Je vous parle d’un temps
Que les moins de vingt dents
Un jour ont dû connaître,
L’Elysée en ce temps-là
Ne faisait pas de tralala
Jusque sous nos fenêtres
Et si l’humble bas-relief
Qui fait office de chef
Ne paye vraiment pas de mine
C’est Valoche qui est cocue
François baise sa coquine
Et nous on l’a dans l’cul…
Que Monsieur Aznavour
veuille m’excuser du détournement des paroles de sa célèbre succès, mais la
situation est aujourd’hui en France suffisamment grave pour qu’on prenne les
précautions qui s’imposent en pareil cas… On est a deux doigts de l’état d’urgence ;
les radio-télévisions sont sur les dents, le micro turgescent fièrement dressé
à bout de bras ; les journalistes de la presse écrite se retiennent à
grande peine de lâcher sur le papier vierge de lourdes giclées de logorrhée
libérées par saccades et leurs stylos vibrillonants…
A un point tel qu’on en
serait presque à regretter amèrement les décennies passées avec leur parfum
suranné de speakerines apprêtées et empruntées sur l’écran cathodique noir et
blanc d’un ORTF en grève plus que de raison, leur goût délicieusement régressif
de bœuf en daube ou de tartine beurrée trempée dans l’Ovomaltine, et leur tenue
quasi-irréprochable où l’on avait grand-peine à savoir qui sautait qui dans le
monde politique…
Allez, prenez-moi pour un
vieux réactionnaire, un indécrottable loucheur dans le rétroviseur du « cétémieuavan »,
je n’en ai cure… Mais avouez cependant que les hommes politiques de l’époque
avaient une autre tenue… Avez-vous eu un jour vent d’une aventure extraconjugale
des Présidents de cette époque ? Je ne dis pas qu’ils étaient des maris
parfaits et irréprochables, que l’idée d’entretenir une danseuse n’effleurait même
pas… Simplement, ils étaient certainement plus discrets, et n’allaient pas sur
le plateau du journal télévisé causer de leurs prouesses sexuelles devant le
triple menton de Léon Zitrone ou les verres de contact écarquillés de Danielle
Breem…
Imaginez-vous un seul
instant le Général De Gaulle organiser une conférence de presse sous les ors
élyséens pour entretenir les journalistes de ses prouesses avec Tante Yvonne ?
Autres temps, autres mœurs me direz-vous…
On en est aujourd’hui à
acheter au prix fort sur ebay des exemplaires du Closer où l’affaire
Hollande-Gayet est révélée (alors que les français sont officiellement
désintéressés des affaires de couple du Président…)…
On en est à téléviser la
conférence de presse, dans l’espoir secret que Moi Président nous fasse son moment de Confessions Intimes…
« Moi Président, toutes les actrices au chômage auront droit à se faire
mettre régulièrement… Moi Président, je cocufierai et ma régulière et la France…
Moi Président, je m’ensacherai la moumoutte baranisée dans un casque pour
passer incognito de l’Elysée à la rue du Cirque… Moi Président, j’affolerai le
brushing de ma cocotte dans un appartement appartenant à un parrain corse… C’est
plus pratique pour sauter… » (Ah oui, ça c’est son côté « Monsieur
Petites blagues » qui ressort…).
J’ai la vague impression que
Valoche aura autre chose à regarder à partir de 16 heures 30… La First Cocue
Lady reste hospitalisée « pour une durée indéterminée » selon son
Cabinet… Pour subir des examens complémentaires ? Bah, le diagnostic est
simple pourtant… elle est cocue !
L’hospitalisation de la
First Cocue Lady, aux frais du contribuable, bien évidemment, serait soi-disant
due au « TGV qu’elle a pris dans le buffet » suite aux révélations de
la liaison de Pépère, dont on peut raisonnablement penser qu’elle était
forcément au courant. Un TGV dans le buffet… C’est toujours moins agréable que prendre
la Micheline de Pépère dans la gare des Pays-Bas…
Cocu, notre Picasso du
ballon rond l’est aussi, enfin, c’est ce qu’on tente de nous faire croire en
affirmant partout que Ribéry a été coiffé sur le poteau par Ronaldo, le
portugais sévèrement burné représentant en moulebites pour paire de couilles
friquées… En fait, le Voltaire des terrains de foot finit bon dernier, également
devancé par Messi, dont les vestes bariolées donnent des envies de télé noir et
blanc… Mais comme le dirait notre Buñuel des surfaces de réparation, « si
le ballon dort, ben c’est que faut pas le réveiller du sommeil »…
Dans le domaine de la
connerie pure et dure, on pensait que les caciques de la Rue Solférino nous les
avaient toutes faites, depuis les expérimentations mitterrandiennes de jogging
dans les Jardins de l’Observatoire jusqu’aux coups de foudre sur l’avion
présidentiel qui amenait Pépère au pays d’Encula Merkel en passant par le théâtral
retrait de Jospin en 2002…Eh bien non ! Harlem Désir nous gâte, Harlem
Désir va plus loin, Harlem Désir s’enfonce tellement qu’on va le retrouver aux
Antipodes… Le premier secrétaire du PS a fait publier un communiqué officiel le
9 janvier (au lendemain de l’anniversaire du retour à la maison mère de Tonton)
selon lequel il s’était rendu à Jarnac pour la commémoration de la mort de
François Hollande…
Et dire qu’on paie grassement
des mecs pour publier des âneries pareilles…
Au rayon du souvenir, c’est
le 14 janvier 1967 que débarquent sur la deuxième chaîne de l’ORTF « Des
agents très spéciaux », l’américain Napoléon Solo et le russe Illya
Kuryakin, au service d’une organisation anticriminelle internationale pour nous
entraîner dans de délirantes aventures sur fond de guerre froide et de maintien
de l'équilibre politique et économique de la planète. En France, nous avons des
présidents très spéciaux qui ont décidément le feu au slip, depuis VGE qui s’astiquait
la buchette au coin du feu jusqu’à Pépère et sa Flamby-girl…
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