Si, comme
moi, vous êtes des frénétiques adorateurs des vieilleries empoussiérées qui
dormaient dans d’antiques greniers ou d’antédiluviennes caves, vous vous
ressouviendrez très certainement d’Anne-Marie Carrière, l’une des seules femmes
chansonnières qui connut une notoriété certaine dans les années soixante, de
par sa propension naturelle à dire du mal des hommes en alexandrins mais
également par ses proportions généreuses pour l’époque.
Vous vous
remémorerez sans doute l’une de ses saynètes « Le disque sur mesure »
où elle expliquait qu’il existait un disque microsillon pour toutes les
occasions de la vie, faisant rimer les airs et la vedettes de l’époque avec les
premiers émois, les félicités et les déceptions amoureuses…
Eh oui, la
vie, c’est toujours la même chanson… Et le survolté chanteur qui était au
courant aurait rajouté « mais la différence c’est que toi tu n’es pas là »…
Si l’audace grammaticale et la pauvreté syntaxique pouvait soulever le cœur des
hardis partisans du beau causer en ces temps reculés, on trouve aujourd’hui que
c’est beau comme du Capélo dans le texte quand on vient d’écouter le dernier
Louane, apparemment écrit avec les ongles de pieds par Zaz… C’est vous dire si
ça écorche les tympans et les narines…
Et l’actualité
du jour est comme cette chanson méconnue (heureusement) de Gilbert Montagné, « elle
chantait ma vie en musique »…
Allez,
accordez vos violons, tendez vos archers (ce qui n’est pas une cochonnerie),
caressez l’anche du basson et titillez la corde sensible de votre harpe de
concert… C’est parti !
Certes, « J’ai
encore rêvé d’elle » tellement fort que les draps s’en souviennent, mais
le rêve cauchemardesque de ces milliers d’italiens n’est en rien enviable. Quoi
de plus abominaffreux que de se faire réveiller par un séisme apparemment
gratiné qui a laissé après dix-huit secousses (ça fait rêver celles et ceux
dont le partenaire ne tient pas la distance) des gravats, et des morts par
poignées… « C’est comme, un tremblement de terre » glapissait
Dorothée…
Si, pour le
plus grand dépit des vrais cinéphiles, Julie Gayet ou Dany Boon pètent une
santé de feu et n’entendent pas déquiller dès demain, il est d’autres actrices
qui lâchent la rampe pour s’en aller retrouver leurs académiciens de maris.
Jacqueline Bouvier est morte à 95 ans… Mais sans doute le nom de Jacqueline
Pagnol vous sera-t-il plus évocateur et vous remémorera les images sépia de la
seule et unique Manon des Sources, loin de l’ersatz béartien des eighties… « Elle
chante au milieu du bois, la source, et je me demande s’il faut croire à cette
légende d’une fille qu’on y trouva » pleurnichait Isabelle Aubret à l’Eurovision…
Si Chantal
Goya bêtifiait les enfants avec son sirupeux « Voulez-vous valser
Grand-mère », Jean-Marie Banier aurait plutôt été du style « Voulez-vous
banquer Grand-mère » avec Lady Gaga, notre Mamie Shampooing à tous… Si sa
peine en appel a été au final allégée, de trois ans avec six mois de sursis, on
passe à quatre ans avec sursis, les futurs héritiers de Liliane font la gueule.
Des 158 millions d’euros de dommages et intérêts de première instance, ils
passent à un superbe peau de zob…
Eux aussi
doivent le sentir passer bien en profondeur… Eux, ce sont les créateurs du jeu
débile de cette fin d’été « Pokémon Go », puisque leur saloperie de
chierie addictive a perdu quinze millions de joueurs en un mois. Ce n’est quand
même pas des victimes d’accidents pour avoir tenté de choper un Pétomanex velu
en plein carrefour des Halles à six heures du soir… « Vahiné c’est gonflé »…
Pokémon Go c’est dégonflé…
Dans le sac
insondable des infos dont on n’a strictement rien à battre, Telegram est la
messagerie cryptée et de haut niveau de confidentialité la plus prisée par les
terroristes et les politiques… Si ça, ça ne fait pas avancer le débat… « Gotta
send a telegram, telegram to my baby » (Silver Convention, « Telegram »,
Eurovision Allemagne 1977).
Que
serions-nous devenus si Mademoiselle Philippot n’avait pas largement ouvert son
claquemerde pour pondre sur la candidature du Nain à talonnettes, avec lequel
le « seuil de saturation » serait atteint… « Ohoho
you’d better stop before you go and break my heart »…
Puisqu’on
parle de l’agité de l’épaulette, il ne vous sera pas indifférent d’apprendre
que près de huit français sur dix ne veulent pas du tout de Sarko à l’Elysée en
2017… Quel plébiscite pour celui qui se croit toujours le sauveur de la France…
« Non, non, tout mais pas ça » chantait l’Affaire Louis Trio…
Et la
poissonnière blonde, Nadine Morano, d’en rajouter une couche supplémentaire en
enfonçant des portes déjà largement ouvertes : « L’islam pose un
souci en France »… Avec évidemment en fond sonore la ritournelle des
Charlots « Je dis n’importe quoi, je fais tout c’qu’on m’dit »…
Mais, que
serions-nous sans la musique, la bonne musique, la vraie musique pour amateurs,
celle qui vous fait vibrer le cortex, qui vous fait battre le cœur, qui vous
fait humidifier le slip et larmoyer la mirette ? Si la musique adoucit les
mœurs, elle peut parfois se révéler dangereuse. A l’instar de ce joueur de
cornemuse britannique mort d’avoir trop soufflé dans son instrument, à l’intérieur
duquel des champignons s’étaient développés… Apparemment, on a retrouvé un membre
de la famille de Zaz…
Si la bonne
musique vous file le tricotin, alors allez en urgence vous la frapper
violemment à en fendiller l’émail du lavabo, puisque Céline Dion, l’orignal
chantant, sort un nouvel album « Encore un soir », un ode à la vie…
Depuis qu’elle n’a plus pris un coup de vieux, son mari R’né étant
définitivement au boulevard des allongés, la mère Céline revient nous atomiser
les tympans… « When the music dies » braillait une azérie
eurovisuelle récemment… Mais Céline la fait renaître, hélas…
Et le pompon
revient à Hugo Lloris, la tête pensante des Bleus, le cerveau des connasses en
short (eh oui, il en a la garde pour deux mois, ils se le refilent à tour de rôle,
comme pour la chtouille et les putes ukrainiennes), qui a estimé que lors de l’euro
2016, les français étaient bien meilleurs que les portugais… Ben fallait gagner
alors, andouille ! « Ah ! si tu pouvais fermer ta gueule ! »
sur les conseils de Patrick Sébastien…
Et le 24 août
1973 s’éteignait une pointure parmi les compositeurs français de variété légère
des années cinquante à soixante, Jacques Datin. Oh évidemment, comme ça, ça ne
vous dit rien, mais il composa « Tais-toi Marseille », « Le jazz
et la java », « Le petit garçon »… Et il donna au Concours
Eurovision le Grand Prix luxembourgeois de 1961, « Nous les amoureux »
et la chanson du Grand-Duché en 1962, « Petit bonhomme ». Eh oui, il
existe bien un disque sur mesure…
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