Tant pis, vu les ravages de
l’anglophonie dans le monde actuel, où l’on ne sait plus correctement causer le
français sans émailler nos bavardages de mots anglais ou prétendus tels, où nos
brailleurs de conneries dans un micro le font avec la langue de Shakespeare
pour tenter de cacher la vacuité des paroles, et où même l’Eurovision se voit
submerger par la langue anglaise, je me hasarde donc à vous proposer une
accroche qui sent bon le caramel britannique, le gigot à la menthe et le brouillard
londonien : « Thanks God, it’s Friday ! »
Je précise en tant que de
besoin que je ne désigne pas par cet axiome un joujou oblong qui peut être à même
de jouer un rôle de substitut mâle dans certains cas désespérés et procurer un
certain plaisir tant aux dames qu’aux messieurs, tout dépendant alors du trou
par lequel on se l’enfile… Je n’ai pas rajouté de « e » en finale et
je prierai donc les affolés du slip et les détrempées de la culotte d’aller se
faire reluire la libido ailleurs…
Merci Seigneur c’est
vendredi, et le Barbu de Là-Haut n’est jamais autant célébré que lorsque le
vendredi arrive (mais aussi lorsqu’on se coince un doigt dans une porte, ou qu’on
abat violemment un marteau sur son index fièrement posé aux côtés d’une tête de
clou).
D’autant que les futilités
cette semaine n’ont pas précisément été d’une légèreté terminale entre les
révélations d’un talent de comédienne méconnue, les inflexions douteuses des
courbes et les flingages gouvernementaux.
Et lorsque j’ai vu hier
soir, l’œil embrumé et l’esprit perclus d’une saine fatigue qui tenait autant
au boulot abattu qu’au manque de sommeil de la nuit précédente, ce qui m’attendait
ce matin, j’ai incontinent absorbé une pilule du lendemain… Manque de bol, je
me suis retrouvé vendredi, ce n’est toujours pas le ouikènde !
Devant tant bien que mal me
fader les humeurs du vendredi, qui au surplus se cumulent avec une météo
déprimante qui feraient passer les concerts de Vincent Delerm pour de purs
moments de déconnade, soyons braves et affrontons les futilités du jour.
Et au premier rang, ces
déclarations du PDG de Barilla, qui ne voudrait pas de gays dans ses publicités…
Est-il vraiment nouille, le mec, ou tante-t-il de se mettre toute la communauté
homo à dos (ce qui démontrerait alors qu’il a une confiance absolue en son
orifice anal) ? Pourtant, Guido Barilla devrait savoir que les gays aiment
à se caresser le spaghetti, et qu’en accompagnement, ils aiment bien l’oignon
et les sauces à la crème… Quoi qu’il en soit, après le riz amer qui célébra la
beauté latine de Sylvana Mangano en amidonnant des légions de slips, ce sont
les pâtes amères…
Amères aussi, les
constatations dans l’affaire de la petite Fiona, où la mère indigne a mystifié
l’opinion publique en venant verses devant les caméras des larmes de crocodile,
alors qu’elle savait quel sort affreux elle avait réservé à son ange…
Maintenant, c’est la guerre entre les bourreaux du bout de chou, et les subites
amnésie sur l’endroit de sa sépulture… Sans doute se sont-ils assoupis vingt
minutes dans un parc…
En parlant de siestou, notre
Pépère Normal semble s’y être abonné au moindre tangage gouvernemental. Depuis
les mots d’amour échangés entre Cécile Duflot, la fausse lumière du Logement et
Manu Valls, l’éteint de l’Intérieur, Pépère joue la taupe, refuse comme à sa
triste habitude de trancher, et laisse tout le monde se démerder… On ne lui
demande pas de taper sur la table façon Khroutchev et sa godasse, ni de tapoter
de l’index sur du velours genre Onu à Damas, juste qu’il mette les points sur
les « i »…
Quand on pense que, dans le
dossier syrien, Washington et Moscou ont réussi à trouver un accord sur le
processus de destruction des armes chimiques de Bachar le psychopathe, on ne
peut que s’étonner de l’incapacité de Flamby de recadrer deux ministres à l’ego
surdimensionné…
Ego surdimensionné également
chez l’épouse du Premier Sinistre, qui réclame qu’on lui désigne un Conseiller…
Comme si on avait du pognon à mettre par les fenêtres… Ce n’est ni justifié, ni
justifiable… A croire que c’est ça, la mentalité socialiste…
Même Libération, pourtant
pas soupçonnable d’être classé à droite, s’interroge sur les possibilités de
Hollandouille, mettant en cause sa capacité à réussir, notamment devant la
baisse en trompe-l’œil (ce sont les termes du journal) du chômage en août… Si
Libé se met à douter, c’est qu’on est réellement dans une merde noire !
Son de cloche à peu-près
identique à L’Humanité qui dénonce la saignée dans les dépenses de santé, un
tour de vis jugé inacceptable… C’est vrai quoi, quand on lésine sur le
remboursement de certains soins nécessaires aux cotisants de base, mais qu’on
offre tout (y compris une paire de lunettes par an) aux bénéficiaires de la CMU,
faut se révolter contre cette mise au pain sec !
Toujours dan le domaine des
promesses qu’il continuera à faire, Pépère a promis tel un Robert Charlebois
causant de Montréal « Je reviendrai » à Florange, chaque année… Pas
sur que Valoche apprécie que Porcinet aille annuellement se dégueulasser les
godasses dans le bourbier mosellan…
Autre bourbier, l’affaire
des disparues de l’Aude, où le légionnaire Benitez pourrait se révéler un tueur
en série… Sans remettre en cause les possibles indices de sa culpabilité, c’est
tout de même un peu facile de lui coller tout et le reste sur le dos, vu qu’il
est reparti au terminus des prétentieux…
On repart aussi sur le
chemin du « cétémieuavan » avec la possibilité évoquée de la vente de
certains médicaments à l’unité… Pas vraiment une innovation, puisque nos
parents et grands-parents pratiquaient déjà la chose… Quand on dit que c’est
dans les vieux pots…
Du vieux pot de la mémoire
du 27 septembre ; exhumons quelques louchées d’anniversaires ; puisqu’en
52 avant JC, Vercingétorix se rend à Alésia, en 1748, Louis XV abolit les
galères ; en 1822, Champollion déchiffre les hiéroglyphes (on attend
toujours quelqu’un pour les discours de Michel Rocard) ; en 1944 s’éteint
le sculpteur catalan Aristide Maillol ; en 1953, victoire au Grand Prix
des Nations d’un tout jeune Jacques Anquetil ; et en 1988, on apprend que
Ben Johnson s’est dopé lors des JO…
Et le 27 septembre 1968, débarque
sur les écrans français le « choc du futur », le film « 2001 :
odyssée de l’espace » réalisé par Stanley Lubrique… D'un coût de cinq
milliards d'anciens francs il a exigé trois ans de préparation, la
collaboration technique de la Nasa et d'I.B.M., pour un résultat grandiose qui
a un peu vieilli… Bon, les combi orange ça date, non ? Mais bon, on va pas
chipoter, « Thanks God, it’s Friday » !
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