On a beau vouloir inventer
je ne sais quel bidule inutile qui nous compliquera la vie au lieu de nous la
simplifier, tenter de révolutionner les mœurs en permettant le mariage entre
hommes, femmes, brebis égarées, grenouilles de bénitier et autres punaises de
sacristie, simplifier prétendument les démarches administratives en compliquant
les conditions d’accès aux formulaires (toujours incomplets) de demandes d’admission
aux opérations préalables de simplification ; on n’y pourra rien : c’est
toujours dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes !
J’entends déjà Catherine
Deneuve, Jeanne Moreau et Dave se pâmer d’aise mais je ne parlais pas de cette
soupe-là, faite d’oignons, de vieux dindon fripé, de rondelles, de saucissons
et de couloirs à prouts fatigués…
Inutile en effet de vouloir
refaire le monde, son nez et sa vie puisque le plus efficace est de resservir
inlassablement les mêmes recettes plus ou moins pimentées selon les
circonstances…
Les auditeurs assidus de France
Inter à l’heure matinale du beurrage de tartines m’en sont témoins ; nos
chers politiques la connaissent dans les coins et réchauffent invariablement
les mêmes fonds de tiroir, faits d’étonnements sonnant tellement faux que même
Daniela Lumbroso ressemblerait à Daniel Sorano, de courroux de commande et de logorrhée
inextinguible et surtout destinée à empêcher l’interlocuteur de vous poser la
moindre question gênante…
Bruno Le Maire en a ce matin
encore fait une brillante démonstration au micro de Patrick Cohen, sur le grand
air de « Tout va bien à droite, et surtout à Paris » avec des
extraits de « Flamby est un flan » et de « malgré le boulevard
des Municipales, on va se prendre une branlée si on ne met pas de côté nos egos »…
Ah oui, à Paris, on va
assister à un crêpage de chignons en règle dont on sait seulement que c’est une
femme qui l’emportera… et l’on assistera aussi à un chiage dans les bottes en
règle de la part de certains « dissidents de droite » comprendre
casse-couilles patentés payés pour faire perdre le squelette sur pattes…
On prend les mêmes et on
recommence… On ressort les vieux pots (ça va faire plaisir à Martine Aubry de
prendre l’air) et on prépare le potage… En jargon journalistique, c’est un
marronnier… Et dès demain, le marronnier inratable de toute la presse ce seront
les soldes ! Ah !! le plaisir divin et bisannuellement répété de se
retrouver dans des magasins surchauffés à se faire bousculer par des hordes de
tarés de l’étiquette de rabais, des ravagées du - 50 %, des hystériques du
falbalas, des folles tordues qui suceraient de la bite au kilomètre carré pour
se payer le dernier moulebite de chez Armani, des pétasses emperlouzées dont la
classe et la distinction naturelle rendrait des points à une Nadine de
Rotschild sous Tranxen, des boudins fagotées à la « va-comme-je-te-pousse »
qui s’imagine que leur arrière-train façon 38-tonnes va rentrer dans un 36
taille basse…
Puisqu’on parle des excités
du coupon et des invertis de la fanfreluche, saluons la performance de Pierre
Niney, criant de réalisme dans le rôle de Yves Saint-Laurent, qui venait
dimanche dernier se faire beurrer la raie (dans le monde de la mode, paraît que
ça aide beaucoup) par une Claire Chazal encore plus tendue qu’à ses débuts en
compagnie de Guillaume Gallienne, qui pour sa part enchaîne les rôles équivoques…
Pas d’équivoque pour
reparler de l’affaire Léonarda, la kosovare moche comme un pou qui avait agité
le landerneau médiatique et que Pépère voulait faire revenir sans ses parents… Le
Tribunal Administratif de Besançon a rejeté la demande d’asile de la famille
Dibrani, qui s’était en outre vanté d’être entré et maintenu en France en
fraude… On n’allait pas non plus les accueillir en grande pompe et tapis rouge
non plus…
Le tapis rouge, on le
roulera aussi devant les godasses de Dieudonné, dont les frasques extrémistes
et les vomissures antisémites ne cessent de défrayer la chronique… On a raison
de vouloir lui faire fermer son claquemerde… Et qu’on ne vienne pas arguer de
la liberté d’expression et du fait que Desproges dézinguait tout autant… Il n’y
avait pas chez l’inoubliable Procureur du Tribunal des Flagrants Délires cette
répétition malsaine, dont Dieudonné a fait son fonds de commerce… Qu’il ne se
méprenne pas si on dresse à son endroit un index bien durci… Tout comme sa
quenelle n’est pas un salut nazi, ce ne sera pas un doigt d’honneur, mais un
poireau vinaigrette…
Après le poireau, passons
directement au dessert avec notre Flamby quotidien… qui n’en finit pas d’écoper
de surnoms, parfois vachards… Le dernier en date ? Celui décerné par Manu
Valls, le pétillant Sinistre de l’Intérieur (et guère plus gay de l’Extérieur),
qui voit en Pépère un « bouchon »… »Quoi qu’il arrive, il flotte »..
Ah oui, on l’a vu lorsqu’il est allé faire le coup de la choucroute garnie à la
saucisse corrézienne à Encula Merkel…
Un drôle de zigoto, notre
Tout-Mou national… Il ne vous sera pas indifférent d’apprendre qu’en 1971,
Pépère projetait de partir en Grèce avec des copains (tiens, il voulait aller
se faire voir chez les grecs, le coquinou ?) avec un vieux Peugeot J7… malheureusement
dépourvu de volant. Qu’à cela ne tienne, il se sert sur l’épave d’un autre J7
abandonné dans une rue de Paris, ce qui lui vaudra une nuit au poste… Vouloir
aller loin sans avoir de volant… Typiquement socialiste, ça !
Allez, jetons un œil sur les
étagères de la mémoires, pour y retrouver aujourd’hui l’arrivée à la télévision
en 1967 des aventures de Vidocq ; la création en 1971 d’un Ministère de l’Environnement
par le Premier Ministre Chaban-Delmas ; le débarquement du Capitaine Flam
dans les Visiteurs du Mercredi en 1981 ; et la sortie en 1982 de Femmes
que j’aime, par le futur plongeur à moulebite de Splash, Jean-Luc Lahaye.
Et le 7 janvier 1980, Récré
A2 accueille à bord le Capitaine Harlock, plus connu en France sous le nom d’Albator,
Corsaire de l’Espace. Personnage culte pour les trentenaires et quarantenaires
d’aujourd’hui, le balafré doit combattre les Sylvidres dont la Reine Sylvidra
(Queen Lafresia en v.o., tu parles d’un nom à la con !) s’est juré de
prendre le pouvoir sur Terre. Flanqué de Nausicaa, Ramis, Clio (pas encore le
nom d’une affreuse bagnole) et Alfred (le capitaine flemmard et autiste de l’Atlantis),
Albator 78 va profondément marquer les mémoires, à un point tel que la suite de
1984 et le tout récent film apparaissent comme de pâles copies. Eh oui, c’est
dans les vieux pots…

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