lundi 23 septembre 2013

Brèves du 23 septembre 2013



« Colchiques dans les prés,
Fleurissent, fleurissent,
Colchiques dans les prés,
C’est la fin de l’été… »

Non, rassurez-vous, je n’ai pas employé ce weekend à faire des fouilles dans une discothèque poussiéreuse dans l’espoir d’y dénicher une perle rare, un 78 tours inédit de Line Renaud, ou un énième reprise eurovisuelle par un orchestre de bal de troisième zone…

Je ne tiens pas non plus à vous remémorer les spots de pub pour ce papier hygiénique parfumé qui mettait en scène une vieille peau nostalgique dans le décor bucolique d’un supermarché à l’heure de la fermeture… ça nous a assez fait chier comme ça… dans tous les sens du terme… A tel point qu’on est presque tenté de la réintituler « Coliques dans les prés »…

Si j’emploie en introduction liminaire au commencement du début cette chanson encore plus élimée que les fonds de culotte d’un cancre professionnel sur les bancs de sixième, il faut que vous sachiez, et de préférence pas dans mes bottes, que cette ritournelle composée en 1943 à destination des jeunes dans les camps de scoutisme s’intitulait ab initio « Automne »…

Il n’aura pas échappé à votre œil de lynx, à côté duquel la mirette bio-ionique de Super Jaimie fait figure de pâle lentille grossissante, que l’automne est là… Pas depuis longtemps, de manière officielle, mais dans les faits, ça fait un petit moment qu’on ressort le soir les slips en fourrure, les tongs molletonnées et qu’on enfile un petit gilet, à défaut d’enfiler un grand Gilot… (les amateurs de grandes asperges en moulebite à odeur de chlore comprendront… ).

Bah, de toute façon, M’âme Jeanssen me le disait encore y’a pas demi-heure, ni plus ni moins qu’un peu moins de trente minutes, y’a plus de saison, mon bon monsieur ! Après le printemps neigeux, l’été pourri, on va avoir un automne de crotte… Mais y’a pas intérêt à ce que la bécasse squelettique de la météo nous prévoit un mois d’octobre détestable… J’ai ma cure pour les articulations à Lamalou-les-Bains, et je vais pas faire l’impasse sur les bains de boue revitrifiants…

Je me suis retenu de lui dire que ses bains de boue, ça la préparait au goût de la terre car le Pape pop le dit, il faut avoir miséricorde pour tout être humain… Même pour les formes inférieures d’intelligence genre les Concons à Cancun et les Ch’tis en Terre inconnue (pardon, Les Ch’tis au Collège) ou les raclures de bidets éructant des sons qu’on tente de faire passer pour de la musique (je ne vais pas viser encore une fois Christophe Maé, c’est tellement simple…)…

Pour tout être humain ? En certaines circonstances, ça peut paraître assez difficile à avaler, comme la dernière création des toqués de Masterchef… Vous accorderiez votre miséricorde aux barbus kényans qui flinguent à tout va dans un centre commercial de Nairobi ? Avec difficulté, hein !

Quoiqu’il en soit, c’est officiellement l’automne, et la chanson de Prévert le dit « les feuilles mortes se ramassent à la pelle »… les feuilles d’impôts également ! Mieux que n’importe quel Mediator, Slim Fast et autre connerie alimentaire prétendument amincissante qui fait plus perdre de poids à votre portefeuille qu’à votre silhouette, l’avis d’impôt 2012 est le remède idéal pour vous couper l’appétit ! Pépère souhaitait que les français se serrent la ceinture… Mission accomplie !

Mission accomplie également pour les grandes asperges françaises qui sont devenues championnes d’Europe de basket, au terme de matches d’anthologie. Bravo aux Tony Parker et consorts qui ont su, quelque peu à l’abri des sunlights, réaliser un bel exploit qu’on aimerait voir plus fréquemment de la part d’athlètes français… On va pas non plus demander à nos footballeurs de JOUER au foot, en plus !

En témoignage de cette appétence plus que modérée de nos connasses en short pour le ballon rond, ce nouveau match nul (je parle du score, hein !) entre le PSG et Monaco… C’est quand même pas si difficile de taper dans un ballon… Mais ça rapporte plus de faire le beau dans des lieux à la mode, de défiler pour des marques de sous-vêtements ou de montrer ses dessous de bras à la télé pour des déodorants aux fragrances vomitives… Donnez-moi ne serait-ce que la moitié de leur salaire mensuel, et vous verrez que je mettrai un short ridicule, que je courrai après le ballon comme un jeune chiot après une baballe, que je me ferai mater le bigoudi dans les douches après le match…

Puisqu’on parle de bigoudi, venons-en tout simplement aux grosses saucisses, et plus précisément à une Würste de belle taille que nos amis teutons ont très majoritairement reconduit au pouvoir : la délicate, souriante, si féminine et bandante Encula Merkel… On peut critiquer sa face de Droopy dépressive, son physique de pot à tabac qui ferait passer Martine Aubry pour un top model, ses tailleurs dont même la Reine d’Angleterre ne voudrait pas pour aller à l’épicier du coin à Balmoral ; il n’empêche qu’elle a su sortir l’Allemagne du pétrin et lui assurer une certaine stabilité que beaucoup lui envient…

Stabilité dans les anniversaires du jour, avec la dose habituelle de futilités, d’évènements heureux et malheureux : en 1848, l’américain John Curtis commercialise le premier chewing-gum (envies de mimétismes avec les vaches ?) ; en 1895 est créée la Confédération Générale du Travail (autrement dit la CGT l’argent par les fenêtres…) ; en 1913 Roland Garros s’envoie en l’air par-dessus la Méditerranée sans escale ; en 1954, Georges Brassens passe enfin en vedette à l’Olympia ; en 1964, Chagall donne un nouveau plafond à l’Opéra Garnier ; en 1967, les Box Tops affranchissent leur unique succès, « The letter » ; en 1979 débarque « L’île fantastique » sur TF1 ; et en 1980, Bob Marley donne son dernier concert à Pittsburgh, épuisé par le cancer qui le ronge à petit feu.

Et le 23 septembre 1970, atteint depuis trois ans de la maladie de Kahler, ou myélome multiple, Bourvil part faire marrer les anges, à seulement 53 ans. Tendre, doux, intelligent et bourré de talent, cet artiste multifacettes aura marqué son époque avec ses rôles de doux rêveur ou de crétin patenté… Ah ça forcément, elle va marcher beaucoup moins bien maintenant… C’est l’automne des sentiments, le rire se fait moins chaleureux… La feuille d’automne, emportée par le vent, s’en va tourbillonnant… Saleté de colchique…

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