lundi 1 août 2016

Brèves du 1er Août 2016

Emmerdeurs de tous pays, unissez-vous !

Casse-bonbons patentés (et pas tentants) des cinq continents, brise-noix de compétition, casse-berlouze rigoureusement intégraux, pompes-l’air de concours et autres gluants accélérateurs de transit, rejoignez l’internationale des CFER (Chieurs Fâcheux Enquiquineurs et autres Raseurs) !

Si vous aimez faire suer votre monde en téléphonant tous les jours pour connaître l’état d’avancement de votre dossier (qui entre parenthèses prend joyeusement la poussière sur l’étagère « méga-urgent à traiter avant la semaine dernière »), si vous raffolez de baver sur les nougats de vos contemporains de manière totalement gratuite et intégralement abusive, si vous vous humidifiez le slip à rappeler avec la régularité infaillible d’une tocante suisse made in Taïwan vos petits oukases minables et petit-rentiers, si vous trouvez quasi-jouissif de vous pointer cinq minutes avant la fermeture au stand « bandages herniaires » et faire une essayage de tous les modèles devant un employé souriant mais où pointent au fond des yeux l’envie irrépressible de vous crucifier avec les dits bandages sur la porte du magasin…

Alors, le CFER est fait pour vous !

Comment, vous ne connaissez pas le CFER ? Mais comment se fait-ce ? Je pensais pourtant que c’était une organisation multinationale avec adhésion obligatoire, tant les membres me paraissaient nombreux, et en constante augmentation…

Et une délégation de quinze légions a dû débarquer sur les côtes languedociennes après l’inévitable chassé-croisé de ce weekend, vu la myriade de chieurs que j’ai dû essuyer depuis ce matin… Le truc qui te fait penser à une reconversion comme dame-pipi…

Oh l’avalanche de casse-panards diplômés ! Ô la cataracte de pète-les-couilles pue-la-sueur ! Ah oui, oui oui, la flopée de suce-boules pas toujours élevés chez les grecs !

Dites, j’ai gagné le Grand Prix du broutage de roubignoles, j’ai remporté le Trophée du pétage de burnes façon pare-brise sécurit, j’ai enlevé le pompon du lundi matin le plus emmerdogène de toute la galaxie ?

J’avais pourtant réussi tant bien que mal à passer un weekend plutôt sympa avec des amis plutôt fréquentables, à éviter les alertes à la bombe, les camions-bowling et les enturbannés offrant des sourires à la kabyle, et à ronfler comme un sonneur pour essayer en pure perte de requinquer un compte sommeil dramatiquement dans le rouge écarlate…

Et là, ce matin, en arrivant au bureau rasé de frais, le dessous de bras embaumant le déodorant racé, la chemise aux plis impeccables soulignant artistiquement les plus nettement plus peccables de ma bedaine… Le tsunami de merdouilles, le raz-de-marée de chieries, l’apnée totale dans le « oh punaise fait chier manquait plus que ça »…

Evidemment, j’aurais pu me taper dix heures de queue sous un soleil de plomb, quarante à l’ombre inexistante sur l’A7, avec quatre braillards surexcités et bipolaires écoutant à plein volume du Kendji Girac…

Evidemment, j’aurais pu assister aux célébrations mortifères et propices à se faire voir en plein devant la caméra de BFMTV pour bien montrer aux électeurs que je me préoccupe du sort du pays…

Evidemment, j’aurais pu compulser les sondages divers, variés et quelque peu avariés qui fleurissent sur tout, n’importe quoi et son contraire, et réciproquement ; et faire grand cas des français qui font plus confiance aux forces de police qu’au gouvernement pour lutter contre le terrorisme…

Evidemment, quand on voit le culbuto présidentiel et le chorizo prime-sinitériel, on se dit que Daesh a du souci à se faire, et qu’en cas de déclaration gouvernementale, ils vont détaler comme des lapinous dopés tellement ça va leur mettre la frousse… Je vois bien le discours de Pépère… « Messieurs de Persil… Hein ? Pardon ? Ah oui ! De Dash, Persil c’est à cause de Julie l’aspireuse de croissants qui trouve que ça détache mieux les tâches de purée que Skip, mais bon… Elle n’a qu’à avaler, merde… Bon, où j’en étais ? Ah oui, Messieurs de Dash (sans bouillir… hihihihi ! Moi elle me fait toujours rire…), compte tenu de la situation particulièrement inqualifiable et des menaces parfaitement insoutenables que vous me faites subir, je vous le dis avec la plus grande fermeté, les yeux dans les yeux… Arrêtez, s’il vous plaît »…

Evidemment, j’aurais pu aussi vous faire deux plombes sur les suites scandaleuses données au marigot lyonnais pédophile, où les soutanes claquent violemment sur les fesses des enfants de chœur sous le regard bienveillant mais lubrique de Monseigneur Barbarin qui se fait reluire le cierge pascal appuyé sur le lutrin avant de bénir l’assemblée en balançant l’eau bénite…

Que le saint homme d’église, toujours aussi svelte qu’à ses débuts dans le tambourinage de gamins puisqu’il rentre toujours dans du douze ans, se rassure s’endorme chaque soir dans la paix du seigneur, il ne sera pas poursuivi par la justice. Par contre, amusez-vous à ne pas payer vos prunes de stationnement, et vous verrez débarquer chez vous le GIGN…

Voire encore plus grave, vous pourriez recevoir un vert jaune enkakifié, le Colonel en réserve des forces spéciales Jean-Vincent Placé… Mais oui, après avoir fait des pieds, des mains, et certainement quelques pipes, pour rentrer au Gouvernement, l’opportuniste face de citron se fait bombarder dans l’armée, d’un titre honorifique, prend-il la précaution d’ajouter sur son site. Heureusement d’ailleurs, vu comment les fritz nous ont ratatinés avec une armée de métier en 40, on imagine avec de tels bras cassés…

Et le premier août 1996 s’envolait vers d’autres cieux Frida Boccara, chanteuse française dont le répertoire un peu poussiéreux ne lui a pas permis de faire la carrière qu’elle méritait. Avec le très poétique « Un jour, un enfant », elle permit à la France de remporter le Grand Prix Eurovision 1969, à égalité avec trois autres candidates. A force de dessiner la forme d’une étoile, l’enfant de Frida a certainement dû trouver le chemin des grands qui ont gardé un regard émerveillé pour les fruits de chaque jour… Même si ces fruits ont parfois un goût de merde… 

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