« À
la fin d'un amour, celui qui reste est le perdant
« Celui
qui part sait déjà que quelqu'un l'attend
« À
la fin d'un amour, à l'instant du dernier regard
« Il
y a toujours, toujours sur terre quelque part
« Celui
qui reste et celui qui s'en va
« Celui
qui parle et celui qui n'ose pas
« Celui
qui pleure, celui qui baisse les yeux
« Il
y a toujours, toujours à l'instant d'un adieu
« Celui
qui reste et celui qui s'en va
« Celui qui triche et celui qui ne sait
pas… »
Alors que le groupe suédois ABBA venait de réécrire
l’histoire en interprétant « Waterloo » au Concours Eurovision ce
samedi 6 avril 1974, Romuald, portant les couleurs de Monaco et une veste
pailletée du meilleur goût, défendait cette chanson d’amour geignarde qui
finirait quatrième et qui permet de traduire de manière assez actuelle la
situation présidentielle…
Il
ne vous aura point échappé que le week-end a été fertile en rebondissements qui
feront dès demain la joie des torche-culs du lundi…
A
moins d’avoir accompagné Morgan Bourc’his dans une plongée dans la fosse des
Mariannes, ou d’avoir tenté un aller-retour sur Mars à bord d’un astronef aussi
bringuebalant que mal conçu pour un voyage martien, il n’a pu vous être occulté
que Pépère avait mis fin de manière officielle à sa relation avec Valoche…
Exit
donc la First Cocue Lady qui a quitté la Lanterne pour s’envoler en Inde,
histoire de voir si là-bas, les vaches étaient plus sacrées qu’en France…
Voici
donc notre Roi de la Quenelle redevenu un fringuant célibataire qui n’a plus de
raisons de se cacher pour aller jambonner sa danseuse Rue du Cirque… Quel
cirque toutefois, ce scoop médiatique dont on se demandera toujours s’il n’a
pas été orchestré pour préparer la sortie de Valoche…
Est-ce
le voyage au Vatican qui a éclairé Flamby sur la conduite à adopter ?
Est-ce le Pape François qui lui a remonté les bretelles et lui a fait miroiter
les flammes de l’Enfer ? L’atmosphère vaticane a-t-elle été
profitable ? Toujours est-il que Pépère a pris les devants pour
officialiser ce dont tout le monde se doutait…
Ce dont pas mal de monde se doutait également, c’est du
niveau de la sélection française pour le Concours Eurovision de la Chanson
2014, qui s’est déroulée aujourd’hui dans l’émission de Natasha St-Pier
« Les chansons d’abord »…
Après
l’accueil des vétérans de la compétition, Marie Myriam, Amaury Vassili et
Anggun, Natasha nous a proposé une énième reprise de L’oiseau et l’enfant… avec
cette orchestration de 1988 qui donne des envies de suicide tant elle est
apathique et ne rend pas justice à la qualité de la chanson originelle…
On
ne pouvait évidemment pas échapper aux magnétos sur les meilleurs et pires
moments du Concours, et il faut tout de même saluer l’effort réalisé par les
documentalistes qui ont eu à cœur de ne pas nous resservir les sempiternels
lieux communs du Concours, nous donnant à voir des extraits assez neufs…
Mais
le gros morceau était la présentation des chansons, faite « dans un souci
d’égalité » dans l’ordre alphabétique. Et c’est au trio de puceaux
chlinguant le Biactol qu’est revenu l’honneur d’ouvrir les hostilités avec
« Sans toi », un morceau globalement incolore, en français et en
anglais, louchant vers le pire des boys-bands des années 90 et qui logiquement
ne devrait pas affoler le compteur des votes…
Sans toi, mais très certainement sans eux au final…
Ensuite,
le morceau qui déjà fait figure de favori tant il s’inscrit dans la tradition
française de la ballade francophone à voix : « Ma liberté »
interprété par Joanna Lagrave, une rescapée des télé-crochets. La voix est là,
puissante, apparemment assurée ; les paroles sont suffisamment lénifiantes
pour ne heurter personne ; la musique ne donnera pas d’aigreurs d’estomac
dans les maisons de retraite… Si le titre est sélectionné, nous ne pourrons pas
prétendre à grand chose au Danemark en mai prochain…Surtout si Joanna conserve
sa coiffure extravagante, plus de nature à effrayer qu’à rassurer… Ça s’écoute
et ça s’oublie tant il manque d’un gimmick accrocheur et d’une véritable
intensité…
Enfin,
le morceau décalé des Twin-Twin, « Moustache », le titre OVNI un peu
« foutage de gueule » qui a le mérite de rester dans l’oreille, tant
il rappelle le « Dur dur d’être bébé » de Jordy… Un peu brouillon
mais sympa, plutôt frais même si ce genre de chanson « rigolote » n’a
pas les faveurs au Concours (rappelez-vous l’essai des Fatals Picards en 2007)…
Retravaillé, musclé et doté d’une chorégraphie plus pêchue, ce pourrait être
une carte à jouer…
Evidemment,
le vote est ouvert jusqu’à la fin février, et les grincheux auront beau jeu de
critiquer le choix final, surtout s’ils n’ont pas voté… Quoi qu’il en soit,
quelle que soit la chanson au final retenue, les chances françaises de ramener
la couronne Eurovision qui nous échappe depuis 1977 sont minces…
L’horaire
de diffusion est inapproprié, le dimanche en fin d’aprèm est plus dédié au thé
avec mémé, au glandage sous la couette devant un DVD ou à la préparation de la
semaine de boulot qui s’annonce à grands pas… On se serait cru revenus aux
pires heures des sélections françaises des années 80, diffusées en catimini le
dimanche après-midi sur Antenne 2…
Ce
ne sont pas les prestations en pur play-back du corse à balai espagnol sur la
tronche et de la bridée qui se tortille derrière son micro qui ont relevé le
niveau… Pas plus que Marie Myriam, qui faisait peine à voir dans son rôle de
plante verte échouée telle une morue de Porto sur le canapé de Natasha…
Comme
disait Jean Lefebvre dans les Tontons Flingueurs, on se prépare des réveils
difficiles, des nuits blanches, des migraines, des nervousses brékdones comme
on dit de nos jours…
Et
c’est le 27 janvier 1983 que le "Gendarme de Saint-Tropez" part pour
son ultime "Grande Vadrouille". C'est d'une crise cardiaque qu’est
mort aujourd'hui, à Nantes, Carlos Luis de Funès de Galarza, né le 31 juillet
1914 à Courbevoie, et issu de la noblesse sévillane, qui après de nombreuses
années de galères, était devenu très populaire dans les années 1960 et 1970,
dans toute l'Europe où son humour fut enfin reconnu, sous le nom de Louis de
Funès… Un dernier gag qui ne nous fit pas rire du tout…
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