« Mi sento una farfalla
« Che sui fiori non vola più
« Che non vola più
« Che non vola più
« Mi son bruciata al fuoco
« Del tuo grande amore
« Che s'è spento già
« Ma che freddo fa
« Ma che freddo fa… »
A n’en point douter, ce furent les paroles que bien
des français se sont in petto répété ce matin, en mettant leur petit bout de
nez mutin, aviné ou constellé de points noirs, dehors…. Ces paroles de Franco
Migliacci, qui mises en musique, furent interprétées au Festival de San Remo
1969( sorte d’Eurovision
italienne où les titres sont à peine plus mauvais, mais au moins, embaument le
chianti, le prosciutto et le parmegiano) par une jeune donzelle de seize ans à peine, Nada, je
me les suis violemment répétées ce matin, alors qu’émergeant péniblement de la
terrine de pâté géante qu’était devenue ma couche légitime, j’ouvrais volets et
fenêtre pour faire pénétrer l’air frais de cette chantante matinée de
mi-septembre, aérer les
miasmes nocturnes et respirer à pleins poumons l’air urbain, joyeux mélange de
gaz d’échappement de véhicules mal réglés et de personnes tout aussi mal
réglées mais amatrices de plats hautement pétogènes, de déjections canines qui
ne manquent pas de se glisser subrepticement sous les semelles de vos escarpins
à mille balles la paire, et d’émanations quasi-toxiques de la Lopez du
cinquième, dont les effluves matinales dont qu’on se demande si elle déjeune
vraiment avec de la chicorée Leroux et des tartines de morue salée… …
Ouais, en fait, question chantante matinée, j’ai bien
vite refermé la fenêtre à cause du biset frisquet qui soufflait…
« Ma che freddo fa »… Mais qu’est-ce qu’il
fait froid !
En bon français, je ne pouvais évidemment pas ne pas
râler sur la spectaculaire chute des températures, qui s’apparentent presque
aux sondages de popularité de l’exécutif, et qui va se poursuivre dans les
jours à venir…
Les gelées sont à nos portes… Moi, elles sont dans mes
placards, mais après, chacun range ses affaires comme il l’entend…
Alors que les deux péronnelles périmées de la météo
sur la première chaîne glapissaient à s’en paumer le dentier sur le plateau il
y a encore pas longtemps que le réchauffement climatique nous offrait une arrière-saison
hyper agréable, et c’était tout juste si l’on n’était pas cordialement invité à
ressortir le moulebite du placard pour aller faire bronzette sur la
plage ; elles couinent désormais comme des vielles charnières de porte mal
huilées qu’on n’a rarement eu aussi froid en septembre…
Et on fait quoi pour célébrer la chose ? On ouvre
la porte du frigo pour se réchauffer, on fait une siesta dans le congélateur
pour éviter les bouffées de chaleurs nocturnes et rendre hommage à Madame
Courjault ?
Bah, il faut bien causer de quèkchose… Et je préfère
autant qu’on s’épanche sur la météo et sur les températures caillantes qui vous
obligent, messieurs, de ressortir la fourchette à escargot quand il s’agit de
faire son petit pissou tranquilou dehors…
C’est
que les premières chutes de neige ont fait leur retour sur les sommets
pyrénéens, et ce n’est pas la petite chute nivale de tafiole de Gay Pride, non !
Ce sont les bons gros flocons de bûcheron canadien. A la mi-septembre… Le
prochain qui maugrée à demi-mots couverts sur les effets du réchauffement
climatique, je le colle en string et tongs dans un paquet en poste restante pour
la station météorologique de Concordia…
On
évitera évidemment de se répandre inconsidérément sur ce que les autorités
britanniques appellent encore un incident terroriste dans le métro de Londres,
où un engin explosif a fait boum en n’occasionnant que des blessés,
certainement quelqu’un qui s’est aventuré à fumer après avoir mangé anglais. Ah !
le flegme et la délicatesse anglais ! Cet art consommé des périphrases qui
ferait passer la langue de bois hexagonale pour de la muflerie intégrale !
A
l’instar des films d’horreur, des pratiques amoureuses et des vins de table,
les exactions commises par les enturbannés et tous les siphonnés du cortex sont
désormais graduées. Au zénith, vous aurez le cataclysme armaggeddonesque façon « Bombe
Q chez Kim », et au bas de l’échelle, vous aurez l’incident terroriste
avec le bleuet butagaz entouré de feux de Bengale qui crachote façon pétard
mouillé en cramant les poil du matou à votre concierge…
En
gros, l’incident, c’est un article de Marc Lévy sur Demorand dans les Inrocks, l’attentat
c’est le nouveau disque de Camille, et le cataclysme armaggeddonesque, c’est le
concert de Christophe Maé avec des chansons de Berbelivien et Obispo, présenté
par Eric Zemmour…
Et
dans le domaine de la geekitude imbécile, le cataclysme armaggeddonesque se
nomme « Ail-Faune X »… Non pas qu’il soit sponsorisé par les
Productions Marc Dorcel ou qu’il présenté un profil propre à écouter votre voix
intérieure par les voies terminales de votre intestin. Peut-être parce qu’il
vous contraindra à faire du prono dans des productions bulgares miteuses pour
camionneurs moldoslovaques libidineux et à vendre vos abattis pour des greffes
au chalumeaux dans des hôpitaux-abattoirs de la banlieue de Bogota…
En
tout cas, le prochain téléphone de la Pomme, déjà surnommé l’Aïe-Phone Smic à
cause de son prix, possèdera comme raffinement parfaitement inutile et
subséquemment définitivement nécessaire la reconnaissance faciale. Non, pas
celle que se prennent en pleine poire les brésiliens du Bois après des manœuvres
buccales à visée orgasmique et éjaculatoire…
Avec
l’arrivée de la reconnaissance faciale, ayons une pensée pour toutes ces filles
qui seront incapables de débloquer leur téléphone une fois démaquillées… Merci
Ripolin !
Lui,
c’est à Belle-Color qu’il peut dire merci, puisque le plus célèbre « poivre-et-sel »
de la place politique se croit au Casino de Monte-Carlo au moment du jackpot.
Lolo vient de cumuler triez ans de retraite pour seulement deux mois de
présence du Conseil d’Etat, lui qui dégueule le cancer de l’assistanat… M’est
avis qu’il s’est chopé quelques métastases dans le cervelet et qu’à la suite de
son chapelet de bourdes, il va se faire des cheveux blancs… Ça tombe bien, il
est entre de bonnes mains…
Tandis
qu’au FN, c’est toujours la valse de cocus et les « embrassons-nous,
Folleville » avec les longs couteaux dans le dos, au cas où… Avec les
petites phrases assassines qui vont bien, façon Marinette qui estime que
Philippot doit clarifier sa situation… Tout ça parce qu’il est allé manger un
couscous entre copines… Qu’est-ce qu’elle dira le jour où elle apprendra qu’il
se fait remplir le pain pita par le chawarma juteux de Yacine-Mouloud…
La
fuite des traditions, ma bonne dame ! Heureusement qu’il existe encore des
conseils municipaux bien de chez nous qui savent conserver les traditions des
quatre coins de notre bel hexagone et envoient paître les mauvais coucheurs
signataires d’une pétition contre les cloches des vaches de Biot, en
Haute-Savoie. On continuera donc à entendre plusieurs sons de cloches, même
fêlées…
Fêlées
comme le suspect de l’affaire Maëlys qui aurait, au lendemain du mariage
funeste, minutieusement lavé et récuré son coffre avec du décapant pour jantes…
Le genre de truc habituel un lendemain de bamboche… « Oh pinaise Lucette,
j’ai les tifs qui poussent à l’intérieur mais j’va quand même passer le R18 au
polish avec les coton-tige de Mamie Georgette »…
Et
puisque de toute façon, la taille est importante, le Mont-Blanc a perdu, à
cause du changement climatique, un centimètre en deux ans… Moi c’est le
quintuple en dix secondes en voyant un poster actuel de Brigitte Bardot nue…
Et
pourtant, elle en aura fait dresser des saucisses, y compris peut-être la groß
Wiener de Konrad Adenauer, surnommé Der Alte, résistant lors de la Seconde
Guerre mondiale et qui fut, du 15 septembre 1949 à 1963, premier chancelier
fédéral de la République fédérale d’Allemagne, auteur de son redressement et de
son ancrage atlantiste et européen, mais également l'un des pères de l'Europe et,
avec le général de Gaulle, l'un des promoteurs de la réconciliation
franco-allemande. Heureusement qu’on pût éviter la gamelle de voyou façon
Brejnev-Zitrone…
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