On pourra gloser à l’infini
et jusqu’à plus soif telles M’âme Jeanssen et la Lopez du cinquième sur les
mille et une façons d’accommoder la morue (en recommandant particulièrement aux
papilles délicates le milk-shake de joues de morue à la banane et au bleu d’Auvergne) ;
on sera acculé (plutôt « en… » pour certains mais en ces domaines
intimes, c’est comme pour la morue, tout dépend de la queue) à reconnaître que
nos anciens avaient pour eux leur sagesse (leur « sophia » si l’on
pratique le grec ancien – le grec moderne se pratiquant avec un tube de
lubrifiant et un rétroviseur – et leur Sophia Lorraine si l’on pratique la
sagesse allemande, connue pour son principal commandement « remets-moi ton
casque à pointe dans ma ligne des Vosges »).
Mais cette sagesse
traditionnelle a quelque peu évolué au cours de siècles, pour sa galvauder et n’offrir
aujourd’hui que des lambeaux de sa flamboyance originelle.
Tout part à vau-l’eau ma
bonne dame (M’âme Jeanssen dirait que le veau est à la flotte…)…
Alors que nous eûmes des
sommets poétiques grâce à la plume de Rimbaud, Verlaine et autre Totor Hugo,
nous récoltons les rimes de Prisunic de Grand Corps Malade et les beaufferies
affligeantes de Didier Barbelivien…
Nos ancêtres se délectèrent
d’immenses tragédiennes de la carrure de Rachel, Mademoiselle Polaire ou Sarah
Bernardht, on doit se contenter des airs niaiseux d’Audrey Tautou, des moues
boudeuses façon Canard WC d’Emmanuelle Béart et des conneries débitées façon
Kalachnikov marseillaise par la fille Seigner…
Les générations précédentes
purent apprécier le jeu d’acteur d’un Jean Gabin, des fulgurances théâtrales d’un
Daniel Sorano ou des mines d’un Louis Jouvet, les spectateurs d’aujourd’hui
doivent se fader les mimiques simiesques de Kad Mérad, les stériles agitations
d’un Christian Clavier et les poses insipides et velues de Romain Duris…
Nos grand-mères se pâmèrent
en flaquant à l’unisson des roucoulades discographies sirupeuses de Tino Rossi,
des déchirantes mélopées d’Edith Piaf ou des polissonneries grivoises de
Fernandel, les pisseuses boutonneuses de la génération SMS cartonnent leur
string en écoutant miauler Christophe Maé, les coâssements crasseux de Zaz ou
les bouses triviales de Patrick Sébastien…
Non, franchement, ça ne part
pas dans le sens d’une embellie, sauf si l’on adopte le point de vue hollandouillesque
de l’inversion des courbes…
Mais ça ne s’arrête pas là !
Nous sommes aujourd’hui immergés comme Pierre Frolla touchant la barre des -120
mètres en combinaison mouleburnes et pince-nez destructeur de cloison nasale,
dans le règne du « Faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais »…
Et dans ce domaine, nos politiques, tous bords confondus, n’ont de leçons à
recevoir de personne…
Bon, le Cas Huzac est, les
yeux dans les yeux et la main dans le tiroir-caisse, désormais un cas d’école…
Mais l’actualité se charge aujourd’hui de nous rappeler que s’ils n’en meurent
pas tous, tous en sont frappés…
En témoigne Marisol
Touraine, qui pour l’occasion inaugure un brushing encore plus destructuré et
une paire de mirettes façon lapinou sous acide, dont le fils, Gabriel Reveyrand
de Menthon, âgé de 22 ans aux prunes, a été reconnu coupable «d'extorsion de
fonds» et «séquestration», a pris trois ans ferme dans la binette et incarcéré
à la prison de la Santé… Du coup, môman se voit bombardée Ministre des Affaires
Sociales et de la Prison de la Santé…
Cette incarcération est très
certainement à l’origine des mauvais résultats de la délinquance, dont Manu
Valls, l’échantillon ministériel à voix de futur candidat au cancer laryngé, se
défend avec toute la fauxcuterie que son statut de Ministre lui permet… En
gros, Manu rejoue les Kaa du Livre de la Jungle… Y a qu’à voir à Marseille, la
baisse évidente de la criminalité…
Pas de baisse, hélas, c’est
là qu’est l’os, dans la contestation et la grogne à l’encontre de Flamby 1er…
Même Libé, pas forcément à la solde du grand capital, met le porcinet
sudoripare en « une » avec ce titre vengeur « Le Président des
Patrons », assorti d’une photo peu flatteuse où l’on croit le locataire de
l’Elysée farci d’une demi-douzaine de balais dans le fondement. Finalement, l’opposition
peut se rouler les pouces et se mettre les orteils en éventail ; la
majorité fait tout le boulot…
Question boulot, l’équipe de
France de football, vous savez, la volière de connasses en shorts qui prend la
pelouse des stades pour des défilés de mode ou un Gay Pride campagnarde, en a
sur la planche, que l’on espère pas trop savonnée avant leur match contre la
Biélorussie… Alors que la victoire est nécessaire pour se dépêtrer du guêpier
des matchs de barrage, on se prend juste à espérer que la branlée biélorusse ne
soit pas trop sévère…
Pour rester dans le domaine
du sport, force est de constater que le fait de se sortir le slip de la raie
tous les deux échanges ne nuit aucunement à la qualité de jeu… Rafa Nadal,
désormais légende tennistique pour le maintien à pleines mains de son manche, a
remporté haut-la-main l’US Open…
Et il n’est pas certain, même
avec ce qu’il va palper, que Rafito puisse se permettre de louer un logement
parisien, tant les loyers flambent et atteignent des sommets où la main de l’homme
n’a jamais mis le pied… Pour tenter de pallier à cela, l’Assemblée examine un
projet de loi Duflot… S’il est aussi efficace que ses précédentes
illuminations, ça va être rock’n’roll…
Anniversaires rock’n’roll en
ce 10 septembre ? Pas toujours folichons, en tous cas… En 1898, un
anarchiste italien assassine Élisabeth de Wittelsbach, que l’Histoire connait
sous le nom de Sissi ; en 1915, paraît le premier numéro du Canard Enchaîné,
journal satirique toujours en bonne santé ; en 1938, naissance de Karl
Lagerfeld, couturier à éventail et catogan ; en 1966, Johnny Hallyday
tente de mettre fin à ses jours (après l’enregistrement de « Noir c’est
noir ») ; en 1977, TF1 diffuse la série américaine « Le riche et
le pauvre » ; et en 1984, Amstrad propose au grand public un
micro-ordinateur familial 8 bits bon marché : le CPC 464, au prix de 3.500
Francs, pour 64 ko de RAM…
Et le 10 septembre 1977, une
grande dernière se produit en France. Hamida Djandoubi, reconnu coupable de la
torture et du meurtre de sa compagne, est la dernière personne au monde à avoir
été exécutée au moyen d'une guillotine et le dernier condamné à mort exécuté en
France. En 1981, lors de la discussion sur l’abolition de la peine de mort, Badinter
n’hésita pas à qualifier cet unijambiste de déséquilibré… Quoiqu’il en soit, la
question fut tranchée…
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