« Si tu vois Pépère à Rio,
« N’oublie pas de dire « mon gros »
« En français comme en p’tit nègre
« On ne parle jamais d’un bon maigre
« Oui, mais toujours d’un bon gros… »
On aura beau faire, beau dire, refaire le monde, son nez et
sa vie jusqu’à point d’heure et la fin des haricots avec un « Q »
majuscule, il sera des plus hasardeux, et même franchement délicat, retrouver
dans un futur proche les fulgurances des paroliers de Thierry Le Luron…
Que le premier qui a l’outrecuidance carabinée de m’affirmer
avec des yeux têtus collés au front que Kev Adams, Arnaud Tsamère ou les
Chevaliers du Fiel sont les Le Luron d’aujourd’hui s’attende à se retrouver
promptement avec un quarante-trois fillette bien profond dans le derche et une
migraine persistante due à un coup de boule judicieusement placé…
L’éternel ado avec sa moumoutte en spontex teinté brou de
noix, la tronche de fouine avec sa moustache de gigolo tafiole du Chicago des
années trente et les deux saucisses toulousaines qui tiennent depuis trente ans
avec le même sketch et les trois ressorts comiques déjà usés au début de la
Famille Duraton sur Radio Luxembourg en 1947, n’arrivent même pas à la cheville
de ce tout petit, mais si grand imitateur.
Soyons honnêtes, sans des plumes comme Jean Lacroix ou Bernard
Mabille, ses saillies n’auraient pas été aussi percutantes… Et l’on se demande
ce que Monsieur Maboule aurait mis dans la bouche de la copie à Chazot à propos
de Pépère…
Sans doute une version pas si éloignée du pastiche de la
parodie introduisant les prémices liminaires du commencement du début de cette
avant-dernière chronique de la saison…
Oui, réjouissez-vous, demain encore, et vous en aurez fini de souffrir,
vous cesserez de pleurer des yeux et de saigner du cristallin :
l’interruption estivale des chroniques redonnera un sens à votre vie !
Fini les hésitations bêtasses devant la page blanche au
moment de la remplir de mes billevesées faribolesques de moins en moins
inspirées au fur et à mesure que les semaines s’égrenaient au compteur du calendrier
de Fabre d’Eglantine ou de chez Rhodia… Terminés les poncifs éculés jusqu’à la
corde de la répétition ; je laisse au placard les Tom Daley et son
moulebite garni, Manu Moire et son robinet à fadaises mièvres, Zaz et sa crasse
incrustée, Christophe Maé et son larynx en klaxon enroué, Cyril Féraud et sa
perruque blonde qui fait mouiller la Rovelli…
Le temps est venu de faire un break et de profiter de ce que
le temps veut bien nous offrir ; quelques heures de calme, de détente, et
de volupté… Loin des cancanages facebouquiens ; loin des tristement
célèbres DàM où il fallait impérativement DMDV (démerdez-vous) pour
traiter-le-plus-vite-possible-puisque-la-limite-pour-assigner-était-hier-et-qu’on-a-aucune-pièce-du-client ;
loin des confères et consœurs qui sont pour certains aussi prompts à vous
étendre la vaseline qu’à vous la mettre dans les grandes profondeurs ;
loin de cette désolante actualité faite de sang, d’odeurs de cierge et
d’encens, de merde et de vomi…
S’envoler loin de tout ce remugle puant, comme l’a fait le
culbuto sudoripare (poncif éculé mais comment faire autrement ?) de
l’Elysée en pointant sa terrine de ravi de la crèche fini à la pisse tiède à
Rio, pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. D’où le détournement du
pastiche du célèbre « Si tu vas à Rio », popularisé en 1958 par les
Compagnons de la Chanson et par Dario Moreno, un Flamby gominé à moustache à
peine plus rond, et nettement plus précieux, genre « j’ai cassé ma
biscotte »…
Ah ça, le Tout Mou dans la cité des Cariocas, mégalopole du
culte du corps, ça va faire marrer pendant un moment… Hollande à Rio… Il va
pleuvoir…
Au moins, cela aura le mérite de calmer les ardeurs des
supporters et les fols espoirs des athlètes français qui se voient déjà faire
un carton… Un carton de bide, peut-être, à la limite…
Et même si l’on ne m’avait pas dit que le Procinet à cravate
de traviole était parti tâter de la brésilienne sans son casque de scooter, on
devait s’en douter, vu la réputation de poissard qu’il trimballe depuis son
premier voyage officiel où son coucou avait pris la foudre… Des officiels
venant assister à un match de football sur le stade olympiques ayant oublié les
clefs se sont vus contraints d’ouvrir les grilles avec des pinces coupantes…
Organisation à la brésilienne… Magnifaïque, ma chériiiiiiiiiiiiie !
Nettement moins magnifaïque, et franchement pas du tout
Cordula, la dernière bouse d’Afida Turner, sorte de balai espagnol mal essoré
posé sur un corps en pur plastique surmonté par deux doudounes sponsorisées par
les Airbags Crakboum. L’écervelée mononeuronale a gazouillé dans un franglais
truffé d’erreurs comme une poularde demi-deuil tout son soutien à Donald Trump
qui a, selon elle, des « balls »… Toujours dans la finesse… Vu son
niveau, pas étonnant qu’elle kiffe la moumoutte électrisée…
Franchement pas magnifaïque les futilités de l’actualité du
jour, qui ronronnerait presque comme un matou gras gavé de Ronron dans la
véranda baignée de soleil : Une brève prise d’otages à la prison du Mans
(où certainement les cellules devaient sentir la rillette)… La découverte à
Istanbul d’un gay syrien décapité (dire qu’on imprime des trucs pareils…)… Une
attaque au couteau à Londres (dont la police écarte avec a rapidité d’un
éjaculateur précoce la piste terroriste)…
Rien qui mérite de s’y attarder… Mieux vaut se payer un bon
restau entre amis… Tout en faisant bien attention de ne pas réserver dans le
futur restaurant nudiste parisien… Et pour madame, ce sera ? Une belle
morteau bien juteuse nappée à la béchamel sur son lit de frisée…
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