mercredi 24 août 2016

Brèves du 24 Août 2016

Si, comme moi, vous êtes des frénétiques adorateurs des vieilleries empoussiérées qui dormaient dans d’antiques greniers ou d’antédiluviennes caves, vous vous ressouviendrez très certainement d’Anne-Marie Carrière, l’une des seules femmes chansonnières qui connut une notoriété certaine dans les années soixante, de par sa propension naturelle à dire du mal des hommes en alexandrins mais également par ses proportions généreuses pour l’époque.

Vous vous remémorerez sans doute l’une de ses saynètes « Le disque sur mesure » où elle expliquait qu’il existait un disque microsillon pour toutes les occasions de la vie, faisant rimer les airs et la vedettes de l’époque avec les premiers émois, les félicités et les déceptions amoureuses…

Eh oui, la vie, c’est toujours la même chanson… Et le survolté chanteur qui était au courant aurait rajouté « mais la différence c’est que toi tu n’es pas là »… Si l’audace grammaticale et la pauvreté syntaxique pouvait soulever le cœur des hardis partisans du beau causer en ces temps reculés, on trouve aujourd’hui que c’est beau comme du Capélo dans le texte quand on vient d’écouter le dernier Louane, apparemment écrit avec les ongles de pieds par Zaz… C’est vous dire si ça écorche les tympans et les narines…

Et l’actualité du jour est comme cette chanson méconnue (heureusement) de Gilbert Montagné, « elle chantait ma vie en musique »…

Allez, accordez vos violons, tendez vos archers (ce qui n’est pas une cochonnerie), caressez l’anche du basson et titillez la corde sensible de votre harpe de concert… C’est parti !

Certes, « J’ai encore rêvé d’elle » tellement fort que les draps s’en souviennent, mais le rêve cauchemardesque de ces milliers d’italiens n’est en rien enviable. Quoi de plus abominaffreux que de se faire réveiller par un séisme apparemment gratiné qui a laissé après dix-huit secousses (ça fait rêver celles et ceux dont le partenaire ne tient pas la distance) des gravats, et des morts par poignées… « C’est comme, un tremblement de terre » glapissait Dorothée…

Si, pour le plus grand dépit des vrais cinéphiles, Julie Gayet ou Dany Boon pètent une santé de feu et n’entendent pas déquiller dès demain, il est d’autres actrices qui lâchent la rampe pour s’en aller retrouver leurs académiciens de maris. Jacqueline Bouvier est morte à 95 ans… Mais sans doute le nom de Jacqueline Pagnol vous sera-t-il plus évocateur et vous remémorera les images sépia de la seule et unique Manon des Sources, loin de l’ersatz béartien des eighties… « Elle chante au milieu du bois, la source, et je me demande s’il faut croire à cette légende d’une fille qu’on y trouva » pleurnichait Isabelle Aubret à l’Eurovision…

Si Chantal Goya bêtifiait les enfants avec son sirupeux « Voulez-vous valser Grand-mère », Jean-Marie Banier aurait plutôt été du style « Voulez-vous banquer Grand-mère » avec Lady Gaga, notre Mamie Shampooing à tous… Si sa peine en appel a été au final allégée, de trois ans avec six mois de sursis, on passe à quatre ans avec sursis, les futurs héritiers de Liliane font la gueule. Des 158 millions d’euros de dommages et intérêts de première instance, ils passent à un superbe peau de zob…

Eux aussi doivent le sentir passer bien en profondeur… Eux, ce sont les créateurs du jeu débile de cette fin d’été « Pokémon Go », puisque leur saloperie de chierie addictive a perdu quinze millions de joueurs en un mois. Ce n’est quand même pas des victimes d’accidents pour avoir tenté de choper un Pétomanex velu en plein carrefour des Halles à six heures du soir… « Vahiné c’est gonflé »… Pokémon Go c’est dégonflé…

Dans le sac insondable des infos dont on n’a strictement rien à battre, Telegram est la messagerie cryptée et de haut niveau de confidentialité la plus prisée par les terroristes et les politiques… Si ça, ça ne fait pas avancer le débat… « Gotta send a telegram, telegram to my baby » (Silver Convention, « Telegram », Eurovision Allemagne 1977).

Que serions-nous devenus si Mademoiselle Philippot n’avait pas largement ouvert son claquemerde pour pondre sur la candidature du Nain à talonnettes, avec lequel le « seuil de saturation » serait atteint… « Ohoho you’d better stop before you go and break my heart »…

Puisqu’on parle de l’agité de l’épaulette, il ne vous sera pas indifférent d’apprendre que près de huit français sur dix ne veulent pas du tout de Sarko à l’Elysée en 2017… Quel plébiscite pour celui qui se croit toujours le sauveur de la France… « Non, non, tout mais pas ça » chantait l’Affaire Louis Trio…

Et la poissonnière blonde, Nadine Morano, d’en rajouter une couche supplémentaire en enfonçant des portes déjà largement ouvertes : « L’islam pose un souci en France »… Avec évidemment en fond sonore la ritournelle des Charlots « Je dis n’importe quoi, je fais tout c’qu’on m’dit »…

Mais, que serions-nous sans la musique, la bonne musique, la vraie musique pour amateurs, celle qui vous fait vibrer le cortex, qui vous fait battre le cœur, qui vous fait humidifier le slip et larmoyer la mirette ? Si la musique adoucit les mœurs, elle peut parfois se révéler dangereuse. A l’instar de ce joueur de cornemuse britannique mort d’avoir trop soufflé dans son instrument, à l’intérieur duquel des champignons s’étaient développés… Apparemment, on a retrouvé un membre de la famille de Zaz…

Si la bonne musique vous file le tricotin, alors allez en urgence vous la frapper violemment à en fendiller l’émail du lavabo, puisque Céline Dion, l’orignal chantant, sort un nouvel album « Encore un soir », un ode à la vie… Depuis qu’elle n’a plus pris un coup de vieux, son mari R’né étant définitivement au boulevard des allongés, la mère Céline revient nous atomiser les tympans… « When the music dies » braillait une azérie eurovisuelle récemment… Mais Céline la fait renaître, hélas…

Et le pompon revient à Hugo Lloris, la tête pensante des Bleus, le cerveau des connasses en short (eh oui, il en a la garde pour deux mois, ils se le refilent à tour de rôle, comme pour la chtouille et les putes ukrainiennes), qui a estimé que lors de l’euro 2016, les français étaient bien meilleurs que les portugais… Ben fallait gagner alors, andouille ! « Ah ! si tu pouvais fermer ta gueule ! » sur les conseils de Patrick Sébastien…

Et le 24 août 1973 s’éteignait une pointure parmi les compositeurs français de variété légère des années cinquante à soixante, Jacques Datin. Oh évidemment, comme ça, ça ne vous dit rien, mais il composa « Tais-toi Marseille », « Le jazz et la java », « Le petit garçon »… Et il donna au Concours Eurovision le Grand Prix luxembourgeois de 1961, « Nous les amoureux » et la chanson du Grand-Duché en 1962, « Petit bonhomme ». Eh oui, il existe bien un disque sur mesure… 

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