J’aurais aibé bous
inderbréder une jolie perceuse pour bous agonbagner vers la belle duit de Doël
où toutes les grosses cochonnes… Euh… Addendez… PROUUUAAAAAAARFF !!! Aaaah !
Un bon coup dans le Kleenex, une huitre de plus pour le réveillon, et me voilà
un autre homme, le nez libéré et la glotte alerte…
Je disais donc que j’aurai
aimé vous interpréter une jolie berceuse pour vous accompagner vers la belle
nuit de Noël où toutes les grosses cloches sonnent… Seulement… Ce n’est
évidemment pas l’envie qui m’en manque, malgré une énergie proche de l’amibe
anémiée qui me donne furieusement l’envie de vacances… Mais le contexte et les
futilités de l’actualité ne donnent pas forcément envie de faire la fête, de
rigoler, de festoyer, d’entonner des refrains joyeux…
Certes, je sais que les fêtes
de fin d’année qui s’annoncent, avec leur cortège de cadeaux, de repas en
famille ou solitaires, d’indigestions, de doigts martyrisés par le couteau à
huitres, d’oncles bourrés comme un coing qui dans la macarena à moitié à poil
sur la table basse du salon avant de se casser la gueule comme des étrons
frais, de cadeaux splendides qui finiront dès le lendemain en achat immédiat
sur ebay, et de bougies qui filent le feu au sapin…
Je sais que vous attendez
avec une anxiété non feinte les quatre-vingt huit bêtisiers de fin d’année où l’on
vous rediffusera encore et encore Denise Fabre qui se dévisse le dentier, Nancy
Reagan qui se prend une gamelle, et Gainsbourg qui invite Whitney Houston à se
faire rectifier le tuyau d’échappement…
Vous piaffiez d’impatience
dans la tante… pardon, dans l’attente des sempiternels téléfilms de Noël et des
films cuculapralinesques qu’on regarde la bave aux lèvres et la boite de
chocolats à la main, lové sous la couverture polaire alors que des flocons de
neige s’accrochent aux carreaux…
Eh bien non ! Le
ravissement de ces moments magiques, ce sentiment indéfinissable au moment de
mettre le petit Jésus dans la crèche, au sens premier du terme, bien entendu,
cette torpeur bienfaisante qui vous envahit en regardant la Messe de Minuit en
mondovision depuis Saint Pierre de Rome, ça n’est pas pour tout de suite !
Vous le savez, les
emmerdements volent en escadrille… Eh bien, les convois funèbres aussi, hélas…
Est-ce le changement de météo brutal ou la perspective de se fader un énième
réveillon avec les sempiternelles conneries télévisées, mais nous enregistrons
un net pic de cassage de pipes depuis trois jours…
Dimanche, Udo Jürgens… Hier,
Maurice Duverger, constitutionnaliste réputé, et Joe Cocker… Aujourd’hui,
Jacques Chancel…
Au revoir donc à la voix
ébréchée à l’alcool, aux drogues de tout poil et au tabac de Joe Cocker,
interprète inclassable et de grande classe, dont la gestuelle scénique laissait
à penser qu’il venait de se prendre une décharge de 380 dans les nougats, ou les
derniers albums de Zaz et Christophe Maé dans les étagères à mégots… Lui qui
chantait ses expériences hallucinogènes (« High time we went » (on
est allé haut)), et son besoin de l’aide amicale, il n’a hélas eu nul besoin d’un
peu d’aide de ses amis pour succomber au crabe…
Au revoir également à
Jacques Chancel, 86 ans, dont l’inimitable voix a bercé des générations d’auditeurs
au micro de France Inter grâce à ses Radioscopie de grande tenue… Jamais
pédant, jamais pédé non plus, toujours cultivé, ces émissions étaient certes
propice à vous faire ronfler, mais elles témoignent d’une époque où l’on savait
divertir en cultivant… En guise de goodbye, reprenons la question fétiche de
Jacques S’écroule…oups, non, Chancelle, « Et Dieu dans tout ça ? »…
Il va avoir incessamment avoir la réponse…
Les emmerdements volent en
escadrille, les illuminés qui foncent la foule en bagnole, en criant, dit-on « allah
akhbar » aussi ! Après le siphoné de Joué, ce sont deux chauffards
qui à Dijon et Nantes tentent de diminuer le chômage et le problème de
retraites en lançant leur bagnole dans la foule… Pour l’esprit de Noël, on a
connu mieux…
Evidemment, le Pétillant
tente désespérément d’éteindre les braises en affirmant, un peu trop rapidement
semble-t-il, qu’il n’y a aucun rapport entre ces trois drames… Et tout aussi
évidemment, Marine Le Pen dénonce une tentative de minimisation, allant jusqu’à
parler d’attentat… Ah ! nos politiques et leur sens de la mesure… La trêve
de confiseurs n’est pas pour demain !
Surtout que le Premier
Sinistre « craint » que les chiffres du chômage ne soient pas bons
pur Novembre… Traduire : j’ai vu les sondages, c’est un tsunami, c’est
pire que catastrophique, mais je ne voudrai pas que la bûche vous reste en
travers de l’œsophage…
Et pendant ce temps, que
fait Flamby ? Eh bien il se ballade ! Le Tout Mou est attendu à Saint
Pierre et Miquelon, où il fait le déplacement spécialement pour un peu plus de 6.000
personnes ! Ils vont nous l’accueillir sous des trombes d’eau en lui
offrant la primeur de la danse du croissant à scooter, vous croyez ?
Franchement, tout va mal en France,
et lui, il ne pense qu’à valider sa carte grand voyageur de chez Air France… A
un point tel, c’est plus de la connerie, c’est de la synthèse !
Synthèse de la connerie
également chez Daniel Barenboïm qui interrompt un récital de Schubert à cause d’un
flash d’appareil-photo… Et pourrit la coupable d’un hautain « ceux qui
font des photos sont mal éduqués »… Et ceux qui interrompent un récital à
cause d’un égo surdimensionné, que sont-ils ?
A Schubert, peut-être
préfèrerez-vous « She’s like the wind », la chanson de la bande
originale du film Dirty Dancing, qui depuis le 23 décembre 1987 fait mouiller
des quantités industrielles de petites culottes et de strings fluos avec la
danse lessive… euh, lascive de Patrick Swayze et Jennifer Grey…
Et le 23 décembre 1955, Max
Ophüls offre en cinémascope et en stéréophonie un film salué par la critique
mais boudé par le public : « Lola Montès ». Donnant à Martine
Carol le rôle le plus marquant de sa carrière, ce film qui sera hélas mutilé en
deux versions raccourcies est inspiré de la vie (racontée par Cécil
Saint-Laurent) de la célèbre danseuse et courtisane du XIXème siècle Lola
Montez, qui fut l'intime de Franz Liszt et de Louis 1er de Bavière…
Mesdames, Mesdemoiselles,
Messieurs, ainsi se terminent nos brèves de presque de l’année 2014, nous vous
remercions de votre attention et de vos commentaires, à toutes et tous de
Joyeuses Fêtes ! A vous Cognacq Jay, à vous les studios !
