Je vous parle d’un
temps,
Il n’y a pas si
longtemps,
Où la vie était
chouette…
Chaban à Matignon,
semait la révolution
Et si notre humble
panier pour faire à manger
Ne payait pas de
mine,
C’est ça qui était
bien,
De vivre sains souci,
sans peur du lendemain…
Que Monsieur Aznavour veuille bien me pardonner ce
détournement de paroles, mais il y a des moments où l’on ne peut s’empêcher de
lorgner dans le rétroviseur et se dire, finalement, qu’avant, ce n’était pas si
mal que ça… C’était un temps où l’on pouvait rouler à tombeau ouvert sur les
autoroutes sans boucler sa ceinture de sécurité, où l’on pouvait s’encrasser
les poumons à loisir dans tous les lieux publics, où les vols de téléphones
portables n’existaient pas (merci à Nadine M. pour cette fulgurance), où il
était plus facile de parler du téléphone qu’au téléphone, où la télévision se
matait en noir et blanc sur seulement trois chaînes, où les émissions de
téléréalité n’existaient pas (et nous épargnaient les Concons à Cancun, les
Pédales à Ibiza, les miauleuses de mièvreries et autres considérations sur le
shampooing)…
En
ce temps-là, je n’avais pas encore vingt ans (en fait, j’en avais moins deux)
et l’ORTF coproduisait des séries tout de même moins con que les « Plus
belle la vie », « Sous le soleil » et autres nullités navrantes
où les pendules sur les cheminées sonnent plus juste que les acteurs… Parmi ces
feuilletons multi-rediffusés depuis, il y en a un qui est orphelin depuis hier…
Georges
Descrières nous a quitté, lui qui a su incarner avec classe, distinction et
panache le héros de Maurice Leblanc, Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur,
sur la géniale musique de Jean-Pierre Bourtayre… C’était le plus grand des
voleurs…
Lui,
c’était le plus gros des violeurs… et il a également cassé sa pipe ce weekend…
Emile Louis, le violeur en série, est parti rôtir en enfer… Les âmes des
disparues de l’Yonne n’auront pas une larme pour leur bourreau…
Bourreau,
bourrer… le « coq à l’âne » est osé, mais qu’importe… On nous bourre
le mou avec les primaires socialistes marseillaises, qui font la une des
chaînes nationales et câblées, comme si le destin de la France en dépendait… Et
la victoire surprise de Patrick Menucci face à la boulette Ghali va encore
réactiver les journalistes… Ah elle doit l’avoir mauvaise, la couscoussière à
peine moins vulgaire que Morano…
Et,
toujours classe, distinguée, modérée, Miss Ghali (qui fanfaronnait voici
quelques semaines au micro d’Inter en se voyant déjà Mairesse de Marseille) accuse
le Gouvernement d’avoir pesé pour sa défaite (encore eût-il fallu pour cela
qu’il ait du poids…) et laisse ses supporters siffler copieusement le dit Gouvernement…
Qui n’a pas besoin de ça, vous vous en êtes aperçus…
Ce
n’est plus une ambulance sur laquelle il serait mal venu de tirer, c’est un
corbillard que conduit désormais Pépère et son Socialo’s Big Bordel Gaucho’s
Club. Avec sa désastreuse intervention télévisée de samedi, dont l’amateurisme
le discute à l’idiotie de la proposition de retour sans sa famille,
Hollandouille signe son naufrage présidentiel, payant au prix cher des années
d’entre-deux et de lâcheté politique… S’il n’était le Chef de l’Etat, c’en
serait parfaitement risible…
Finalement,
les socialos sont autosuffisants… Ils n’ont même plus besoin de la droite ou de
l’extrême-droite pour se court-circuiter… Ils s’en chargent eux-mêmes ! De
Chonchon fronto-gauchiste qui se tire des rafales de mitraillette dans les
panards aux torpilles anti-Valls de la majorité, en passant par le fiasco
présidentiel télévisé, avec un inhumain chantage à la clé, les Copé, Fillion et
(hélas) autres Marine peuvent ronfler tranquilles…
Un
qui aurait mieux fait de continuer à ronfler tranquille sur le banc de touche,
c’est le petit prétentieux de l’Equipe de France de football, Patrice Evra, qui
s’est offert une sortie dans l’émission Téléfoot dont on ne peut pas
précisément penser qu’elle sera bénéfique à son « image », une notion
qu’il a en obsession… Ce petit bout de bâton merdeux traite plusieurs
commentateurs sportifs de clochards et de parasites (Michel Fernandel, Rolland
Tournevis, Bixente Lizarazu et Pierre Menès, ndlr), et ne frémit pas d’affirmer
que « Les gens ont une bonne image de moi, c'est pas ces clochards qui
vont salir mon image. Qu'ils arrêtent de mentir aux Français »… Quand on
est un titulaire discutable de l’équipe nationale de connasses en short, avec
des performances très irrégulières, on ferme son claquemerde et on chausse ses
crampons et on va s’entrainer… C’est qu’il rendrait presque Ribéry sympa, ce
con !
En
parlant de cons, dont on sait depuis Audiard qu’ils osent tout, En voici venir
une belle brochette, en la personne des instances dirigeantes du parti
d’extrême-droite, oups, pardon, du parti facho, qui veut porter plainte contre
la Garde des Sots, après qu’elle ait dénoncé le « contenu de cette pensée
mortifère et meurtrière": car pour le FN, "c'est les Noirs dans les
branches des arbres, les Arabes à la mer, les homosexuels dans la Seine, les
Juifs au four et ainsi de suite". Tout ça parce qu’on l’avait traité de singe…
Elle leur a simplement rendu la monnaie de leur pièce, et pas en monnaie de
singe…
Utiliserons-nous
la même monnaie guère monnayable (sauf peut-être pour acheter des bananes…)
pour se payer une tranche du gâteau d’anniversaire des vieilleries de ce lundi
21 octobre ? C’est en tous cas en 1520 que Magellan franchit le détroit
qui portera son nom (encore un sodomite qui élargit les étroits…) ; en
1680 qu’est fondée la Comédie Française (s’il avait sur qu’Isabelle Adjani en
serait, Louis XIV aurait réfléchi à deux fois…) ; en 1805 que Nelson nous
fait son Trafalgar ; en 1879 qu’Edison invente la lampe à incandescence
(ce mec était vraiment une lumière) en 1959 que sort en salles « La mort
aux trousses » d’Hitchcock ; en 1974, Maurice Siegel, PDG d’Europe 1,
est révoqué pour « persiflage » (alors qu’il ne s’agissait que de
parasites sur les Grands Ondes…) ; et en 1984, François Truffaut prend son
dernier métro, vaincu par une tumeur au cerveau (ce qui n’arrivera jamais à
Nabila ni à Mickael Vendetta…).
Et le 21 octobre 1934
parait pour la première fois en France un journal de bandes dessinées qui va
rencontrer un succès non démenti depuis, un presque octogénaire qui a toujours
bon pied bon œil… « Le Journal de Mickey » débarque en France… Que de
souvenirs et quel plaisir de dévorer toutes les semaines ces pages colorées et
divertissantes… mais ça, c’était avant l’informatique et Internet… Je vous
parle encore d’un temps, il n’y a pas si longtemps, où la vie était vraiment
chouette…
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