mercredi 25 septembre 2013

Brèves du 25 septembre 2013



Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa !

Ne me pensez pas soudain atteint d’une crise de latinisme aiguë qui me ferait régurgiter par le menu les pages roses du Petit Larousse tel des renvois de texte que feraient bien d’avoir les scribouillards de tout poil qui logorrhéisent leur débit sémantique dans le but inavouable de distraire la mémère à fribrome proéminent qui flaque encore parfois en lisant la production prétendument littéraire desdits scribouillards confortablement installée dans leur Everstyl Maximum Confort avec à proximité deux doigts de porto et des langues de chat exhumées de leur boite métallique où elles rancissent depuis 1976, la bobo à cheveux gras qui musarde devant les statues à la con du Parc Monceau en attendant seize heures trente pour aller chercher à l’école leur rejeton aussi intenable que morveux, ou l’ado boutonneuse à séborrhée galopante qui se joue un solo de mandoline le soir sous ses couvertures Hello Kitty. Non !

Si je bats ma coulpe, et je signale aux adeptes des conneries téléréalistes ainsi qu’aux membres actifs du Francky Ribéry’s Fan Club que la coulpe n’est pas ces  céphalopodes benthiques du super-ordre Incirrina dont on fait dans la région sétoise d’excellentes rouilles qui vous calent l’estomac et vous confèrent une haleine de poney mort l’après-midi durant, c’est que je me rends compte d’avoir pêché par là où j’avais dénoncé à moultes reprises certains travers politiciens.

A l’instar de Pépère et de son gang des Lonely Socialo’s Branquignols Band qui depuis le 6 mai ont érigé le principe du « je parle pour rien dire et je brasse du vent qu’on pourrait faire concurrence aux éoliennes » en pierre angulaire de leur politique, je l’avoue en baissant modestement les yeux et en clavinotant mezoo forte, j’ai ce matin parlé pour rien dire, j’ai brassé du vent ; bref, j’ai plaidé à la Chambre de l’Application des Peines.

Et j’ai osé solliciter une mesure d’aménagement de peine pour un détenu dont le casier judiciaire ressemble à s’y méprendre à une compilation du catalogue des Trois Suisses et d’Ikéa, et dont les garanties de représentation se rapprochent assez nettement du néant le plus complet.

Eh oui, quand on a rien à dire, on le répète, et je ne crains pas la redondance la plus achevée, ni la réitération intégrale, je n’ai rien eu à dire, donc, je l’ai lourdement répété.

Que la première robe noire à bavette plus ou moins témoin des efforts incessants de l’industrie lessivière, que l’on se plaît assez complaisamment à appeler ses chers confrères alors qu'on leur donnerait volontiers de grands coups de latte dans le fondement tant ils sont parfois imbuvables et imbus de leur propre petite personne, me jette incontinent la première pierre… C’est arrivé à chacun de nous, et même hors de la sphère professionnelle…

Qui n’a jamais rebattu les chemins dramatiquement courus des lieux communs les plus élimés, débité à la chaîne les poncifs éculés jusqu’à la trame ultime de la conversation mondaine dans un pince-fesses dans l’espoir vain de tailler la bavette avec une pimbêche de première pression ou une folle du falbalas en vogue ?

Qui n’a jamais tenté de masquer la vacuité de son inculture crasse devant un tableau d’art abstrait aux teintes vomitives sobrement intitulé « l’art », un essai pompeusement affublé du titre de moyen-métrage d’auteur où le cinéaste a cru bon de figer les deux protagonistes, en slip sale et marcel dépenaillé laissant entrevoir les reliefs alimentaires de la semaine passée, dans une chambre plongée dans la pénombre et les fumées de cigarettes avec pour tous dialogues des borborygmes enroués et des fragments de la dernière liste de courses de Schopenauer, ou la dernière bouse auditive d’un musicos hâtivement auto-bombardé comme le nouveau Gainsbourg où surnage la sonorité insupportable et lancinante d’un instrument traditionnel griot mono-corde plaquée sur des paroles dont même les sélectionneurs pour la prochaine demi-finale norvégienne du Concours Eurovision ne voudraient pas tant elles hurlent leur ineptitude complète ?

Dans le registre du « parler pour ne rien dire ou rien dire pour parler », ce qui revient sensiblement au même, et réciproquement, j’ai hélas inscrit ce matin mon nom en lettres gothiques cursives, à l’encre indélébile puisée dans la circulation sanguine de cette fichue vocation d’avocature…

Certains, je le concède bien volontiers, feraient bien mieux de tourner a minima leur langue sept fois dans leur bouche façon prono hongrois mal doublé au moment de proférer une énormité qui les fera passer pour des triples buses lorsque la sphère médiatique, Twitter et les réseaux sociaux s’en seront goulûment emparés.

Un seul exemple suffira aujourd’hui à votre parfaite édification et je vous prie d’être vigilants, car c’est du brutal, et je ne voudrai pas déplorer des brûlures au troisième degré par l’action pernicieuse d’une cigarette que l’on laisse brûler inconsidérément à son doigt ou des accidents cafetiers d’une touillette plastique fondant dans le liquide noirâtre et brûlant hâtivement baptisé café, pétrifié par l’énormité de la chose.

La plus jeune élue de l’hémicycle, la dépitée frontiste Marion Maréchal-Nous-Voilà-Le-Pen, a pondu une boulette qui ne déparerait pas au pinacle du couscous royal au porc, spécialité du restaurant « La grosse merguez à Farid », et qui trahit semble-t-il son appétence assez limitées pour les publications littéraires, confondant sans frémir la « Méthode Cauet » et la méthode Coué… Le rouge de la honte aurait dû se lire sur le front, fût-il National, de la miss…

Toujours dans le domaine du « je parle inconsidérément et ça se retourne contre moi », du nouveau dans l’affaire de la disparition de la petite Fiona, à Clermont-Ferrand, au mois de mai dernier. Sa mère, et son compagnon ont été placés en garde-à-vue à Perpignan, ce qui laisse planer un soupçon indélébile… Franchement, vous y croyez vous, à l’hypothèse de la sieste de 20 minutes dans un square rempli de moutards qui gueulent comme des écorchés ?

Dans la rubrique « on en reste sans voix », Europe n° 1 nous apprend que le jeune ténor de 24 ans, Amaury Vassili, qui avait représenté la France à l’Eurovision 2011, a été interpellé alors qu’il se roulait un joint, détenteur au surplus de quinze grammes de shit et d’un taux d’alcoolémie qui lui a valu une nuit en cellule de dégrisement. Et un ténor, du barreau, pour le ténor !

On passe de la variété qui fume et qui se piquouse à la politique qui se flingue, se fait des enfants dans le dos tout en y plantant des longs couteaux que n’aurait pas renié le Chancelier Adolf H., avec un énième numéro comique de portes qui claquent et de cris qui fusent, avec des costumes de Roger Harth et costumes de Donald Cardwell, où Noël Mamère tient la vedette et envoie bouler les Verts… Connaissant la versatilité de mise dans ce parti, on aura droit aux « Embrassons-nous Folleville » avant Noël…

Enfin, la palme de la déclaration inutile tellement conne qu’on a cru pendant un moment que c’était Nadine Morano qui s’était grimée en Manuel Valls revient à notre pétillant Sinistre de l’Intérieur, notre Manu et sa gueule d’enterrement perpétuelle qui a déclaré, sans rire, que les « Roms ont vocation à revenir en Roumanie ». Et les amateurs de langue de bois reviennent chez Gepetto ?

Nous ne parlerons au final pas pour des prunes en évoquant les anniversaires du jour, puisque le 25 septembre 1954, Elvis Presley sort son deuxième 45-tours, « Good rockin’ tonight » ; en 1958, c’est l’apparition de Sonorama, un magazine d’actualité sonore qui propose en plus d’articles illustrés des actualités sonores sur disques souples, formule qui va séduire mais lassera rapidement ; en 1962, on porte sur les fonds baptismaux en forme de couscoussière la République démocratique et populaire algérienne ; en 1972 « Le Point » parait pour la première fois ; et en 1986, Compaq rmporte un franc succès avec le Deskpro 386, qui utilise un bus  32 bits.

Et en parlant de bites, le 25 septembre 1985, se marient à Montmartre, pour de faux, mais avec les formes, Coluche et Thierry Le Luron. Gigantesque canular destiné à tourner en dérision le mariage d’Yves Mourousi qui se célèbrera trois jours plus tard à Nîmes, cette préscience du mariage pour tous ne fait pas l’impasse sur les clichés. Autant vous dire que Titine Boutin n’était pas invitée… 

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