« Ohohoho, you’d better
stop ! »
Après « Je suis Charlie »,
« Je suis Bataclan », « Je suis Bruxelles », « Je suis
Régine » (ses disques étant automatiquement des attentats auditifs » ;
à moi de créer mon leitmotiv de la journée : « Je suis Maxwell » !
Je suis Maxwell… Comme le
café soluble, pas comme la patron de la nounou d’enfer ! Aussi énervé, et sans
doute énervant, aussi tassé et en pleine adéquation avec le spot télévisé qui
fit grand bruit à la fin des années quatre-vingt, avec le fameux « Stop ! »
de Sam Brown, pour souligner l’immarcescible slogan « Ce n’est pas la
peine d’en rajouter »…
Eh bien, ces deux antiennes
d’un temps révolu, je les fais mienne ce jour. Stop, je ferais mieux de dire
stop avant que de vous infliger la chronique de trop, celle qui vous filera
définitivement le cœur au bord des lèvres à force d’entêtement dans le banal,
les cucuteries convenues et les poncifs antédiluviens.
Stop, je ferais mieux de
dire stop avant de consumer mes dernières onces de crédibilité chronicale à vos
yeux…
Stop, je ferais mieux de
dire stop parce que là, je sens que j’atteins l’ultime sous-sol et que quelques
jours d’arrêt ne feront que du bien à toutes et tous !
Et ce n’est pas la peine d’en
rajouter, donc, pour éviter le principe des vases communicants, trop-plein d’un
côté et pénurie de l’autre.
Voici donc le moment de vous
dire au-revoir pour quelques jours, le temps de piquer, je l’espère, des
roupillons d’anthologie, de retrouver un rythme de vie quasiment normal, de se ressourcer
en famille au calme, au frais, et loin de tout ce merdier
médiatico-géopolitique qui fait de plus en plus peur…
Et de point de vue-là, c’est
carrément Maxwell, ce n’est plus la peine d’en rajouter…
Et pourtant, le juge
Trévidic y va à la louche : la fin de l’année va être épouvantable sur le
plan des attentats, et en tous cas jusqu’aux élections où les enturbannés s’en
donneront à cœur joie… Faisant ensuite montre d’un optimisme échevelé, Marco
envisage un essoufflement à moyen terme, avant de vraiment pouvoir respirer d’ici
une dizaine d’années… Où est le gaz ?
L’essoufflement à moyen
terme, c’est possible, vu que rendus à ce point, nous avons quand même gravi à
une vitesse vertigineuse les échelons de l’horreur et qu’il est désormais assez
délicat de gagner quelques degrés supplémentaires… Surtout si l’on sait se
protéger et prévenir efficacement…
Comme en témoigne l’annulation
de la Braderie de Lille, en raison d’une insuffisance de sécurité. C’est une
première qui fait d’ores et déjà grand bruit sur les réseaux sociaux, et qui va
désoler les bradeux et les marchands de moules-frites… Evidemment, on va ululer
sur le fait que les terroristes gagnent pas mal de batailles en ce moment mais…
Cela vaut-il vraiment le coup de prendre le risque de faire de la Braderie un
nouveau symbole de l’indicible ?
Et vu les mous du genou qui prétendent
nous gouverner en ce moment… Et le premier d’entre eux, le Président Normal qui
préfère se barrer à Rio pour promouvoir la candidature olympique parisienne pour
2024 et broder des âneries sur l’esprit olympique plutôt que de donner l’impression
de se soucier du problème des risques d’attentats… Et dire qu’il va avoir le
culot de se représenter !
Et qu’il a dû reprendre
trois fois du dessert en apprenant que la Loi Travail avait passé l’étape du
Conseil Constitutionnel sans égratignures majeures… Les responsables syndicaux
ont certainement dû se choper une gaule d’anthologie en se disant « ya
bon, on va avoir du boulot à la rentrée ! »…
Avant cela, on pourra
toujours se faire suer ce soir, à partir de une heure du matin, et pendant au
bas mois trois heures et demie, à se fader la cérémonie d’ouverture des Jeux
Olympiques de Rio… Des JO qui apporteront sans nul doute leur quota de joies,
de surprises, de déceptions et de peines, mais aussi leur sac à vomi d’idées
plus que douteuses, tel cette scandaleuse loterie qui demande de parier sur le
jour le plus probable d’un attentat aux Jeux… Encore heureux qu’ils n’aient pas
fait sponsorisé le truc par Dash…
La seule question qui semble
soulever un quelconque enthousiasme, et encore, avec la modération feutrée d’un
semi-priapique devant un poster gynécologique de Line Renaud, c’est celle de
savoir qui sera le porteur final de la flamme olympique, celui qui rallumera le
barbeuc’ géant… Le nom de Pelé tient lieu de favori, malgré les récents pépins
de santé du monument du foutebale… On verra bien s’il a le feu sacré encore…
Enfin, vous verrez bien… Parce
que je compte bien éteindre la télé, museler la radio, dédaigner les journaux, couper
le téléphone et poser la montre pendant un certain temps pour tenter de goûter
à un repos qu’il n’est pas superflu de juger bien mérité…
Et de repenser à ce temps
lointain et peut-être plus heureux où l’on venait de créer les films
publicitaires, comme ce 05 août 1897 où la lessive Sunlight devenait, grâce à
la production assurée par Thomas A. Edison, la pionnière en ce domaine avec un
spot publicitaire ô combien éloigné des navrants navets actuels…
Cultivons cette fraîcheur,
cette naïveté qui nous permettra de surmonter les épreuves, les drames… De
vivre, en définitive !
Excellentes vacances à
toutes et tous, à très vite de vous revoir et relire, big poutoux bien baveux à
qui en fait la demande et surtout… carpe diem !

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