lundi 13 janvier 2014

Brèves du 13 janvier 2014



La réalité des choses et l’observation minutieuse et attentive de l’actualité ces derniers temps me contraignent à vous en faire part sans plus attendre, même si l’annonce peut être de nature à créer de l’émoi glacé, de l’étonnement stupéfiant voire de la stupeur statufiante chez vous. Mais qu’importe, vous êtes de grands garçons, vous êtres de grandes filles, et je pense qu’on peut vous parler franchement, sans recourir à des circonvolutions superfétatoires, des périphrases pompeuses et des fioritures ampoulées : en France, le samedi et le dimanche, il se passe des choses…

Je comprends que la nouvelle soit de taille à vous flanquer une secousse, un peu comme lorsque Claude François s’ingéniait à être au courant en s’appliquant sur une applique, mais ne venez pas chialer en prétextant mollement qu’on ne vous avait pas suffisamment averti… c’est de la nouvelle, franche, brute, virile, qui colle au boxer comme les traces de pneu après des opérations de nettoyages aussi incomplètes qu’hasardeuses.

Depuis quelque temps, si l’actualité ronronne paisiblement la semaine, me contraignant à déployer des trésors d’inventivité pour gratter quelque nouvelle un tant soit peu intéressante dans les fonds de tiroir pour vous en faire profiter sous l’angle de vue déformant de mon kaléidoscope de mauvaise foi patentée, elle s’emballe toujours le week-end, justement lorsque mes neurones surmenés par l’harassant labeur quotidien tentent de trouver quelques instants de repos…

Ça n’a pas loupé cette fin de semaine, où les infos nous ont régalé de plusieurs révélations tellement brûlantes qu’on les aurait cru sorties d’un haut-fourneau sidérurgique lorrain.

En fait de nouvelle brûlante, c’est surtout le refroidissement définitif de la température corporelle d’Ariel Sharon, l’ex-premier ministre israélien dans le coma depuis huit ans et qui a enfin décidé d’aller s’expliquer de ses exactions devant le Père Créateur. Il n’a que rarement lavé plus blanc, le vieux fauve au prénom de lessive, et a entre autres le sang des morts de Sabra et Chatila sur les mimines… Il avait un cœur de pierre, c’est d’ailleurs pour cela qu’on l’avait surnommé Ariel Sharon Stone…

La patate chaude débusquée par Closer, le torche-cul sur papier glacé pour shampouineuses en mal de sensations, commençait dangereusement à refroidir, et l’on s’est habilement chargé ces deux derniers jours de lui redonner quelque chaleur.

A déballer de la nouvelle de merde, il fallait bien qu’on continue à alimenter la fosse septique, et chacun s’est cru obligé d’y aller de sa petite crotte ou de son gros étron. On a ainsi appris que l’appartement loué par Julie Gayet, la supposée maîtresse de Pépère habiterait un appartement lié au grand banditisme corse, rue du Cirque à Paris… Une adresse prédestinée pour le clown de l’Elysée…

Evidemment, toute la classe politique y est allée de son commentaire indigné, de Jean-François Copé qui a évidemment cassé du sucre sur le dos du Tout-Mou national, jusqu’à la Dingo du Poitou, l’ex de Flamby, qui a été étonnamment sobre en parlant de voyeurisme médiatique… Ben voyons, quand on médiatise son accouchement, causer de voyeurisme sonne aussi juste que si le patron d’Ici Paris nous faisait un cours de déontologie et de sérieux journalistique…

La nouvelle tombe évidemment fort mal pour Moi Président, qui devait mardi prochain organiser une grande conférence de presse afin d’exposer le grand virage de sa politique et son pacte avec les entreprises… Il est matériellement impossible d’éviter les questions relatives à sa prétendue liaison dangereuse… Et le grand virage va se solder par un tête-à-queue…

Bien qu’il apparaisse tous les jours de plus en plus normal, Pépère n’arrive toujours pas à redécoller dans les sondages, sa côte de popularité restant toujours dans des profondeurs où seul notre sondeur à bonnet rouge Morgan Bourc’his peut d’une inspiration descendre…

Bon, l’avantage dans l’histoire est qu’on parle beaucoup plus de Julie Gayet, dont la carrière cinématographique n’est pas de nature à affoler les box-offices, ayant généralement joué dans des films quittant l’affiche avant même que la colle ne soit sèche…

Les français s’en contrefoutent de savoir avec qui Flamby couche ou ne couche pas… Et l’on serait même tenté d’affirmer avec la plus inébranlable conviction qu’ils s’en battent les flancs avec un squelette de cloporte enfariné…

Tous les français ? Bah non ! Il en est au moins une qui suit tout ce vaudeville républicain avec une acuité forcément développée au maximum… Valoche ! Eh oui, la twitteuse acharnée, la scribouillarde dans le « journal de merde » (dixit herself), le Rottweiler de l’Elysée a de quoi s’enorgueillir puisqu’à l’instar d’Hillary Clinton, elle est désormais First Cocue Lady…

Valoche, qui peut-être ne tardera pas à faire les siennes, a tout de même réussi à occuper les sunlights de l’actualité en faisant connaître officiellement son hospitalisation depuis vendredi, officiellement pour fatigue… Ouais, elle a plus sûrement pété un câble en apprenant que Pépère allait tremper sa nouille dans un bol de bouillon plus frais…

Pauvre Valoche ! Elle qui était déjà mal-aimée des français à cause de son caractère particulier et de ses sorties guère policées, la voilà au centre d’une histoire de coucherie ! Et dire qu’elle en avait choisi un moche pour s’assurer de ne pas se faire faire cocue…

Il convient cependant de souligner la cohérence dans la ligne gouvernementale ces derniers temps : un ministre de l’intérieur interdit la quenelle, tandis que le Président nous montre la sienne…

Sortons un instant du slip présidentiel, pour rappeler brièvement que l’amateur de quenelles a officiellement renoncé à son spectacle « Le mur », vu qu’il y allait à vitesse grand V…

Ah oui, sorti de la quenelle à Pépère et de celle de Dieudonné, il y a d’autres choses dans les futilités de l’actualité… D’autres futilités particulièrement secondaires, dont on aimerait pourtant qu’on nous entretienne avec le sérieux qui s’impose… La réduction du chômage, l’augmentation du pouvoir d’achat, les solutions pour sortir du marasme économique où la France patauge depuis trop longtemps…

Ne soyez pas déçus, si les branquignols du Gouvernement ne nous parlent pas de tout cela, c’est qu’il n’y a vraisemblablement aucune solution envisageable… Et s’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème…CQFD !

Et au rayon de la mémoire en ce 13 janvier, nous ne retiendrons qu’une date, comme convenu très récemment. À Paris, le 13 janvier 1898, Émile Zola publie une lettre ouverte au président de la République dans L'Aurore sous le titre «J'accuse». Trois ans après la dégradation du capitaine Dreyfus sous l’inculpation de trahison, les intellectuels et les élites parisiennes se déchirent ; les uns invoquant l’erreur judiciaire, les autres rejetant toute mise en cause de la justice militaire.

Le capitaine étant de confession juive, l’Affaire s’accompagne de la première campagne antisémite importante en Occident ; d’autres suivront… Avant, on ne parlait pas de quenelles, on les mangeait… Mais ça, c’était avant…

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