On va encore une fois m’accuser
de ressortir du placard tout ce qu’il y a de plus ringard, des antiquités
antédiluviennes de l’ère pré-Sapritch aux premiers 78-tours de Mireille Mathieu
en passant par le dernier film réussi d’Alain Delon (contemporain de l’apparition
du cinéma parlant), mais j’y suis douloureusement acculé (oh oui ! oh oui !!
Accule-moi bien à fond ! Envoie-moi au septième ciel côtoyer Vénus et
Nirvana réunis d’un grand coup de rein libérateur ! Colle-moi au mur et fouraille-moi
le corridor à prouts de ton tournevis à vérin hydraulique et purée concentrée
intégrée !, comme aurait dit dans un râle de plaisir inassouvi Christophe
Willem à Manu Moire, ou Zahia au Picasso des connasses en shorts, quoique dans
ce dernier ça, c’eût été plus proche de « Ziva oh voui je viens nardine… »)…
J’y suis douloureusement
acculé, car il n’est un secret pour personne, surtout depuis le 98ème
retour scénique de Charles Aznavour, que ce sont dans les vieux pots qu’on fait
les meilleures soupes. Bon, quand on voit Catherine Deneuve et Jeanne Moreau,
on se dit que certaines soupières doivent sûrir le potage…
Et aujourd’hui, me revient
brutalement en mémoire cette musiquette de l’entre-deux-guerres (la période des
adieux de Line Renaud), due à la baguette frétillante de Ray Ventura « Tout
va très bien, Madame la Marquise »…
Et aujourd’hui, malgré des
voix discordantes qui tentent de prévenir les mauvaises nouvelles à venir, on
tente de nous faire gober que tout va bien, que le ciel est bleu, que l’avenir
est rose et que Pépère est The Greatest Président de tous les temps…
Telle était la mission
commando de Bruno Le Roux, sur les ondes d’Inter ce matin, qui affirmait sans
rire que Flamby avait mis en œuvre 80 % de ses promesses électorales… Ah, ce
qui explique les 80 % de mécontents…
Le même Bruno Le Roux se
lançait ensuite dans le numéro gouvernemental habituel sans filet destiné à
anésthésier la population grâce à des prédictions complètement fantaisistes (le
pouvoir d’achat va augmenter, la reprise est là, la France va mieux) ou des
effets d’annonces parfaitement foireux (le chômage va baisser)…
Sur ce dernier point, c’est
le vilain petit canard du Pépère’s Lonely Socialos Branquignol Band, le
Ministre qui sent le sapin, qui joue les voix de faussets et les oiseaux de
mauvaise augure en annonçant que « les chiffres ne seront pas bons en
septembre ». Et en rejette la responsabilité sur le bug informatique de
SFR qui « a augmenté la baisse au mois d'août, et qui va augmenter la
hausse au mois de septembre » C’est clair comme un bain de boue…
La boue où Marine ne
manquera de traîner la Commission des Comptes de Campagne qui a refusé de lui
rembourser près de 700.000 euros de dépenses de sa campagne présidentielle de
2012… Parmi lesquelles le paiement de ses agents de sécurité et l’organisation
d’une Université d’été… D’autres candidats malheureux se sont vus retoqués, à l’instar
du Béarniais (des factures d’ORL et d’huile de colza), de Chonchon (deux
douzaines d’écharpes rouges et une citerne de sirop pour la voix)…
De la voix, Sapin et Le Foll
n’en manquent pas pour railler l’enfantillage et le manque de maturité de
Placé, qui a appelé les lycéens à poursuivre leur mobilisation en soutien au
pot à tabac kosovar qui nous les broute menu depuis quinze jours… Pour un
candidat à Matignon, une telle erreur stratégique est impardonnable… Remarquez
que quand on voit ce qui nous préside…
Dans la catégorie têtes
couillonnées et glands de ce monde, la rubrique préférée de Stéphane Bern qui n’en
finit pas de s’astiquer le sceptre sur le dernier numéro de « Point de Vue »
avant de lâcher la gelée royale sur le poster déjà souillé d’Elisabeth Two, le
baptême de George, le fils du futur et de la salope de la middle-class, en
présence de seulement 22 invités… On sent que Bebeth II n’apprécie guère le
royal dépotis : elle s’impatiente avant de partir à Balmoral, elle réduit
les frais pour le baptême… A continuer ainsi, elle va laisser Qué-Kate le
démerder elle-même ! Shocking !
On parlera à peine du flop
du contrat de génération, encore une idée forcément géniale pondue par des
technocrates qui se sont bien branlé sur le sujet mais qui, en pratique, est
parfaitement inapplicable… Eh oui, le fossé des générations est toujours là !
Un mot des sports avec cette
nouvelle branlée infligée à l’OM (trois défaites en trois matchs) par Naples
lors de la Ligue des Champions… Ils sont tellement ravis de se faire mousser la
nouille dans les vestiaires, les douches, les backrooms et les hôtels de passe qu’ils
s’imaginent que c’est pareil sur le terrain… Notons quand même l’éclair de
lucidité de André Ayew qui reconnaît qu’il « faut se taire et aller au
boulot samedi »… Cent fois sur le sommier remettez l’ouvrage… Pour des
branleurs, ça leur va bien !
N’allez pas vous exciter le
macaroni ou le bouton pour autant sur les anniversaires du jour, un 23 octobre
qui vit en 1942 la bataille d’El-Alamein ; en 1956, Budapest se soulever
contre le gouvernement communiste d'Ernö Gerö et l'occupant soviétique ;
en 1966, Jimi Hendrix enregistrer « Hey Joe » ; en 1970, la
sortie du « Cercle rouge », un succès posthume pour Bourvil dans un rôle
sombre ; en 1983, le double attentat du Drakkar, au Liban ; et en
1985 la fondation du RAID, unité d’élite de la Police française (des mecs
vraisemblablement dopés au Viagra…).
Et le 23 octobre 1952, Charles
Chaplin met à l’affiche « Limelight », un monument du cinéma sur la
condition artistique, avec des scènes extraordinaires d’émotion, une musique qui
vous hante (« deux petits chaussons de satin blanc… » que toutes les
grands-mères ont fredonné au moins une fois à leurs bambins), et des numéros d’acteurs
époustouflants (Charlot dans un rôle dramatique, Claire Bloom ou encore Buster
Keaton, revenant des enfers…). C’est définitivement dans les vieux pots qu’on
fait la meilleure soupe…

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