mardi 10 septembre 2013

Brèves du 10 septembre 2013



On pourra gloser à l’infini et jusqu’à plus soif telles M’âme Jeanssen et la Lopez du cinquième sur les mille et une façons d’accommoder la morue (en recommandant particulièrement aux papilles délicates le milk-shake de joues de morue à la banane et au bleu d’Auvergne) ; on sera acculé (plutôt « en… » pour certains mais en ces domaines intimes, c’est comme pour la morue, tout dépend de la queue) à reconnaître que nos anciens avaient pour eux leur sagesse (leur « sophia » si l’on pratique le grec ancien – le grec moderne se pratiquant avec un tube de lubrifiant et un rétroviseur – et leur Sophia Lorraine si l’on pratique la sagesse allemande, connue pour son principal commandement « remets-moi ton casque à pointe dans ma ligne des Vosges »).

Mais cette sagesse traditionnelle a quelque peu évolué au cours de siècles, pour sa galvauder et n’offrir aujourd’hui que des lambeaux de sa flamboyance originelle.

Tout part à vau-l’eau ma bonne dame (M’âme Jeanssen dirait que le veau est à la flotte…)…

Alors que nous eûmes des sommets poétiques grâce à la plume de Rimbaud, Verlaine et autre Totor Hugo, nous récoltons les rimes de Prisunic de Grand Corps Malade et les beaufferies affligeantes de Didier Barbelivien…

Nos ancêtres se délectèrent d’immenses tragédiennes de la carrure de Rachel, Mademoiselle Polaire ou Sarah Bernardht, on doit se contenter des airs niaiseux d’Audrey Tautou, des moues boudeuses façon Canard WC d’Emmanuelle Béart et des conneries débitées façon Kalachnikov marseillaise par la fille Seigner…

Les générations précédentes purent apprécier le jeu d’acteur d’un Jean Gabin, des fulgurances théâtrales d’un Daniel Sorano ou des mines d’un Louis Jouvet, les spectateurs d’aujourd’hui doivent se fader les mimiques simiesques de Kad Mérad, les stériles agitations d’un Christian Clavier et les poses insipides et velues de Romain Duris…

Nos grand-mères se pâmèrent en flaquant à l’unisson des roucoulades discographies sirupeuses de Tino Rossi, des déchirantes mélopées d’Edith Piaf ou des polissonneries grivoises de Fernandel, les pisseuses boutonneuses de la génération SMS cartonnent leur string en écoutant miauler Christophe Maé, les coâssements crasseux de Zaz ou les bouses triviales de Patrick Sébastien…

Non, franchement, ça ne part pas dans le sens d’une embellie, sauf si l’on adopte le point de vue hollandouillesque de l’inversion des courbes…

Mais ça ne s’arrête pas là ! Nous sommes aujourd’hui immergés comme Pierre Frolla touchant la barre des -120 mètres en combinaison mouleburnes et pince-nez destructeur de cloison nasale, dans le règne du « Faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais »… Et dans ce domaine, nos politiques, tous bords confondus, n’ont de leçons à recevoir de personne…

Bon, le Cas Huzac est, les yeux dans les yeux et la main dans le tiroir-caisse, désormais un cas d’école… Mais l’actualité se charge aujourd’hui de nous rappeler que s’ils n’en meurent pas tous, tous en sont frappés…

En témoigne Marisol Touraine, qui pour l’occasion inaugure un brushing encore plus destructuré et une paire de mirettes façon lapinou sous acide, dont le fils, Gabriel Reveyrand de Menthon, âgé de 22 ans aux prunes, a été reconnu coupable «d'extorsion de fonds» et «séquestration», a pris trois ans ferme dans la binette et incarcéré à la prison de la Santé… Du coup, môman se voit bombardée Ministre des Affaires Sociales et de la Prison de la Santé…

Cette incarcération est très certainement à l’origine des mauvais résultats de la délinquance, dont Manu Valls, l’échantillon ministériel à voix de futur candidat au cancer laryngé, se défend avec toute la fauxcuterie que son statut de Ministre lui permet… En gros, Manu rejoue les Kaa du Livre de la Jungle… Y a qu’à voir à Marseille, la baisse évidente de la criminalité…

Pas de baisse, hélas, c’est là qu’est l’os, dans la contestation et la grogne à l’encontre de Flamby 1er… Même Libé, pas forcément à la solde du grand capital, met le porcinet sudoripare en « une » avec ce titre vengeur « Le Président des Patrons », assorti d’une photo peu flatteuse où l’on croit le locataire de l’Elysée farci d’une demi-douzaine de balais dans le fondement. Finalement, l’opposition peut se rouler les pouces et se mettre les orteils en éventail ; la majorité fait tout le boulot…

Question boulot, l’équipe de France de football, vous savez, la volière de connasses en shorts qui prend la pelouse des stades pour des défilés de mode ou un Gay Pride campagnarde, en a sur la planche, que l’on espère pas trop savonnée avant leur match contre la Biélorussie… Alors que la victoire est nécessaire pour se dépêtrer du guêpier des matchs de barrage, on se prend juste à espérer que la branlée biélorusse ne soit pas trop sévère…

Pour rester dans le domaine du sport, force est de constater que le fait de se sortir le slip de la raie tous les deux échanges ne nuit aucunement à la qualité de jeu… Rafa Nadal, désormais légende tennistique pour le maintien à pleines mains de son manche, a remporté haut-la-main l’US Open…

Et il n’est pas certain, même avec ce qu’il va palper, que Rafito puisse se permettre de louer un logement parisien, tant les loyers flambent et atteignent des sommets où la main de l’homme n’a jamais mis le pied… Pour tenter de pallier à cela, l’Assemblée examine un projet de loi Duflot… S’il est aussi efficace que ses précédentes illuminations, ça va être rock’n’roll…

Anniversaires rock’n’roll en ce 10 septembre ? Pas toujours folichons, en tous cas… En 1898, un anarchiste italien assassine Élisabeth de Wittelsbach, que l’Histoire connait sous le nom de Sissi ; en 1915, paraît le premier numéro du Canard Enchaîné, journal satirique toujours en bonne santé ; en 1938, naissance de Karl Lagerfeld, couturier à éventail et catogan ; en 1966, Johnny Hallyday tente de mettre fin à ses jours (après l’enregistrement de « Noir c’est noir ») ; en 1977, TF1 diffuse la série américaine « Le riche et le pauvre » ; et en 1984, Amstrad propose au grand public un micro-ordinateur familial 8 bits bon marché : le CPC 464, au prix de 3.500 Francs, pour 64 ko de RAM…

Et le 10 septembre 1977, une grande dernière se produit en France. Hamida Djandoubi, reconnu coupable de la torture et du meurtre de sa compagne, est la dernière personne au monde à avoir été exécutée au moyen d'une guillotine et le dernier condamné à mort exécuté en France. En 1981, lors de la discussion sur l’abolition de la peine de mort, Badinter n’hésita pas à qualifier cet unijambiste de déséquilibré… Quoiqu’il en soit, la question fut tranchée…

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