lundi 31 juillet 2017

Brèves du 31 Juillet 2017

« Alors tous trois on est repartis
« Dans le tourbillon de la mort
« On a continué à décéder
« Tous les deux enterrés,
« Tous les trois ensevelis… »

Il y a de ces lundis, comme ça, au cours desquels vous vous dites que votre tenue de grand deuil fraîchement remisée dans l’antimites suite à la récente canicule et à ses conséquences aura bien besoin d’une visite au pressing « Rapid’ Dégraiss’ » de la Place de la Poste, face à le droguerie « Couleurs et vernis » de M’sieur Chapougnard.

Il y a de ces lundis, comme ça, où l’on se dit que François Valéry est finalement un génie méconnu, lui qui a compris avant tous les autres en écrivant qu’il ne fallait pas attendre que la mort nous trouve du talent.

Il y a de ces lundis, comme ça, où l’on n’est pas particulièrement jouasse de vérifier le fameux théorème de Sochaux, le funeste « jamais deux sans trois comme on dit chez Peugeot »…

Il y a de ces lundis où l’on se dit qu’on va peut-être s’en tenir là, et qu’on va pas pousser plus avant la plaisanterie mortuaire…

A croire que les trois disparus célèbres du jour n’avaient aucune envie de payer une échéance de loyer supplémentaire…

D’abord, la doyenne des dégommes du jour, Mademoiselle Jeanne Moreau, 89 printemps sous les fameuses cernes qui firent sa renommée.

Il faut aller au-delà de la caricature ridée assortie de lèvres en saucisses Jean Caby qu’elle était devenue ces dernières années, crapahuter par delà cette voix rocailleuse qui ferait presque passer la voix de Zaz pour un gazouillis roucoulatoire, escalader les fastidieux spectacles où elle se décroutait le moule à plaisir en parlant de Duras comme d’un oslibos magique.

Il faut savoir retrouver la fraîche et pimpante jeune première qui fit merveille au théâtre, la sulfureuse pépée du célèbre « Escalator pour la potence »… Ou « Ascenseur pour l’échafaud » si mieux n’aiment les affolés des Cahiers du Cinéma. Il faut se remémorer l’immortelle Catherine de « Jules et Jim », voire la vioque qui pataugeait dans la flotte, une de ses dernières interprétations marquantes.

Voir… et écouter. Ecouter sa voix pas encore ravagée par les abus alcooliques et tabagiques, interpréter des chansons qui sont son passeport pour l’éternité… Le tourbillon, bien sûr, mais aussi « J’ai la mémoire qui flanche »…

Après sa mémoire, c’est son cœur qui a flanché. Au revoir, Madame…

On peinait à se dégager du maelstrom dégoulinant de bons sentiments, de condoléances faussement attristées et de panégyriques laudativement faux-cul qu’on se prenait la deuxième couche. C’était au tour du Commissaire Valentin de prendre l’ascenseur non pas pour l’échafaud mais pour la Maison Mère.

Celui qui était automatiquement associé aux brigades du Tigre, même s’il avait tourné une riche filmographie avec cette série télévisée de l’ORTF a replié son pébroque aujourd’hui, aussi. Jean-Claude Bouillon l’a bu. Burp et R.I.P.

Et pour achever le triptyque, on est allé chercher à l’étranger celui qui avait une épaisseur certaine en qualité d’acteur de théâtre, une véritable étoffe, voire peut-être même l’étoffe des héros, du nom de son film le plus connu de ce côté-ci de l’Atlantique. Sam Shepard a grillé sa dernière Marlboro à l’âge de 74 ans aux Hamburgers nouveaux. Il avait l’étoffe des héros, mais il est arrivé au bout du rouleau (de tissu)…

Shepard, Bouillon, Moreau… Et dire que l’autre vieille peau est toujours vivante… Celle qui bêlait « nue au soleil »… Depuis le temps, elle devrait être cuite depuis longtemps !

Lui, on le pensait grillé pour les bassins et finalement, c’est sur une médaille d’or qu’il tire sa révérence. Camille Lacourt, la grande asperge de deux mètres en moulebite ajusté s’est octroyé une dernière médaille d’or à Budapest pour la fin de sa carrière sportive internationale.

Encore mieux que les militaires, et les glandeurs de la SNCF : sportif. Tu te tues pas à la tâche, sauf si tu t’appelles Pironi, Pantani ou Senna ; tu te fais des coucougnettes en or que tu crois que ton mouleburnes est de marque Midas ; tu te lèves les plus belles minettes du circuit (ou les plus beaux minous) et tu prends ta retraite à même pas trente-cinq ans…Sud Rail va encore manifester…

Lui, ça sent le roussi autour de lui, et c’est pas une odeur de caoutchouc brûlé, vestige d’un séjour au Maroc chez sa grande copine Badr Hari. Cristiano Ronaldo a été mis en examen en Espagne pour fraude fiscale. Il aurait oublié de déclarer certains dépôts en liquide faits à l’étranger…. Forcément, si Badr avale…

Lui, même Jacob de la Cage aux Folles ferait viril en comparaison. Samedi soir, ce fut un festival de hurlements hystériques, de chichiteries dignes de la grande folle tordue qu’il est et de peurs paniques qui l’ont totalement ridiculisé. Déjà particulièrement pénible au micro des commentaires du Concours Eurovision de la Chanson, Jarry a fait exploser les haut-parleurs et les limites de notre patience lors de Fort Boyard.

Si tu te sais en proie au vertige, tu ne t’inscris pas ! Et puis dis donc, tes copines, les Alex Goude, les Tom Villa, les Cyril Féraud (plus virile que jamais dans un peignoir en léopard sur son corps de coucou), elles ne sont pas allées se faire consoler par Olivier Minne, hein ! Pardon ? C’était hors caméra et ça sera diffusé sur Pink TV tard le soir ?

Et le 31 juillet 1942 naissait à Casablanca Marion Game, que les jeunes générations connaissent en vieille peau hargneuse prénommée Huguette dans les fameuses Scènes de Ménage mais qui fut également une comédienne fraîche et pimpante et au surplus la compagne de Jacques Martin pendant quatre ans. Quatre années d’amour et de violences… Et puis chacun est reparti, dans le tourbillon de la vie…

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vendredi 28 juillet 2017

Brèves du 28 Juillet 2017

« Est-ce une fille ou un garçon ?
« Un garçon aux cheveux longs ?
« Ou une fille en pantalon ?
« C’est là la question… »

Evidemment, pour les personnes qui n’aiment pas à se poser des questions existentielles et abruptes où leurs capacités neuronales seraient mises à rudes épreuve (genre « quel temps fera-t-il demain », « est-ce que j’ai rabattu la lunette des tinettes » ou « la chatte à ma voisine aime-t-elle le mou », les interrogations chantées faux par Stone en 1966 risquent de refiler des migraines pas piquées des hannetons…

Et j’en connais, de ces têtes pensantes qui redoutent d’avoir à composer le code du digicode tant cela mobilise de part de cerveau nécessaire et prive leur imaginaire de pensées plus roboratives, au niveau de la libido.

De toutes manières, il ne faut pas surcharger les connexions interneuronales du Président des Desunited States of Amérloques, Mister Connard-à-l’Orange, qui sorti de l’attrapage de minous n’a pas grand-chose d’autre présent à l’esprit.

Imaginez que Donald ait à se poser la question au moment magique de se servir de sa pince monseigneur pour ramener dans le droit chemin de son slibard une américaine moyenne, avec suffisamment de lèvres pour pouvoir purger les canaux séminifères de Mister Président…

Fille, garçon ? Pussy, cocky ? Chaudasse ou faggot ? Brigitte Lahaie ou Dana International ? L’éventuelle proie est déjà au niveau du tropique du Cancer que la Moumoutte casimiresque s’est déjà payé trois AVC à trouver la réponse…

Donc, pour pallier à tout risque de surchauffe de la perruque en véritable crin de gnou momifié du Swaziland-Septentrional, le siphonné de la Maison Blanche a interdit les personnes transgenre dans l’Armée américaine. Comme ça, pas de quiproquo, on sait sur quoi on met la louche !

La prochaine étape, Trump nous fait un remake du Concile de Mâcon et posera officiellement la question de la présence d’une âme chez les femmes. Chez lui, la question est réglée, définitivement…

Généralement, les militaires n’ont pas la réputation d’avoir un QI de Prix Nobel, alors imaginez un militaire américain… Le genre à trouver Nabilla hyper-cultivée et Jul au niveau de Mozart… Et pourtant, le plus haut gradé de l’US Army a décidé d’ignorer sa décision.

On commence comme ça, et on finit par militer dans les vapeurs de merguez cuites au charbon de bois aux côtes de Mélenchon…

Le seul avantage de Trump, si l’on exclut évidemment sa chevelure orangeâtre extraterrestre et sa pouliche, qui n’a comme tout mannequin refait en plastique de haut en bas qu’une seule expression à disposition, et qui tire constamment une tronche de cent pieds, c’est qu’il ferait passer Hollande pour un pur génie !

Ah, notre culbuto présidentiel sudoripare ! On en arriverait presque à le regretter, face au Jupitérien bouillonnant qui prend au moins autant de décisions que de coups de boutoir dans les Pays-Bas.

La dernière du Mari-à-Brigitte ? Il ne veut plus un migrant dans les rues d’ici à cet hiver… Il compte les accueillir à l’Elysée, il veut les reloger dans les fédérations régionales du PS (y a de la place, vu la piquette présidentielle), il les enterre dans les Catacombes ?

Le genre de déclaration qui se veut fédératrice, bien-pensante et tout ça, limite s’il ne s’attend pas à recevoir le Prix Nobel de la Paix, la médaille WC Fields et le Grand Prix de l’Eurovision pour avoir pondu ce truc… Le genre de déclaration qui se révèle casse-gueule quand on la confronte à la réalité et à l’épreuve du temps…

Encore une fois, le purge-kiki au Doudou matignonnesque aurait mieux fait de garder le zgeg à Castaner dans la bouche plutôt que de balancer une telle purée qui fera au moins aussi tâche que la sauce de Clinton sur la robe à Monica…

Vous me direz qu’entendre ce genre de billevesée faribolesque vaut toujours mieux que de se cogner l’intégrale de Maître Gims, des Stentors (les nouveaux gueulards qui pensent que l’émotion artistique passe par la puissance de leurs organes) ou de Zaz sur l’autoradio de la Dacia surchargée qui plafonne à quatre-vingt-dix à l’heure dans la quête du soleil…

Ça ou se fader d’interminables heures de routes pour fuir des connards de parisiens, des empaffés de bretons, des alcooliques de nordistes (pléonasme), des enculés de lorrains et des gros bourrins de normands, et se retrouver sur des plages bondées en compagnie de connards de normands, des empaffés de lorrains, des alcooliques de bretons (pléonasme), des enculés de parisiens et des gros bourrins de nordistes…

Ça ou subir l’inévitable chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens, se taper dix heures de queue sous un soleil de plomb, quarante à l’ombre inexistante sur l’A7, avec quatre braillards surexcités et bipolaires écoutant à plein volume du Kendji Girac pour coincé entre les poubelles et les chiottes au camping,  avec pour entourage immédiat une famille de cassoc alcooliques, un couple d’obsédés qui ululent comme des sirènes à chaque fois qu’ils atteignent l’orgasme, et deux retraités aigris qui alertent les flics à chaque fois que vous brancher le transistor en sourdine…

Sur ce dernier point, rassurez-vous. La canicule de juin aurait provoqué cinq cent quatre-vingt décès supplémentaires. Donc, tous les espoirs sont permis…

A moins que le doute ne vous habite, ou alors carrément que Satan l’habite, comme chez ce chef des urgences d’un hôpital près de Lille, mis en examen pour détention d’images pédopornographiques de petites filles… Facile à se souvenir… Les toubibs préfèrent les petites filles… Et les prêtres les enfants de chœur !

Et le 28 juillet 1985, c’était la station finale, le terminus des prétentieux pour celui qui avait si bien su faire chanter la langue verte avec ses dialogues à l’emporte-pièce et son argot savoureux. Michel Audiard avalait son bulletin de naissance, nous laissant des répliques cultes passées bien souvent dans le langage commun… A l’instar de ce « C’est curieux chez les marins, ce besoin de faire des phrases »… Et je ne vous cause même pas des avocats… 

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jeudi 27 juillet 2017

Brèves du 27 Juillet 2017

J’ai failli attendre…

Ah, chers amis lecteurs, ne vous pensez pas la réincarnation moderne du Roi Soleil (le rôle est déjà pris par son équivalent jupitérien) et ne faites pas comme Vatel qui se désespérait d’attendre la marée au point de se faire sauter le caisson.

Vous faillites attendre… Et moi donc ! Voila que s’achève une de ces journées où vous n’avez pas le temps de vous retourner (pratique si l’on est adepte des levrettes entre deux portes cochères et trois dunes capagathoises), et encore moins d’aménager votre pensée d’une manière suffisamment satisfaisante pour ne pas passer pour le dernier des ersatz de succédanés de Nabilla.

Si par-dessus le marché, vous saupoudrez le tout d’une ribambelle de clients parfaitement chtarbés de la cafetière dont on comprend aisément qu’ils soient placés en hôpital psychiatrique… A côté d’eux, nos politocards passent pour de dangereux rigolards !

A l’image de notre cher Ministre de l’économie de moyens et de neurones, Bruno L’Adjoint… euh, Le Maire (autant s’adresser au Bon Dieu plutôt qu’à ses seins, surtout s’ils ressemblent aux gants de toilette de Brigitte), qui a annoncé la nationalisation temporaire des Chantiers Navals de Saint Nazaire.

J’ai failli attendre… Oui, mais ma présence est temporaire, façon Le Maire. Ah, alors, tu seras encore là dans dix ans… En politique, le temporaire est d’une perception différente et il s’apparente fort au définitif. Rappelez-vous de la funeste vignette automobile qu’on allait violemment embrasser en cas de non-port de la ceinture de sécurité… Mesure temporaire !

Donc, nationalisation définitive des Chantiers navals…Une décision plutôt bien accueillie par les syndicats. Trop fort le mari à Brigitte ! Il se met même les syndicats dans la fouille… Et par la même occasion l’opinion dans l’autre fouille, pour avoir résisté aux ritals. Décidément, Manu a vraiment les fouilles curieuses (la contrepèterie se vérifiant aussi…).

Bon, il risque aussi de récolter un autre surnom, celui d’anti-Robin des Bois, avec sa propension plus que naturelle d’aller piquer dans les poches des plus démunis, ou prétendus tels, sous couvert de justice sociale. Le surnom est d’Adrien Quatennens, dépité insoumis rouquemoute façon Boris Becker sans la raquette…

Ah, ça fait jaser, cette baisse des aides au logement, avec un rabotage de cinq euros par mois ! Méluche qui joue la ménagère type à l’Assemblée alors qu’il n’a jamais acheté le moindre des produits qu’il brandit… Je conçois que cinq euros peuvent représenter beaucoup pour certains, mais pourquoi ne pas acheter un ou deux jeux de gratte-gratte de moins par mois, ou un paquet de clopes en moins ?

Dans le même temps, on leur couperait leur indemnités qu’ils brameraient comme des veaux qu’on égorge dans un abattoir non conventionné par les viragos des bêbêtes…

J’ai failli attendre… Et pourtant, c’est arrivé ! L’Assemblée Nationale a finalement voté l’interdiction des emplois familiaux pour les parlementaires… Beau geste, mais faut-il que les décrets d’application soient publiés… Fût-ce le cas, on aura le mois suivant un accroissement du taux de chômage de quinze pour cent…

Allons, ne mettons pas le feu au Gouvernement du Doudou, qui a fort à faire avec les incendies qui ravagent le Sud-Est et son slip… Pour le premier, il semble que l’on ait retrouvé les responsables de plusieurs départs de feux à Martigues, deux jeunes gaulés avec des allumettes et des briquets dans leurs sac-à-dos. Pour le second… Avez-vous le numéro de l’Elysée ?

- J’ai failli attendre… De toutes façons, t’es en retard !
- Oui, mais moi je sens bon, moi…

Foin de commentaires vachards et de remarques qui sentent le gaz… A l’instar de celle, qui n’est peut-être qu’un détail pour vous mais qui veut dire beaucoup à toutes les âmes qui y sont resté, de Neunœil de Montretout, en 1988 à propos de l’ancien maire de Saint-Etienne et ministre de VGE, Michel-Durafour, qui vient de partir en fumée à l’âge de 97 ans ; le funeste Durafour-Crématoire qui réveillait une brûlante actualité à vert-de-gris assorti…

J’ai failli attendre… Aussi, pour ne pas vous faire plus attendre, je brise là le flot de la chronique du jour, et vous laisse déguster la chaleur retrouvée…

Et le 27 juillet 1938 celle qui sera la troisième gagnante hexagonale du Grand Prix Eurovision de la Chanson Européenne en 1962, avec la couinante chanson « Un premier amour », Isabelle Aubret. Avec son regard de cocker triste et ses yeux qui pissent, conséquence d’un très grave accident de la route en 1963, Isabelle Aubret rempilera sous les couleurs françaises à l’Eurovision en 1968 avec « La source », une histoire sylvestre de viol de mineure poétiquement transposée.

mardi 25 juillet 2017

Brèves du 25 Juillet 2017

- Ôtez-moi d’un doute, ma chère M'âme Jeanssen…
- Parce que vous aussi, le doute vous habite comme c’te pauvre Guy-Louis qu’il m’a encore dit l’autre jour que Méphistophélès demeurait chez lui…
- Non… Que Satan l’habite…
- Oué ben Satan Méphistophélès ou ça lui tend autre chose, m’est égal, pisque j’ai pas la bite rude de causer de ce genre de chose avec les gens civilisés.
- A moins que vos replis de chair enfournées dans le Sloggi taille haute couleur saumon fumé à grands coups de chausse-pied ne cachent quelque excroissance qui eût permis en des temps reculés de vous livrer à la délicate tâche de l’écriture au pipi dans la neige, je ne pense pas que vous l’ayez rude…
- Dites, M’sieur le Groniqueur, soit vous me rassurez en m’assurant que vous avez sucé un clown au petit déjeuner entre deux tartines saindoux-marmelade de groseille à maquereau, soit vous vous exposez à prendre un grand coup de sac en rhovyl de téflon mercerisé sur la cafetière…
- Attendez deux secondes que j’enfile un casque…
- Faites gaffe, parce qu’il à certainement un pèt’ quelque part, vot’ casque…
- N’empêche que vous n’avez pas répondu à ma question…
- P’têt ben passque vous l’avez pas posée…
- Jamais de pose, rien que de l’instantané…
- Ça c’est fort de café !
- Mais non, c’est soluble dans l’eau chaude…
- Parce que vous la faites bouillir ?
- Ah toujours, sinon, j’ai des traces de calcaire qui reste, et on se croirait chez la Lopez du cinquième…
- Ah non, désormais, c’est la Lopez du quatrième…
- Depuis quand ?
- Depuis qu’elle a fait du flamenco sur un plancher fragile…
- Bon, sinon, ôtez-moi d’un doute, M'âme Jeanssen : vous n’avez pas de voiture ?
- Qu’est-ce que vous voulez que je fasse d’une voiture, moi ? Déjà que quand mon Raymond était de ce monde et qu’il nous trimballait l’été jusqu’à Sainte-Dégueulasse-Sous-Epluchures, au camping des Etrons Flottants, route de la Déchetterie…
- Ça donne envie, je vous assure…
- Oué, ben quand vous vous étiez gauffrés huit cent trente bornes de départementales mal goudronnées dans l’ID 19 à l‘hydropneumatisme fatigué à côté du Raymond qui ressemblait à Moshé Dayan quand il mettait sa ceinture tellement qu’il était petit, vous n’aviez que l’envie de vous vautrer dans le lit de camp infesté de punaises, j’vous le garantis !... Donc, non, j’ai pas de voiture. Et pourquoi que c’est qu’y m’pose la question ?
- Figurez-vous que j’ai lu dans la gazette ce matin qu’une mémé de soixante-dix-huit ans avait été condamnée pour avoir roulé à près de 240 à l’heure sur l’autoroute avec sa Porsche, parce qu’elle n’arrivait pas à dormir et qu’elle voulait se vider la tête…
- Ben j’vous remercie ! Parce que vous trouvez vraiment que je fais la moitié de l’âge de Line Renaud…
- Oh non, si on en enlève la TVA… Mais je me suis laissé dire qu’avec votre tempérament impétueux…
- Et où que j’serai allé la pêcher, la Porsche ? Je vous signale que je m’appelle pas Balkany, hein ! Les Thénardier du 9-3, c’est pas ici ! Et pis, quand j’arrive pas à dormir, j’ai ma solution miracle. Un bol de lait tiède, un livre de Marc Lévy et un disque de Vianney et paf ! Au bout de trois chansons, je ronfle comme un sonneur !
- Epatant !
- Bah pas tellement, avec du Marc Lévy, on prend du lourd, alors forcément…
- Non, épatant que vous résistiez pendant trois chansons de Mister Météou-Métépala…
- C’est parce que j’ai débranché mon Phonax Cristal-Clear…
- Je comprends tout…
- C’est pas comme l’autre roucouleuse à nichons qui se croit devenue la voix de la France parce qu’elle a gloussé sur Twitter et que le mari-à-Brigitte se la fade à l’Elysée demain…
- C’est tout de même un honneur, fût-on Rihanna, que d’être reçu par le Président de la République…
- C’est ça ! Il vous recevrait en string moulant et peignoir lascivement allongé sur un canapé avec le Doudou matignonnesque en costume de Mickey en latex et l’autre réservoir à purée de Porte-parole Castagnette ou je sais plus comment en porte-oriflamme priapique, vous feriez moins le malin et le fiérot !
- Ça peut plaire à certains…
- Bon, mis à part Beaugrand, Magloire, Cyril Féraud et Matthieu Gallet, vous en voyez beaucoup des candidats à une partie à quatre de « si tu m’vois pas c’est que je t’encule » et d’autres blagues sur la bouche mignonne…
- Hein ?
- Une bouche, c’est mignon. Et après une fellation, c’est mignon tout plein…
- Elle est dure à avaler celle-là…
- Mais non, c’est juste les quatre premiers jets, après c’est du velours…
- Je vais vomir…
- Retenez les plus gros morceaux, ça fera des amuse-gueule pour l’apéro…
- Mais vous êtes carrément pipi-caca, M'âme Jeanssen !
- Ah, permettez ! Question caca, ce sont les bretons qui s’en occupent le mieux… Figurez-vous qu’à Brest, un homme a été arrêté après avoir déposé des excréments sur des distributeurs de billets…
- C’est chié, ça…
- Peut-être voulait-il dire que l’argent n’avait pas d’odeur…
- Certes, mais la merde, oui ! Et même la bretonne ! Avec son léger parfum de chouchen et de cendres de pétard au chou-fleur que les bigoudènes se fument à la veillée en égrenant le Tipiak après avoir roulé les crêpes…
- Complètement secoués, ces bretons ! D’abord ce brestois qui asperge d’étrons les distributeurs de billets, histoire de foutre la merde, et ensuite ces morbihannais qui tuent, découpent et brûlent un de leurs amis lors d’une soirée arrosée…C’est de respirer les embruns qui les rendent ainsi ?
- Bah non, c’est certainement de faire infuser leur sachet de thé dans le chouchen au petit-déjeuner…N’empêche que pour un méchoui, mieux vaut choisir des amis bien dodus… Vous faites rôtir Cyril Féraud, vous avez de la peau carbonisée de des os…
- Vous, vous devez refusez des tas d’invitations à des barbecues, non ? Je vous imagine bien rôtie sur un grand plat, avec la peau qu’à pété aux articulations, le jus qui coule et l’os à nu…
- Dites, j’appelle Sainte-Anne ?
- Non, non, je vous remercie, je pense que je vais me convertir illico au veganisme…
- Et au « sac à main dans la tronche », vous voulez adhérer ?
- Seulement si vous me prêtez votre colle à dentier…
- Méfiez-vous que vous pourriez en porter un si vous continuez à me causer vilain…
- Ça risquerait de compromettre mon souffle pour souffler la bougie d’anniversaire de Matt LeBlanc, né le 25 juillet 1967.
- Ah c’éti pas cet acteur qui joue le rôle de l’acteur raté Joey Tribbiani dans la séire Friends ?
- Exactement !
- Ah ben alors, je lui ferai la bise quand je le verrai ce soir…
- Vous recevez encore Friends ? Mais ça ne passe plus depuis un moment…
- Ah écoutez, c’est parce qu’on a un satellite usagé dans le quartier…

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