« Donne-moi
ton sac
« Et
prends la malle
« Le
coffre est complet
« Ça
signifie
« La
route est à nous
« Que le
Sud vienne
« Mais
oui, mais oui
« L’école
est finie »
Mais oui,
mais oui ! Vous pouvez brûler vos cahiers, déchirer vos livres, jeter par-dessus
bord vos porte-plume et encriers, détruire vos ardoises et écrabouiller vos
craies ! Chers amis écoliers, collégiens, lycéens, c’est la plus bath des sensationnelles
nouvelles de la journée ! On a raccroché les blouses de rhovyl mercerisé,
on a le droit de laisser tomber l’uniforme du Couvent de Notre Dame des Petits
Oiseaux Par la Braguette, on peut oser les ballerines vichy, les robes
écossaises et les corsages légers !
Comment ?
Nous ne sommes pas le 7 juillet 1963 ? J’ai juste cinquante quatre ans de
retard sur la date des vacances scolaires ? Diantre, cela est fort fâcheux
et si je n’étais d’une composition aimable et complaisante, je serais assez
enclin à m’empourprer d’un nuage orageux de mécontentement caractérisé…
Alors,
désolé, j’ai anachronisé… La musiquette déjà ringarde à l’époque de la scie musicale
emblème de la carrière sheilesque, la chaleur ambiante qui arriverait presque à
dégeler Charlotte Rampling, la fin de semaine qui n’en finit pas de terminer…
Je me suis cru téléporté vers cette époque où la télévision était en noir et
blanc et monochaîne, où l’on bavait des ronds de chapeaux pour se payer une
Simca 1000 et où l’on kiffait sa race devant un bœuf mode bien roboratif…
Alors,
permettez-moi d’actualiser mon exhorte introductivement liminaire pour
commencer les prémices : Yo ! Wesh ! Vous pouvez faire bugger
vos i-Pads, formater vos i-Phone, rebooter vos ordis portables et écraser vos
stylets tactiles ! Cousins écoliers, collégiens et lycéens, conservez vos
uniformes de prétendues racailles de ticé, de pétasse en bourgeon et de
rappeuse à la petite semaine. Les nibards en plastoc au soleil, le moulebite
garni à la chaussette de tennis et les tongs cradingues, ce sera pour le Cap d’Agde,
Cuge-les-pins ou Berck-sur-Epluchures (Morbihan Septentrional, difficile à localiser
mais sur la route, on voit les mouches, on les suit et on trouve…).
Les vacances
débutent officiellement aujourd’hui, et dès demain, on va voir arriver sur nos
littoraux ensoleillés des hordes d’estivants au bronzage Gervita, aux débardeurs
Foire du Trône et aux panards « My pédicure is dead », qui vont
souiller définitivement le sable de nos plages, la flotte de notre mer et l’air
de nos contrées avec leur parfum « Transpiration-Chiasse mal essuyée et
Déo bon marché émétique »…
Dans le même
temps, ça nous occupera, de se payer la trombine de nous juillettistes qui vont
virer crevette ébouillantée après une demi-journée de plage avec leur huile de
monoï rance. Parce que question actualité, c’est pas vraiment l’orgasme hilarant,
le nirvana souriant, l’acmé sympatoche…
On les croyait
tous nouveaux tous beaux (et même certains garçons-coiffeurs m’avaient confié
entre deux coups de peigne qu’ils n’avaient plus un string de sec depuis l’érection,
euh, l’élection du Mari-à-Brigitte). Même pas !
Même peu
connus du grand public, ils trempent tous uniment leurs mimines dans le pot de
confiote et profitent de tous les avantages du système et des frais de la
princesse… Le gardien des clés du sarcophage brigittien apprend à une vitesse
fulgurante, et son déplacement à Las Vegas risque de laisser des traces, et pas
seulement de pneu dans les tinettes du jet privé.
En témoigne l’ouverture
d’une enquête pour favoritisme qui risque de faire tâche, et pas seulement sur
le slip du Président jupitérien. Sur la robe de la ministre du Travail
également, bien que Mumu Pénicaud se défende de toute implication, et affirme n’avoir
rien à se reprocher. Elle aurait ajouté qu’elle avait confiance en la justice
de son pays, et on était fixé sur sa culpabilité…
Quand ce n’est
pas les petits arrangements entre politocards, ce sont les petites déclarations
bien pourries et fermentées des laideurs de l’extrême-droite qui font le miel
des journaleux pour torche-cul du lundi.
Et il faut
absolument avoir l’avis autorisé du Docteur David Rachline pour ne pas passer
pour une truffe dans les diners mondains. Foin des considérations forcément
trouducutoires de Michel Cymes, l’obsédé télévisé du caducée ! Herr Doktor
Rahcline vous livre der définitive Vérität sur les vaccins qui redeviennent
obligatoires ! C’est l’immigration massive qui est à l’origine du retour
des maladies infantiles… Par contre, la connerie, elle, se chope à tous les âges…La
preuve…
Et ce n’est
pas un mal hexagonal, loin s’en faut ! La chose s’est même exportée de l’autre
côté de l’Atlantique, puisque l’actuel locataire du Bureau Ovale est si
gravement atteint qu’il faudra certainement le piquer pour débarrasser le pays
de sa moumoutte orange Casimir.
Mais la palme
du jour revient à ce parlementaire amerloc qui crée la polémique en se filmant
dans une chambre à gaz d’Auschwitz pour faire l’apologie d’une politique
sécuritaire. C’est peut-être un détail pour lui, mais pour les rescapés, ça
veut dire beaucoup… Heureusement qu’il n’a pas vanté le chauffage au gaz
naturel…
Du gaz, il
semble qu’il y en ait entre Vanessa Burggraf et le reste de l’équipe d’On n’est
pas couché, l’interminable brosse-à-reluire du samedi de Ruquier. Elle décide
de quitter le navire et de ne pas revenir à la rentrée… Faut la comprendre, la
blonde insipide… Entre les gloussements de poule maniérée de Ruquier et les
considérations oiseusement sodomisatrices de diptères de l’infatué Yann Moix, y
a de quoi finir la saison en sosie de Claude Sarraute…
Heureusement
que parfois, l’actualité peut nous faire esquisser un sourire, à l’instar de ce
breton passionné d’archéologie qui a découvert dans le champ d’un agriculteur
plusieurs pièces de monnaie romaines, datant de plus de mille sept cent ans. Il
aurait aussi découvert l’affiche des premiers adieux de Régine, déjà bien
amochée…
Et le 07
juillet 1982 naissait à Alès l’arrière-arrière-petit-neveu de l’illustre
illustrateur Gustave Doré, qui va se faire un nom dans la chanson en gagnant la
cinquième saison de la Nouvelle Star, Julien Doré. Preuve que le talent se
dissout et se délaie avec les générations. Elu l’homme le plus sexy de l’année
en 2007 par des lectrices de Elle visiblement en manque de mâle, Juju sortit
son premier album en 2008, intitulé « Ersatz ». Quelle clairvoyance !
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