A tous les pisse-froids
réactionnaires, râleurs patentés, roumégaïres professionnels et autres
pisse-vinaigre expérimentés, je vous adresse aujourd’hui un « NON ! »
aussi définitif que la connerie chronique des candidats de téléréalité et aussi
ferme que la merguez à tête chercheuse de Ribéry à la vue d’une Zahia tarifée.
Tout ne va pas à vau-l’eau,
tout n’était pas mieux avant, tout ne part pas en couilles (mais tout part des
couilles après la manutention adéquate)… Certaines choses, traditions ou
manifestations résistent au marasme ambiant, font de la résistance et s’accrochent
tels des morpions dans un calbut à la propreté relative.
Et j’en veux pour preuve
cette fumisterie de fête d’Halloween, qu’on a cru bon d’importer des States
voici quelques décennies, et dont on nous farcit annuellement la citrouille, à
l’instar des potirons qui vont fleurir dès ce soir… Pour voir des gamins déjà
hideux au naturel costumés des tenues abominables dont même le plus clodo des
Kosovars ne voudrait pas tambouriner aux portes en réclamant des bonbons sans
un merci en retour, pour contempler des pétasses déguisées en sorcières et
garnies d’une bougie dans le potiron, pour contempler des beaufs de première
bourre lamentablement grimés en vampires grâce à une nappe à carreaux et vingt
centilitres de ketchup sur la bouche (donnant l’impression qu’ils viennent de
faire minette à une salope ayant ses ragnagnas)…
Ça donne bougrement envie,
hein ! Toutefois, il est juste de remarquer que cette année, on nous a
moins beurré la tartine de cette manifestation oubliable ; peut-être
était-ce dû au déjà grand-gignolesque spectacle de nos gouvernants se débattant
avec les difficultés de l’exercice du pouvoir…
Toujours est-il qu’au seuil
de ce long weekend, l’actualité ne fléchit hélas pas, et nous donne à boire et
à manger… Certes, il ne faut pas avoir le bec fin et le palais gourmet ;
certains plats étant parfois à la limite du comestible…
La moins digérable est cette
rumeur apparemment pas si infondée que cela sur l’existence d’un «cabinet noir »
à la solde de Pépère, qui enquêterait sur les archives électroniques protégées
de l’Ex… Ce qu’évidemment l’Elysée dément, la main sur le cœur et la mine
effarée de circonstance… En son temps, Cahuzac avait agi de même…
On avalera guère plus
facilement ce bobard selon lequel l’Elysée n’a jamais versé de rançon pour
libérer les otages, et notamment ceux du Niger… Alors que le chiffre de 21
millions d’euros circule, le ministre
délégué aux Relations avec le Parlement joue la grande scène de l’Acte II… Ben
voyons, on y croit tous…
Le plat de résistance est
sans nul doute la rendez-vous de Flamby avec les patrons de clubs de foot pour
discuter de la taxe à 75 %... Pépère affirme qu’il ne pliera pas sur ce point… Il
est cependant fort à craindre que le gland de l’Elysée sera plus chêne que
roseau dans cette affaire-là…
C’était prévisible, et ça se
produit… Alors que la promulgation de la Loi par Tata Titine date d’il n’y a
pas six mois, voila-t-y pas qu’on assiste à grand renforts de manchettes dans
la presse aux premiers divorces pour tous… Avec une parfaite égalité puisque un
couple féminin et un couple masculin décident de rompre leurs unions. Pour
arriver à cela, c’était bien la peine de se casser le cul (au propre comme au
figuré…)… Bah, ça donnera toujours un peu de boulot aux avocats…
Après ces plats roboratifs,
que diriez-vous d’un dessert au goût un peu plus saumâtre, limite vaseux ?
On a retrouvé dans la Somme, onze ans après leur disparition, la 405 Peugeot de
Pierre Mortier et de son fils… Avec prend-on soin de nous préciser, des restes
humains à l’intérieur… Bonne digestion… en espérant que les proches des Mortier
ont des alibis en béton…
Finalement, on dirait que l’actualité
a pris quelques libertés et se met en roue libre avant ces trois jours où
chacun aura la liberté d’honorer ses morts par une pensée, une bougie, une visite
à la pierre tombale, ou le dépôt d’une gerbe (due à un abus de choucroute aux
fraises rissolées dans la mayonnaise au fenouil)…
Honorons également les
anniversaires de ce 31 octobre, car en 1512, on inaugure la fresque de la
Chapelle Sixtine ; en 1956, les soviétiques décident d’étouffer la
révolution hongroise et la crise du Canal de Suez débute ; en 1975, Queen sort
« Bohemian Rhapsody », un tube qui ne se couine pas ; en 1979,
Roman Polanski donne à voir « Tess » ; et en 1984, Indira
Gandhi, premier ministre indienne, est abattue par ses propres gardes du corps.
Et le 31 octobre 1962, quatre
journalistes télévisés, Joseph Pasteur, Michel Péricard, Georges Penchenier et
Jean-Paul Pajard sont sanctionnés (mutation, blâme et lettre d’avertissement),
décisions prises par la direction de la RTF découlant de la grève du 17 octobre,
où pour la première fois, le journal télévisé est remplacé par un interlude sur
les nénuphars. La cause de ce mécontentement ? L’intensification de la
propagande gouvernementale sur l’information… Il fut des temps où le pouvoir ne
plaisantait pas, et ne pliait pas devant les boss de connasses en short et aux
couilles en or…
