Amis lecteurs, vous ne
pouvez imaginer la chance que vous avez d’être velus (enfin, je parle surtout
pour les messieurs…), d’être pileusement excédentaires, surtout aux extrémités
supérieures de votre anatomie (j’espère en tous cas que personne ne fait le
poirier en lisant ces lignes, parce que ça va légèrement compliquer la chose…).
Si si si ! Vous pouvez
arborer une coupe de tifs différentes selon vos envies, les modes, ou les
indélicatesses de votre artisan capillicole ; vous avez loisirs de
réutiliser les résultats liquides de vos manipulations manuelles frénétiques et
solitaires pour vous cranter la mèche ; vous avez la possibilité de papoter
sur les potins potiniers des glands de ce monde et des têtes couillonnées dans
un salon convivial où l’on vous facture le « pchitt » de laque au
prix du caviar béluga gros grains et la noisette de shampooing « cheveux
tendance Lesieur » au tarif du meilleur champagne millésimé ; pendant
qu’un inverti pur sucre vous tripote le cuir chevelu, vous flaquez à dégommer les
travers de votre copine Josiane qui a décidément une mauvaise tendance à s’habiller
en 36 xtra-slim alors que son fessier limousin ne rentre au bas-mot, et
moyennant de savantes arabesques et un chausse-pied, dans du 44 rectifié, ou de
cette cochonne de Laurence qui saute sur tout ce qui bouge (excepté les mines
antipersonnelles) ; vous hurlez à la mort devant votre premier cheveu
blanc ; vous prenez le deuil à la perte du premier tif…
Alors que les déficients
capillaires, que les vulgaires générations antérieures appelaient des chauves,
ont pour eux le bonheur de ne plus jamais avoir à chercher ce p… de peigne dans
les tréfonds des tiroirs, la félicité de ne pas hurler le calvaire de Sainte Blandine
sur le grill au moindre chewing-gum dans la perruque ; l’heur de ne pas
connaître les affres du brushing malmené par un mistral malicieux, une bouche d’aération
perfide ou une flatulence mal dirigée en cas de gâterie intimée chiffrée… mais
l’inconvénient d’user plus de savon pour se débarbouiller la figure…
Aussi ai-je la chance de ne
pas avoir été décoiffé par le brassage d’air façon turbine atomique opéré par
Pépère lors de son intervention télévisée d’hier soir, face à l’icône de la
marque Frigidaire, Claire Chazal et sa perruque graisseuse.
Ne voyez pas là un
parti-pris partisan, tout le monde est ce matin d’accord sur le côté décevant
de l’intervention présidentielle, qui s’est limitée à faire du vent en limitant
au maximum les annonces, mais en réaffirmant toujours que Pépère croit en lui…
Oui, je crrrrrrrrrrrrrrrois !!! Bon, il nous a encore une fois agité son
hochet de l’inversion de la courbe du chômage, joué les belliqueux syriens (ce
qui démontre qu’il est décidément bas du casque), tenté d’éteindre l’incendie
fiscal en promettant une pause (ben vouais, vu comme ça a grimpé, il ne risque
pas de les baisser de sitôt)…
La question, c’est bien plutôt :
pourquoi nous tenir la jambe un dimanche soir, alors qu’on est déjà en proie au
blues du sunday evening ? Alors qu’on pourrait sans peine contempler l’œil
avide et la bave à la lippe le frigo de la première se jouer son habituel solo
de mandoline juchée sur son tabouret sans siège ou le chaudass de la deux se
faire gonfler le slip en matant son brushing « reflets dorés » dans
le prompteur…
Qu’importent en fait les
incantations professorales de Flamby au moment où les feuilles d’impôts se
ramassent à la pelle, les français, vous, moi, les autres, en ont ras la
casquette de ces hausses ininterrompues, de ces nouvelles taxes, de cette sensation
de brulure anale continue dès qu’on voit un responsable politique se pointer
dans le petit écran…
Ah mais, arrêtons de nous
plaindre, voyons ! On nous dira, tout comme le mec en marinière qui venait
faire le coq sur Inter ce matin en pérorant des résultats proprement renversants
de son ministère, que c’est la faute au Gouvernement précédent, qu’ils sont
contraints d’en passer par là… Stoppe ton char, coco ! Ça fait plus de
trente ans qu’on nous la sert à toutes les sauces… Comme on dit en Egypte,
Sadate… et le français, bien que crédule, commence à ne plus y croire…
Y croit-on à la dernière
jérémiade de Valoche, le Rottweiler à Flamby, qui confie, des trémolos façon
Sarah Bernhard dans la voix et la larme de crocodile au coin du lifting de l’œil,
s'était "enfermée" chez elle de peur d'être "lynchée" après
avoir écrit son tweet ravageur contre Ségolène Royal… Bon, si j’ai du temps à
perdre, vendredi prochain entre 18h75 et 19h moins douze, j’envisagerai peut-être
de penser à éprouver un commencement de commisération à son endroit…
Commisération également à l’encontre
du bouledogue blond d’extrême-droite ? J’en doute, car si Marine arrivait
depuis un certain temps à gommer son image de fille de… râpeuse, elle se lâche à
la clôture de son université d’été marseillaise, en parlant de la France comme
de la catin d’émirs bedonnants… Rappelons juste que la fifille du menhir de La
Trinité-sur-Mer se bombardait juste comme incarnation de la France lors des
dernières Présidentielles… Elle aurait mieux fait de river son claquemerde
avant de se traiter elle-même de pute…
Toujours dans le domaine du « je
raconte des conneries, et on l’imprime », cette confession chiadée d’Hugo
Lloris, gardien de buts français, qui justifie la branlée biélorusse (ça c’est
Ribéry qu’a dû être content…) par une gastro-entérite… « J’ai perdu 2,5
kilos » indique-t-il en une de L’Equipe… Jadis, on gardait le papier
journal pour se nettoyer le fondement dans les commodités… Là, ça fait ton sur
ton…
Puisqu’on est dans la
crotte, marchons-y d’un pas léger et de préférence du pied gauche, afin d’attirer
sur nous les mânes de la Chance, puisque le Tac-O-Tac revient aujourd’hui dans
les bureaux de tabac. Après une première carrière fructueuse entre 1983 et
2008, cette loterie mixte (une chance au grattage, une chance au tirage) revient
au prix de trois euros… Même ça, ça augmente…
Augmenterons-nous pour
autant le prix des anniversaires du jour ? Vu le prix de départ, d’une
gratuité totale, ce serait mal vu… Et pourtant, tellement socialiste… Qu’importe,
puisque le 16 septembre 1782, le célèbre castrat Farinelli s’éteint à Bologne
après une longue et glorieuse carrière (ça vous la coupe, hein !) ;
en 1824, meurt Louis XVIII, le « Roi-fauteuil », perclus de goutte et
obèse ; en 1959, le Général évoque le « droit des algériens à l’autodétermination »
(ce qu’Henri Tisot brocardera dans son sketch « L’autocirculation ») ;
en 1967, « Les Chevaliers du Ciel » s’envoient l’air sur la première
chaine de l’ORTF ; en 1969, Chaban-Delmas lance les bases d’une « nouvelle
société » (donnant à Thierry Le Luron le gimmick de son célèbre sketch « La
Chabanisation ») ; et en 1982, on massacre à tout va à Sabra et Chatila…
Et le 16 septembre 1977
restera un jour noir pour tous les amateurs de musique, qu’elle soit grande ou
de rock… Victime d’un accident de la route à bord de sa Mini 1275GT conduite
par sa copine, Gloria Jones, le chanteur de T.Rex, Marc Bolan meurt sur le coup,
moins de quinze jours avant ses trente ans… Et Paris voit rendre le dernier
souffle, elle qui n’en manquait pas, de Maria Callas, la cantatrice au tarin
célèbre… Il est des silences qui demeurent assourdissants quand ils ne
décoiffent pas chauves et chevelus…
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