Avez-vous jamais remarqué
comme certains bruits peuvent être particulièrement évocateurs, et susciter des
réactions, sentiments ou attitudes très différentes selon les individus ?
Ah si si si !
Le bruit de la sirène à six
heures mettait immanquablement un coup d’arrêt
au travail des salariés en usine ; le « plop » du bouchon de
champagne qui saute vous donne incontinent envie de roter du Dom Pérignon ; le bruit de l’ouvre-boite
qui découpe la boîte de pâtée fait automatiquement bouger la queue de votre
compagnon poilu ; le bruit du billet de 100 € qui crisse dans la main du client
qui compte bien se faire reluire le poireau à mayonnaise et qui fait saliver la
professionnelle ; le bruit de la braguette qui fait comprendre à Josiane
que Maurice va lui coller sa limace molle dans la frisée…
On peut aussi rajouter à la
liste le bruit du Te Deum de Charpentier qui au mois de mai fait invariablement
mouiller les strings fluo avec plume dans le cul intégrée des amateurs de l’Eurovision ;
le bruit du tissu qui se déchire et qui vous indique en vous faisant monter le
rouge aux joues que oui, décidément oui, ce pantalon taille 36 était
définitivement trop petit pour votre paire de fesses version 42…
Mais rien, non rien n’est
comparable au bruit particulièrement jouissif, presque de nature à tâcher votre
sous-vêtement de productions organiques liquides d’origine quelque peu honteuse,
et qui redonnerait de la joie à tout un bataillon de condamnés à mort : le
bruit que fait le vendrediiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!
Qu’il arrive en fanfare,
hauts talons, justaucorps fluo et plume dans les miches ; en charentaises,
veste d’intérieur en pilou, cigarillo vanille aux lèvres et ballon d’armagnac
en main ; en combinaison de latex tellement moulante qu’on voit et le sexe
et la religion, fouet à lanières multiples, talons hauts et bonnet de Mickey ;
ou en cuissard mouleburnes, VTT avec ou sans selle selon les croyances, gourde
que vous avez préalablement remplie ; le ouikènde est à nos portes, comme
le paillasson sur le seuil !
Et très honnêtement, vu la
fraîcheur toute relative des futilités de l’actualité aujourd’hui, ne
vaudrait-il mieux pas les laisser là, sur le seuil ?
Ce n’est plus la fraîcheur
de ses quenelles qui est en cause, c’est l’odeur de bas-fonds, de vase et de
dessous de bras après cent pompes en plein mois d’août, que dégage désormais l’affaire
Dieudonné… chez lequel on a trouvé plus de 650.000 € en liquide (pour un
soi-disant insolvable, ça la fout mal) qui seraient tout bêtement le produits
de la billetterie selon ses avocats… Ben voyons, il a rempli le stade de France,
Pépère ? Faudrait ptet voir à arrêter de nous filer la quenelle dans le
couloir à prouts, hein !
En parlant de quenelles, les
fabricants lyonnais de cette délicieuse préparation montent au créneau et proposent
une campagne de réhabilitation de la quenelle lyonnaise (qui soit dit en
passant n’a semble-t-il pas souffert de la mauvaise pub de l’autre mal blanchi
et de la connasse en short qui montrait ses dessous de bras pour Narta)… Avec
une affiche spéciale pour le Marais : « Quenelle ou Jésus de Lyon, de
toute façon, vous l’aurez dans le fion »…
La preuve que l’actualité
ronronne comme le matou qu’on laissera miauler sur le paillasson ? On nous
met en « une » la révélation des nominés pour les César, grande
sauterie d’autocongratulations qui nous donne l’occasion de découvrir le
dernier lifting de Catherine Deneuve, la nouvelle pression de gonflage des
butoirs labiaux d’Emmanuelle Béart, l’échec de la énième greffe de cerveau de
Sophie Marceau, les containers sous les yeux de Mathieu Amalric, les yeux écarquillés
façon « j’ai fumé le magasin Saint Maclou d’en bas de chez moi » de
Fabrice Lucchini, la jaquette doublée de talent de Guillaume Galienne et le
généreux trois-pièces de Jean Dujardin…
Finalement on se moque des
nominations, puisque de toute façon, on ne regardera pas la soirée où
pulluleront les actrices à cheveux gras et acteurs à tube de vaseline intégré,
puisqu’ayant à notre disposition des somnifères plus efficaces (eh oui, on a eu
l’imprudence de télécharger le dernier album de Carla Bruni…).
On pourra aussi laisser sur
le pas de la porte les dernières frasques de l’imbuvable canadien à mèche,
Juste Imbibé, qui comme la plupart des enfants stars multiplie les déraillages
au sortir de l’adolescence… Dégradations dans des hôtels, relations de
voisinage épouvantables, agressions, visites dans des maisons de passe où il
paie toujours en liquide… Le blondinet tête-à-claques qui se prétend chanteur
ne fait que suivre les pas de Lindsay Lohan, Britney Spears, Macaulay Culkin,
Demi Lovato et, plus récemment, Zac Efron, aimablement renommé Zac Etron vu la
qualité de ses derniers films…
Enfin, un petit mot de l’Ex-First
Cocue Lady, Valoche Rottweiler qui confie être tombée d’un gratte-ciel en
apprenant la liaison de Flamby et de Julie Gayet (vu sa tronche, c’est
plausible)…. Valoche qui est rentrée de New Delhi… Eh oui, elle est rentrée
dinde…
Puisqu’on cause de
volailles, évoquons le souvenir d’une perdrix de l’année, Catherine Deneuve, la
restauration permanente du cinéma français… En effet, le 31 janvier 1980, carton
plein pour « Le dernier métro » de François Truffaut qui remporte 10 césars, un
record pour un film qui est encensé à juste titre : il obtient les césars
du meilleur film, réalisateur, scénario, acteur (pour Gérard Depardieu),
actrice (pour Catherine Deneuve), photographie, montage, décors, musique et
son. Des mauvaises langues disaient que seul le train n’était pas passé sur
Catherine Deneuve… Ce qui est sûr, c’est que le dernier métro, oui !
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