lundi 28 octobre 2013

Brèves du 28 octobre 2013



« Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte… »

C’est avec ces quelques vers (en plus de ceux qui le rongent depuis 1896) de Verlaine (qui parait-il possédait le rein beau…) que je vous propose de débuter la semaine, amputée comme nous le savons, et pas seulement à la lanoline et aux enzymes gloutons qui gardent à mon teint diaphane de Mylène Farmer échappée à trente ans de goulag, amputée disais-je d’un jour pour laisser libre cours à une crise de chrysanthèmerie aigue qui fera au moins la fortune des fleuristes si elle n’ajoute pas à l’affection que nous portons à nos chers disparus…

Et cette semaine tronquée ne s’ouvre pas sous les meilleurs hospices (qu’ils fussent de Beaune ou d’ailleurs) puisque les morts se comptent presque à la pelle, pareils aux feuilles mortes de Prévert (franchement, parler d’automne pour un mec qui s’appelle Pré vert, c’est un peu comme si Valérie Damidot parlait d’esthétisme architectural)…

Emporté au vent mauvais, le chanteur Lou Reed, dont le teint pâle la voix traînante et le visage lugubre ferait passer Sardou en pleine crise d’hémorroïdes pour un Patrick Sébastien sous exta… Malgré des paroles évoquant la drogue et la transsexualité, son plus gros succès public restera « Take a walk on the wild side », en 1972, repris dans un spot de pub dont le nom m’échappe obstinément, chassé par le vent mauvais…

Emporté également, sans que pourtant cela fasse les unes des journaux, Kadir Nurman, à l’âge de 80 ans… Lui aussi son plus gros succès remonte à 1972, lorsqu’il créa à Berlin le fameux kebab, ce sandwich à la viande d’agneau grillée qui n’a pas vraiment fait s fortune puisque non breveté par ses soins, mais qui s’est répandu comme la peste en Europe, occasionnant au passage des chiasses carabinées et des courses effrénées à la porcelaine chez des cadrillons à scooter qui avaient eu la mauvaise idée ‘en acheter chez des salingues qui se mouchaient dans la sauce blanche…

Comme quoi on fait également deux poids deux mesures dans les morts… Lou Reed ou Kadir Nurman ont pourtant chacun à leur façon nourri tout un peuple…

Emporté de ça, delà, le Pépère’s Lonely Bouffons Socialos Band qui a force de revirements, volte-faces, et autres retournements pourraient donner des cours aux meilleures gagneuses de la Rue Saint-Denis… Des retirades face à la révolte bretonne de l’éco-taxe jusqu’à la reconsidération de la taxation de l’épargne, même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut que constater un Gouvernement déboussolé, qui avance à tâtons, tenant au petit bonheur la chance un nouvel impôt et s’empressant de le retirer si l’opinion roumègue… Finalement, Le Luron avait hélas déjà raison lorsqu’en 1981 il parlait de l’expérience socialiste en disant qu’en tant qu’expérience, ils ne savaient pas où ils allaient… Les Poppys pourraient vous le chanter : « Non, non, rien n’a changé »…

Feuille morte, le premier secrétaire du PS, Harlem Désir ? Voire ! A peu près aussi consistant qu’elle, le guide des socialos a justifié sur les ondes de Radio Luxembourg la retirade gouvernementale sur les produits d’épargne en disant préférer « un gouvernement qui ne s'obstine pas », et qui est « sensible à ce que disent les Français »… Lui, il essaie de sauver sa tête…

Le moins qu’on puisse dire est que Pépère ne s’obstine que dans un domaine : la connerie répétitive, les gaffes à répétition, et l’amateurisme gouvernemental… Et après un tel show, comment voulez-vous qu’on soit crédible à l’international ? Encula Merkel, hyper-excité de la Würste depuis les écoutes américaines, se détend le brushing en se repassant les meilleures interviews de Pépère… Il paraît qu’elle a déjà ruiné trois canapés tant elle se pisse de rire…

Vent mauvais, tant il est fort et risque de causer des dégâts dans le Nord, placé en alerte orange… Au moins les ch’tis pourront reprendre en cœur tout en haut de ch’terril « Dès que le vent soufflera, je repartira »…

Nouvelle incontournable, celle lancée par la Française des Jeux qui proposera sous peu un jeu avec Nabila, la shampouineuse téléphoniste. La question principale qui taraude les éventuels joueurs : le jeu « Nabila », à tirer ou à gratter ? Lé réponse ? Tu la grattes et tu la tires… Non mais allô quoi !

Enfin, vent mauvais sur ces parents inqualifiables qui ont laissé leur gamine grandir dans le coffre de leur voiture… une martyre dont on ne sait même pas l’âge exact, puisqu’elle n’a pas été déclarée à l’Etat-Civil… Après l’enfant du placard, les bébés du congélo Courjault, la gamine de la malle…

Pas de feuilles mortes dans le mille-feuilles de la mémoire en ce 28 octobre, qui vit en 1949 la mort de Marcel Cerdan ; en 1960 la sortie de « Zazie dans le métro » au cinéma ; en 1962 la fin de la crise des missiles de Cuba ; en 1981 la barre des deux millions de chômeurs franchies, et en 1982 les socialistes espagnols arriver au pouvoir.

Et le 28 octobre 1791, Olympe de Gouges présente à l’Assemblée Nationale la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, une révolution pendant la Révolution, qui hélas ne fut suivie d’aucun effet… Une déclaration emportée au vent mauvais comme la feuille morte…

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