaient le manque de concret des annonces (genre l’hôpital qui se fout de la charité). Quant à France Insoumise, ils ont agoni le pauvre Manu à sa mémère de critiques vachardes, s’abritant de la pluie de truismes sur le Congrès. Méluche n’a pas risqué de se tremper l’ourlet du froc, il baguenaudait ailleurs, mais n’a pas perdu l’occasion de râler…

Pour ceux, nombreux, qui n’auraient pas résisté à l’appel de la couette de Monsieur « Dormez je le veux », sachez que le Doudou à Bribri a annoncé la réduction d’un tiers des parlementaires (devant le Congrès réuni, aussi téméraire qu’un skinhead qui gueule « mort aux pédés » en pleine Gay Pride), la suppression de la Cour de Justice de la République (les anciens ministres l’idolâtrent déjà), la fin de l’état d’urgence à la rentrée (histoire de pouvoir se faire sauter allègrement dans tous les coins)… Ainsi qu’une certaine dose de déclarations fumeuses à base de volonté de changement profond et de multiplication de réformes institutionnelles.

Bref, mon état à moi que c’est moi qui l’ai fait…

Sans doute le conducteur de ce car allemand devait-il écouter les répétitions du discours macaronien quand il a percuté le poids-lourd qui le précédait, entraînant l’embrasement dudit car et la mort de dix-huit personnes, un de plus beaux scores outre-Rhin depuis la fin des chambres à gaz. Il n’empêche que je préfère les saucisses allemandes au grill, pas à la flamme…

En parlant de großes Würste, en voici revenir une de belle taille, l’éternel Ministre de la Culture, le sempiternel organisateur de cocktails onéreux et de remises de médailles en chocolat intégralement pince-fesses et gauche-caviar. Jack Lang, dont on s’aperçoit qu’il couche dans le même sarcophage surpressurisé que Brigitte, ressuscite et balance une connerie, à savoir la suppression du Premier Ministre… Il avait besoin de ressusciter pour ça, tiens…

Si Jack s’aventure d côté de la rue Solférino, ça va lui faire tout drôle… A se demander si l’endroit est encore habité, tant les rats quittent le navire après la débâcle. Après le Chorizo Incandescent, c’est au tour de Moule-à-Gaufres de quitter le PS, ou les débris qui subsistent. S’il reste encore quelqu’un là-bas, qu’il pense à éteindre la lumière en partant… Ah non, ça fait longtemps qu’il n’ont plus la lumière à tous les étages, à gauche…

Lui s’en va, et ça revient… C’est fait de tous petits riens… Et plus spécifiquement d’une vingtaine d’étapes, de près de deux centaines de grandes asperges ensaché&es dans du lycra moulant, des milliers de gourdes d’eau fraîche (pour gravir des cols à quinze pour cent à vingt-cinq à l’heure bien assis sur la selle, faut pas les piquouser à l’EPO…), et d’une vaste fumisterie sans cesse renouvelée. Bienvenue au Tour de France !

Ça revient aussi, la partouze géante dans la boue, les cages immergées, les élastiques géants et les tête de tigre que l’autre salope de Félindra fait tourner avec un craquement de vertèbre de vioque : Fort Boyard, le retour ! Pour la quatrevingt-seizième saison, on retrouve à nouveau Olivier Minne et sa montagne de muscles, Willy Rovelli, son cure-dent, et une brochette de chaudasses au nombre desquelles samedi dernier Loana (pressentie pour épouser Bidendum à l’automne), Olivier Dion (qui a fait péter le string blindé de la Minne), Laurent Maistret (cause de vapeurs insupportables chez la Rovelli), Philippe Etchebest (qui surpassera le fameux « Muskatnuss, Herr Muller » dans le remake du Grand Restaurant), et le Con de l’Alma, rescapée eurovisuelle dont on aura vite oublié la tronche…

Et quoi de mieux qu’une petite binouze pour célébrer le retour de ces monuments de bêtisé télévisée ? Le top du top moumoutte serait de décapsuler une bière parisienne…. Dans quelques mois, cela sera possible, puisque paris va produire sa propre bière, au Bois de Vincennes… C’eût été au Bois de Boulogne qu’on aurait pas fini de les faire mousser, vu que là-bas, on boit à la régalade mais c’est préparé à la main…

Et le 3 juillet 1996 naissait à Périgueux le futur vainqueur de The Voice Saison 3 face à Aminimir, Kendji Girac, la Gitane sans filtre qui bêle à longueur de concert des espagnolades écoeurantes à base de belle andalouse qui lui remue je ne sais plus quoi, et de couleur gitano. On croirait que cette chanson est faite pour lui : tu parles trop… 

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