« Je dis
n'importe quoi
« Je
fais tout ça qu'on me dit
« Je
danse même la bourrée sur les airs de Johnny
« Que
vous importe mes bœufs ?
« Je
mets les sabots que je veux
« Je
trais mes vaches pour moê
« Pas
pour vous, comprenez-moê »
Je rassure
tout de suite celles et ceux qui auraient cru que cette introduction liminaire
pour commencer le début des prémices était un constat d’aveu des plus
lucides ; ils en sont pour leurs frais !
Quand on a dû
se fader comme sujet au bac philo « peut-on dire n’importe quoi n’importe
comment », comment voulez-vous, une fois l’avocature venue, que l’on
s’arrête ?
Et si encore,
les corbeaux des salles d’audience étaient les seuls à bavasser
interminablement sur le cas forcément dramatique de leur client en faisant
ronfler les juges et bouillir leurs confrères qui poireautent depuis trois
plombes de passer leur dossier ; ce ne serait au final que moindre mal. On
les laisserait pérorer entre eux, un peu comme dans cette partouze géante
qu’est Secret Story saison 245, avec la mère Beaugrand en moins, histoire de ne
pas finir à genoux sur les bancs d’audience et le goupillon qui dépasse de la
robe ; et tout irait mieux !
Mais
figurez-vous que la n’importe nawak attitude a fait florès ces derniers temps,
et si ce n’est le tube de l’été, elle est en passe de devenir le gros succès de
la rentrée !
Ont-ils
toutes et tous réglé leur diapason à conneries pour résonner d’une accord
parfait ce matin, je ne sais ; mais une chose est certaine, après tant de
balivernes, on risque de prendre un choc semblable à une collision frontale à
70 à l’heure sans ceinture en ouvrant un bouquin ce soir… Aussi vous
conseillerai-je de lire quelques pages de Marc Lévy, ça ne vous dépaysera pas
trop… Ou alors, une lichette de Nothomb, vu qu’elle a chié son pavé annuel à
base de pommes pourries et de poissons morts…
Lui, il
s’était rodé durant le weekend en lâchant la toute grosse artillerie contre le
nain de jardin, expiant cinq années de torture et de vilenies. François Fillon
se l’est joué Chevalier Blanc qui lave encore plus blanc que blanc face au
vilain culbuto miniature à chanteuse aphone, rappelant à l’envi ses démêlées
judiciaires multiples et lançant the question : « qui imagine De
Gaulle mis en examen ? ».
Il nous gâte,
l’ex-locataire de Matignon… Non seulement il fait faire un double looping au
Général en imaginant qu’il eut pu être mis en examen, mais en plus il ose
comparer le Grand Charles (pas loin de deux mètres sous la toise) à
l’échantillon de chef d’état que fut l’énervé de l’épaule, guère plus d’un
mètre soixante cinq en haussant les talons…
Bon, ça,
c’était de la petite bière… De la roupie de sansonnet décati pour rombière alpe-maritimesque
à cheveux bleus… Face à la monumentale de Michel Onfray… Certes, on sait depuis
BHL que les philosophes modernes ont soit tous été terminés à la pisse, soit
ont été loupés à la cuisson, mais notre philosophe hédoniste, épicurien et
ahtée pulvérise tous les records en affirmant, sans rire, que l’on peut faire
la paix avec Daesh sans bouillir… Je ne consomme généralement pas de drogues,
mais si un jour je devais être amené à griller un tarpé, je demanderai illico
la provenance de sa beu à Onfray… A ce niveau-là, c’est certainement la Rolls du chichon qu’on fait
tourner…
Faire la paix
avec les enturbannés… Devant une binouze et des rondelles de sauciflard pur
porc, je suppute…
A peine plus
vraisemblable dans le registre du « je dis n’importe quoi », l’ex qui
aimerait bien en refaire un tour… Le nerveux à talonnettes est en pleine
opération de séduction comme une vraie radasse de l’Esatque, et donne à
entendre ce qu’il s’imagine que les français ont envie d’entendre… Avec une
dose d’humilité (autant dire que ça lui faire un deuxième trou à chaque fois)
quand il affirme qu’il se rangera derrière le vainqueur de la primaire de
droite…Si par extraordinaire ce n’était pas lui… Comment dire, mais ça sonne au
moins aussi faux qu’une chanson de Maé interprétée par Florence Foster Jenkins…
Comment ne
pas évoquer le retour en grâce du Che, le Ministre revenu de l’Intérieur, qui
prépare un énième comeback en prenant bientôt la tête d’un truc inutile,
coûteux et brasseur de vent sur l’islam. Et de vendre ce matin sur Inter sa
belle conception de l’islam républicain, qu’il connait dans les coins puisqu’il
est allé péter dans je ne sais quel coin pourri du Maghreb il y a quarante ans…
Moi, je suis allé en 1977 dans un temple pour le mariage d’une vague cousine à
tête de gargouille empaillée ; ben je connais le protestantisme comme ma
poche, et je file des grands claques dans le dos de Luther tellement on est
potes…
Dans le
domaine des politocards qui l’ouvrent pour enchaîner les perles, Mélenchon a
une place à part, tant il pourrait presque nous vendre le bilan « globalement
positif » qui fit la gloire de Marchais, avec son incroyable bagou de
camelot. Et il n’a pas peur de mâcher ses mots, en balayant la
« farce » du burkini d’un revers de blouse d’ouvrier du front de
gauche… C’est marrant, mais on finirait par le trouver sympatoche, la Méluche…
Ce qui n’est
foncièrement pas le cas de la Grande Jajat, la castratrice en chef des
enseignants, qui nous a forcé à gober son laïus genre « la réforme du
collège, c’est bien et pis c’est fini ; je n’impose pas l’arabe au CP, nardine !;
le latin n’est pas mort ; c’est bien compris, bande de larves ? ».
Il ne lui manquait plus que le fouet ce matin, à la Grande Jajat, la SM en chef
du cirque Bozo…
Ça doit lui
filer des frissons dans la carlingue, à la Grande Jajat, de jouer à la Mère
Maquerelle, puisqu’elle a recommandé l’absence de Pokémons rares dans les
établissements scolaires… Mais bien sur ma chérie ! Et avec ça, je te mets
quoi ? Une piscine de Dom Pérignon rosé millésimé, un wagon de
chippendales gaulés comme des ânes et sous perfusion de Viagra et un toast au
caviar ?
Et le 29 août
1966, ils cessèrent de dire n’importe quoi, du moins en public… Les Scarabées
donnèrent ce soir-là leur dernier concert en public, au Candlestick Park de San
Francisco, le stade de l’équipe de baseball des Giants à l’époque. Conscients
de l’hystérie occasionnée par leur présence, et des risques encourus, les
quatre de Liverpool renoncèrent à la scène. Hélas, Zaz n’a pas encore ce souci…
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