vendredi 7 juillet 2017

Brèves du 07 Juillet 2017

« Donne-moi ton sac
« Et prends la malle
« Le coffre est complet
« Ça signifie
« La route est à nous
« Que le Sud vienne
« Mais oui, mais oui
« L’école est finie »

Mais oui, mais oui ! Vous pouvez brûler vos cahiers, déchirer vos livres, jeter par-dessus bord vos porte-plume et encriers, détruire vos ardoises et écrabouiller vos craies ! Chers amis écoliers, collégiens, lycéens, c’est la plus bath des sensationnelles nouvelles de la journée ! On a raccroché les blouses de rhovyl mercerisé, on a le droit de laisser tomber l’uniforme du Couvent de Notre Dame des Petits Oiseaux Par la Braguette, on peut oser les ballerines vichy, les robes écossaises et les corsages légers !

Comment ? Nous ne sommes pas le 7 juillet 1963 ? J’ai juste cinquante quatre ans de retard sur la date des vacances scolaires ? Diantre, cela est fort fâcheux et si je n’étais d’une composition aimable et complaisante, je serais assez enclin à m’empourprer d’un nuage orageux de mécontentement caractérisé…

Alors, désolé, j’ai anachronisé… La musiquette déjà ringarde à l’époque de la scie musicale emblème de la carrière sheilesque, la chaleur ambiante qui arriverait presque à dégeler Charlotte Rampling, la fin de semaine qui n’en finit pas de terminer… Je me suis cru téléporté vers cette époque où la télévision était en noir et blanc et monochaîne, où l’on bavait des ronds de chapeaux pour se payer une Simca 1000 et où l’on kiffait sa race devant un bœuf mode bien roboratif…

Alors, permettez-moi d’actualiser mon exhorte introductivement liminaire pour commencer les prémices : Yo ! Wesh ! Vous pouvez faire bugger vos i-Pads, formater vos i-Phone, rebooter vos ordis portables et écraser vos stylets tactiles ! Cousins écoliers, collégiens et lycéens, conservez vos uniformes de prétendues racailles de ticé, de pétasse en bourgeon et de rappeuse à la petite semaine. Les nibards en plastoc au soleil, le moulebite garni à la chaussette de tennis et les tongs cradingues, ce sera pour le Cap d’Agde, Cuge-les-pins ou Berck-sur-Epluchures (Morbihan Septentrional, difficile à localiser mais sur la route, on voit les mouches, on les suit et on trouve…).

Les vacances débutent officiellement aujourd’hui, et dès demain, on va voir arriver sur nos littoraux ensoleillés des hordes d’estivants au bronzage Gervita, aux débardeurs Foire du Trône et aux panards « My pédicure is dead », qui vont souiller définitivement le sable de nos plages, la flotte de notre mer et l’air de nos contrées avec leur parfum « Transpiration-Chiasse mal essuyée et Déo bon marché émétique »…

Dans le même temps, ça nous occupera, de se payer la trombine de nous juillettistes qui vont virer crevette ébouillantée après une demi-journée de plage avec leur huile de monoï rance. Parce que question actualité, c’est pas vraiment l’orgasme hilarant, le nirvana souriant, l’acmé sympatoche…

On les croyait tous nouveaux tous beaux (et même certains garçons-coiffeurs m’avaient confié entre deux coups de peigne qu’ils n’avaient plus un string de sec depuis l’érection, euh, l’élection du Mari-à-Brigitte). Même pas !

Même peu connus du grand public, ils trempent tous uniment leurs mimines dans le pot de confiote et profitent de tous les avantages du système et des frais de la princesse… Le gardien des clés du sarcophage brigittien apprend à une vitesse fulgurante, et son déplacement à Las Vegas risque de laisser des traces, et pas seulement de pneu dans les tinettes du jet privé.

En témoigne l’ouverture d’une enquête pour favoritisme qui risque de faire tâche, et pas seulement sur le slip du Président jupitérien. Sur la robe de la ministre du Travail également, bien que Mumu Pénicaud se défende de toute implication, et affirme n’avoir rien à se reprocher. Elle aurait ajouté qu’elle avait confiance en la justice de son pays, et on était fixé sur sa culpabilité…

Quand ce n’est pas les petits arrangements entre politocards, ce sont les petites déclarations bien pourries et fermentées des laideurs de l’extrême-droite qui font le miel des journaleux pour torche-cul du lundi.

Et il faut absolument avoir l’avis autorisé du Docteur David Rachline pour ne pas passer pour une truffe dans les diners mondains. Foin des considérations forcément trouducutoires de Michel Cymes, l’obsédé télévisé du caducée ! Herr Doktor Rahcline vous livre der définitive Vérität sur les vaccins qui redeviennent obligatoires ! C’est l’immigration massive qui est à l’origine du retour des maladies infantiles… Par contre, la connerie, elle, se chope à tous les âges…La preuve…

Et ce n’est pas un mal hexagonal, loin s’en faut ! La chose s’est même exportée de l’autre côté de l’Atlantique, puisque l’actuel locataire du Bureau Ovale est si gravement atteint qu’il faudra certainement le piquer pour débarrasser le pays de sa moumoutte orange Casimir.

Mais la palme du jour revient à ce parlementaire amerloc qui crée la polémique en se filmant dans une chambre à gaz d’Auschwitz pour faire l’apologie d’une politique sécuritaire. C’est peut-être un détail pour lui, mais pour les rescapés, ça veut dire beaucoup… Heureusement qu’il n’a pas vanté le chauffage au gaz naturel…

Du gaz, il semble qu’il y en ait entre Vanessa Burggraf et le reste de l’équipe d’On n’est pas couché, l’interminable brosse-à-reluire du samedi de Ruquier. Elle décide de quitter le navire et de ne pas revenir à la rentrée… Faut la comprendre, la blonde insipide… Entre les gloussements de poule maniérée de Ruquier et les considérations oiseusement sodomisatrices de diptères de l’infatué Yann Moix, y a de quoi finir la saison en sosie de Claude Sarraute…

Heureusement que parfois, l’actualité peut nous faire esquisser un sourire, à l’instar de ce breton passionné d’archéologie qui a découvert dans le champ d’un agriculteur plusieurs pièces de monnaie romaines, datant de plus de mille sept cent ans. Il aurait aussi découvert l’affiche des premiers adieux de Régine, déjà bien amochée…

Et le 07 juillet 1982 naissait à Alès l’arrière-arrière-petit-neveu de l’illustre illustrateur Gustave Doré, qui va se faire un nom dans la chanson en gagnant la cinquième saison de la Nouvelle Star, Julien Doré. Preuve que le talent se dissout et se délaie avec les générations. Elu l’homme le plus sexy de l’année en 2007 par des lectrices de Elle visiblement en manque de mâle, Juju sortit son premier album en 2008, intitulé « Ersatz ». Quelle clairvoyance !

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