vendredi 5 août 2016

Brèves du 05 Août 2016

« Ohohoho, you’d better stop ! »

Après « Je suis Charlie », « Je suis Bataclan », « Je suis Bruxelles », « Je suis Régine » (ses disques étant automatiquement des attentats auditifs » ; à moi de créer mon leitmotiv de la journée : « Je suis Maxwell » !

Je suis Maxwell… Comme le café soluble, pas comme la patron de la nounou d’enfer ! Aussi énervé, et sans doute énervant, aussi tassé et en pleine adéquation avec le spot télévisé qui fit grand bruit à la fin des années quatre-vingt, avec le fameux « Stop ! » de Sam Brown, pour souligner l’immarcescible slogan « Ce n’est pas la peine d’en rajouter »…

Eh bien, ces deux antiennes d’un temps révolu, je les fais mienne ce jour. Stop, je ferais mieux de dire stop avant que de vous infliger la chronique de trop, celle qui vous filera définitivement le cœur au bord des lèvres à force d’entêtement dans le banal, les cucuteries convenues et les poncifs antédiluviens.

Stop, je ferais mieux de dire stop avant de consumer mes dernières onces de crédibilité chronicale à vos yeux…

Stop, je ferais mieux de dire stop parce que là, je sens que j’atteins l’ultime sous-sol et que quelques jours d’arrêt ne feront que du bien à toutes et tous !

Et ce n’est pas la peine d’en rajouter, donc, pour éviter le principe des vases communicants, trop-plein d’un côté et pénurie de l’autre.

Voici donc le moment de vous dire au-revoir pour quelques jours, le temps de piquer, je l’espère, des roupillons d’anthologie, de retrouver un rythme de vie quasiment normal, de se ressourcer en famille au calme, au frais, et loin de tout ce merdier médiatico-géopolitique qui fait de plus en plus peur…

Et de point de vue-là, c’est carrément Maxwell, ce n’est plus la peine d’en rajouter…

Et pourtant, le juge Trévidic y va à la louche : la fin de l’année va être épouvantable sur le plan des attentats, et en tous cas jusqu’aux élections où les enturbannés s’en donneront à cœur joie… Faisant ensuite montre d’un optimisme échevelé, Marco envisage un essoufflement à moyen terme, avant de vraiment pouvoir respirer d’ici une dizaine d’années… Où est le gaz ?

L’essoufflement à moyen terme, c’est possible, vu que rendus à ce point, nous avons quand même gravi à une vitesse vertigineuse les échelons de l’horreur et qu’il est désormais assez délicat de gagner quelques degrés supplémentaires… Surtout si l’on sait se protéger et prévenir efficacement…

Comme en témoigne l’annulation de la Braderie de Lille, en raison d’une insuffisance de sécurité. C’est une première qui fait d’ores et déjà grand bruit sur les réseaux sociaux, et qui va désoler les bradeux et les marchands de moules-frites… Evidemment, on va ululer sur le fait que les terroristes gagnent pas mal de batailles en ce moment mais… Cela vaut-il vraiment le coup de prendre le risque de faire de la Braderie un nouveau symbole de l’indicible ?

Et vu les mous du genou qui prétendent nous gouverner en ce moment… Et le premier d’entre eux, le Président Normal qui préfère se barrer à Rio pour promouvoir la candidature olympique parisienne pour 2024 et broder des âneries sur l’esprit olympique plutôt que de donner l’impression de se soucier du problème des risques d’attentats… Et dire qu’il va avoir le culot de se représenter !

Et qu’il a dû reprendre trois fois du dessert en apprenant que la Loi Travail avait passé l’étape du Conseil Constitutionnel sans égratignures majeures… Les responsables syndicaux ont certainement dû se choper une gaule d’anthologie en se disant « ya bon, on va avoir du boulot à la rentrée ! »…

Avant cela, on pourra toujours se faire suer ce soir, à partir de une heure du matin, et pendant au bas mois trois heures et demie, à se fader la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Rio… Des JO qui apporteront sans nul doute leur quota de joies, de surprises, de déceptions et de peines, mais aussi leur sac à vomi d’idées plus que douteuses, tel cette scandaleuse loterie qui demande de parier sur le jour le plus probable d’un attentat aux Jeux… Encore heureux qu’ils n’aient pas fait sponsorisé le truc par Dash…

La seule question qui semble soulever un quelconque enthousiasme, et encore, avec la modération feutrée d’un semi-priapique devant un poster gynécologique de Line Renaud, c’est celle de savoir qui sera le porteur final de la flamme olympique, celui qui rallumera le barbeuc’ géant… Le nom de Pelé tient lieu de favori, malgré les récents pépins de santé du monument du foutebale… On verra bien s’il a le feu sacré encore…

Enfin, vous verrez bien… Parce que je compte bien éteindre la télé, museler la radio, dédaigner les journaux, couper le téléphone et poser la montre pendant un certain temps pour tenter de goûter à un repos qu’il n’est pas superflu de juger bien mérité…

Et de repenser à ce temps lointain et peut-être plus heureux où l’on venait de créer les films publicitaires, comme ce 05 août 1897 où la lessive Sunlight devenait, grâce à la production assurée par Thomas A. Edison, la pionnière en ce domaine avec un spot publicitaire ô combien éloigné des navrants navets actuels…

Cultivons cette fraîcheur, cette naïveté qui nous permettra de surmonter les épreuves, les drames… De vivre, en définitive !

Excellentes vacances à toutes et tous, à très vite de vous revoir et relire, big poutoux bien baveux à qui en fait la demande et surtout… carpe diem !

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