L’homme de robe, parfois
rude, reste toujours courtois. Mais là, la vérité m’oblige à vous le dire, votre
Garde des Sots, elle commence à nous les briser MENU !
Ah désolé, mais putain, qu’est-ce
que ça fait du bien !! Désolé de cette saillie introductive un brin
impromptue, qui est partie comme un pet sur une toile cirée, un coup de gaz à
Damas ou la purée de Monsieur dans la frisée de Madame, mais il fallait que ça
sorte, un peu comme DSK sur la moquette du Sofitel…
Certains râleurs patentés me
diront la moue dédaigneuse et la babine tombante « quoi, encore ? ! »…
Eh oui, encore ! Encore, parce que notre Gouvernement, dans sa chasse
effrénée au pognon ne sait plus qui taxer, qui pomper, qui presser jusqu’à la
dernière goutte… Parce que Tata Tautau, encore auréolée de son succès dans la
Loi sur le divorce pour tous, s’est imaginée qu’elle pourrait rabiauter la
rémunération de l’AJ de près de 20 %... Et quand je parle de rémunération, je
devrais plutôt dire indemnisation symbolique tant certaines missions nous sont
réglées avec un lance-pierre…
Bien sur, le pékin moyen
ergotera qu’on et pleins aux as, qu’on mégote pour des clopinettes et qu’on a
mieux à faire que de manifester pour quantité négligeable… Chez bénéficiaire du
RSA, des Aides sociales si variées qu’elles en donneraient le tournis, de la
CMU, de l’Aide Juridictionnelle qui te permet de faire valoir tes droits en
justice sans que tu débourses un demi-kopek, saches que cette réputation d’opulence
n’est établie que pour une frange particulièrement réduite de la profession,
que l’immense majorité des corbeaux à bavettes ne barbotte pas dans les
bénéfices, et que de plus en plus d’avocats gagnent moins que le SMIC (eh oui,
il bosse comme un malade et touche moins que toi qui te gratte les couilles
toute la journée) et risquent en plus la mise en redressement judiciaire…
Sinon, effectivement, on est
de gros ingrats à rouspéter….
Imaginez ! La cliente
pète-bonbons à l’AJ qui te téléphone trois fois par jour pour savoir où en est
son dossier (au bout de trois jours, on est tenté de lui répondre « DTC ! »),
le chieur intégral qui te fait modifier huit fois tes conclusions parce que sa
parcelle qu’il a chourravé sur l’héritage en 1976 ne fait pas 1.500 m²
mais 1.505 m², le cassos qui t’inonde de courriers où la vacuité le dispute à
une densité inégalée de fautes d’orthographe, la petite frappe à qui tu rends
visite en prison tous les quinze jours, dans la promiscuité et l’odeur vomitive
de pisse-merde-sperme-aisselle pas fraîche à laquelle s’ajoute son haleine de
cendrier froid, le merdeux hystérique et hautain au casier ressemblant à un
catalogue des Trois Suisses qui te prend pour son larbin quand tu le défends en
commission d’office et qui fait état de prétentions élyséennes…
Pour tout ça, il est évident
qu’on est nettement trop payés, et la Garde des Sots a entièrement raison de
nous couper 20 % de son aumône… Si elle veut faire des économies pour offrir
des boîtes de douze aux tantes qu’elle mariera, qu’elle regarde du coté des
rémunérations des membres du Gouvernement, ou des parlementaires…
Nerveux, irrité, fumasse,
moi ? A peine… D’autant que les futilités du jour ne sont pas d’une joyeuseté
intégrale….
Déjà, le naufrage des
immigrés à Lampedusa ne donne pas précisément la patate…
La sortie de chasse mortelle
en Somme, où un gosse de six ans (dont on se demande bien ce qu’il foutait en
compagnie de pochtrons imbibés) s’est fait plomber, ne donne pas envie de se
taper sur les cuisses…
Le dégraissage de la grande
muette n’incite pas à une franche gaieté… Avec l’ami Bidasse, on va assister au
déclin de l’Armée Française…Bon, vu les succès remportés sur le terrain depuis
quelques décennies, ça ne changera pas forcément beaucoup…
Le bouquin de Cécilia ne va
pas illuminer notre weekend automnal, surtout lorsqu’on y lit qu’une« femme
de 1m78 ne peut rester dans l’ombre d’un homme de 1m66 »… Si la connerie
se mesurait en intensité lumineuse, ce bouquin pourrait servir d’éclairage perpétuel…
Et pourtant… la nouvelle a dû
donner à Pépère une demi-molle qu’il s’est empressé d’exploiter en pratiquant
sur Valoche un coït violent et furtif qui lui a laissé outre un bridge
déchaussé (à cause de la tringle à Flamby), quelques tâches sur ses Louboutin… :
la reprise est là ! Plusieurs sources s’accordent à observer une certaine
reprise économique… mais pas assez forte pour être créatrice d’emplois… Et boum !
Flamby a Coquette comme les oriflammes de Longchamp un jour sans vent…
Enfin, avant de vous laisser
paisiblement glisser vers les douceurs languides d’un weekend bien mérité (sauf
pour ces salauds d’avocats qui palpent un max sans rien branler), je ne résiste
pas au plaisir de ressortir l’info selon laquelle Marine ne veut plus entendre
parler d’extrême-droite concernant son parti… Elle préfère qu’on parle de parti
de fachos, de nazis, de skin-heads ? Question dédiabolisation, elle prend
le problème par le mauvais bout… Et surtout, attention ! Le premier qui
prétend que la FN est d’extrême-gauche se prend un procès et une main dans la
gueule de la part de Mélenchon !
Ne craignez rien, la seule
chose que vous risquez de prendre ici, c’est une salve d’anniversaires à
souhaiter en ce 4 octobre, puisque c’est en 1945 qu’est créée la Sécurité Sociale ;
en 1957 qu’à lieu le lancement du premier satellite artificiel, Spoutnik ;
en 1968 que Brel incarne l’Homme de la Mancha, en 1969 que Jacquou le Corquant
fait chialer les téléspectateurs de l’ORTF ; en 1970 que Janis Joplin fait
son dernier trip ; et qu’en 1982, on baptise le Prince William, royal
rejeton anglais.
Et le 4 octobre 1961, la
Régie Renault lance la première « voiture à vivre », destinée à
succéder à la 4cv mais surtout à concurrencer la 2cv Citroën, une voiture qui
va s’inscrire durablement dans le paysage automobile français, malgré un
équipement typiquement « Renault » et des performances perfectible… La
Renault 4, qui restera pour l’inconscient collectif la 4L bien que ce ne fut au
départ qu’un niveau de finition, est née.
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