« Mais
toi et moi, nous vivrons d'amour
« Sans
faire un pas vers quelques détours
« Oui,
toi et moi, nous vivrons d'amour
« Heureux
jusqu'au dernier jour »
Diabétiques,
hyperglycémiques chroniques, ou tout simplement détracteurs (voire des
moissonneuses-batteuses) des mièvreries sucrées et autres billevesées
roucoulophoniques, attention ! Faites un détour, de chauffe ou de taille
selon les croyances et les affinités personnelles, car je vous ai choisi l’une
des eurovisionneries les plus mièvres parmi les eurovisionneries mièvres et
cuculapralinesques de ces soixante-deux dernières années.
« Nous
vivrons d’amour », la rengaine luxembourgeoise du Concours 1968, fut
vocalisée de manière particulièrement incolore par Chris BALDO, positivement
transparent, avec l’intervention de Sophie GAREL aux refrains, chantant assez
faux et jamais en rythme ; ce qui n’arrangea rien à la chose.
Et
pourtant, quelle belle mélodie que l’amour ! Quel doux refrain que la
chamade d’un cœur tombé en amour ! « L’amour c’est le refrain »
chante-t-on dans Bambi…
Oh
oui, l’amour c’est beau, c’est fort, c’est violent… Surtout lorsque c’est l’autre
qui vous fait prendre la porte en pleine poire parce qu’il a trouvé herbe plus
verte dans une autre prairie. Au rayon des amours blessées, déçues, mourantes
ou carrément trépassées (spécialité lorraine depuis la célèbre comptine « En
trépassant par la Lorraine, avec mes sabots »), on pourra y accrocher
celle d’Anne et Manuel. La râpeuse hystérique et le Chorizo incandescent ont
annoncé leur divorce, après huit ans de relation.
Je
salue le courage d’Anne Gravoin, obligé de se tartiner les humeurs de chiotte
du Pétillant pendant toutes ces années sans moufter autrement qu’en jouant sur
son crincrin un vieil air du folklore américain…
Le
Chorizo incandescent va peut-être bien en tâter désormais, vu la barbasse de
tafiole qu’il tente de se laisser pousser, genre « je me tape des queues
mais je suis virile »…
Pour
un amour qui s’éteint comme une bougie qu’on souffle avant d’aller pioncer, une
belle histoire naît ailleurs dans le monde. Prenez le cas d’un homme plutôt
bien foutu de sa personne, avec de hautes responsabilités nationales, qui porte
bien le costard même s’il a une fâcheuse tendance à s’ensacher dans des futals
qui laissent apparaître la moindre émotion slipesque, qui s’est vu transi d’amour
lors d’un sommet officiel, renversé par les phéromones de malade dégagées par
un tambourineur de vieilles couscoussières hexagonal qui adore se faire déboiter
la mâchoire par le démonte-pneu d’un de ses sbires…
Et
ainsi naquit la love story entre Justin et Manu… Inutile de pousser des cris d’orfraie
et de demi-vierge folle, c’est un fait ! Trudeau et Macaron se font des
cochoncetés sous les ors de la République, vu les regards énamourés et les
frotti-frotta fixés sur pellicule… C’est Momie Brigitte qui doit faire la
gueule…
L’amour
politique est partout, mes frères ! Répandez la nouvelle et sulfatez l’amour
comme Mohamed Merah au Capitole ! Horeteux, le rouquin vicieux aux yeux de
goret lubrique, dépérit comme une fleur en jachère, il est totalement démuni
sans Sarko et il va même jusqu’à déclarer publiquement « Il me manque »….
C’est beau quand même cet amour irraisonné pour les Playmobil…
Love
is the air, chantait John Paul Young comme support musical à la pub pour le
shampooing Mixa Bébé. Love is in the Nord, aussi, même si dans ces contrées
éloignées de notre Hexagone, en prise à des traditions antédiluviennes de
beuverie et de partouze familiale, on n’a pas toujours la même perception de la
chose. Un Dunkerquois de cinquante-sept ans, dans la pleine force de l’âge et
du goulot, a été condamné à dix-sept ans de réclusion criminelle pour le viol
de sa fille, elle-même issue d’un viol avec sa propre fille. Un régal pour les
généalogistes… Quoiqu’au final, ce ne soit pas si grave, hein, tant que ça
reste dans la famille…
L’amour
est total, inconditionnel, surtout lorsque c’est l’amour du public pour un
acteur, un comédien, un chanteur. Je passerai volontiers (et de préférence avec
un tank) sur les admirateurs et trices) des pétasses à nibards de la téléréalité
et les couineurs de conneries façon Kendji qui se laissent pousser les poils
sous les bras pour faire viril ; pour m’étendre sur les vraies groupies
des acteurs.
M’étendre
brièvement puisque d’autres se sont déjà étendus, et pas véritablement en y
étant cordialement invités, à l’instar de Philippe Caubère, accusé de viol par
une spectatrice de son spectacle « L’asticot de Shakespeare », joué
alors à Béziers. Apparemment, il voulait goûter la spécialité locale, la
Folanvi…
L’amour
peut être incompréhensible, également. Alors que visiblement, il a toutes les
peines du monde à pécho autre chose que de la queue de morue pas fraîche, Lolo
la parka rouge entend réduire l’immigration et réclame un référendum. Déjà que
les ukrainiennes qui trainent Boulevard de Clichy n’ont pas envie de lui polir
l’écouvillon à béchamel, alors en réduisant l’offre…
Une
offre qui se réduit drastiquement puisque Barbara Bush, ex-First Lady
américaine et maman d’un débilos présidentiel, est morte hier à 92 ans, deux
jours après avoir renoncé à son traitement pour une maladie pulmonaire et cardiaque.
La Grand-Mère de l’Amérique s’est éteinte… Par contre Melania Trump pète la
santé à en fissurer son dernier lifting…
L’amour
paternel rend aveugle, et force est de constater qu’en comparaison de ce
vauclusien, Ray Charles avait la vision perçante d’un aigle à lunettes… On a en
effet retrouvé ce père de famille au volant, beurré comme un paquet de Petit
Lu, sans permis, avec ses deux enfants assis à l’avant et tout ce petit monde sans
ceinture de sécurité… Il mérite la clémence du juge, il n’avait pas fumé de
tarpé…
L’amour
a quand même ses limites… Surtout lorsque l’amour de la patrie fait aussi
simulé qu’un orgasme d’escaladeuse de braguette dans un film de boules
moldoslovaque doublé en azéri septentrional. Djamila Machinbidule, jihadiste
française partie en Irak pour guerroyer au nom de je ne sais quelle prétendue
sommité céleste, s’est vue condamnée à perpète là-bas. Et ouvre tout grand les
robinets à larmes de crocodile en suppliant de l’aider à rentrer en France…
Euh,
t’as pas eu besoin de la France pour partir le Coran en bandoulière… T’étais
toute prête à nous flanquer des bombes sur le paletot… Alors viens pas te
plaindre de ton sort, purge ta peine là-bas et nous fait pas chier. C’était son
choix d’y aller, qu’elle y reste !
L’amour
des mots a sacrément morflé ce 18 avril 1988, lorsque l’on a appris la
disparition à quarante-huit ans de Pierre Desproges, génial artisan d’un humour
noir grinçant et anticonformiste, inoubliable Procureur du Tribunal des Flagrants
Délires et indélébile trublion du Petit Rapporteur. Plus cancéreux que moi,
tumeur, avait-il coutume de dire, lui qui se plaisait à dire que le jour de la
mort de Brassens, il avait pleuré comme un gosse alors que, curiosité, le jour
du clamsage de Tino Rossi, il avait repris deux fois des moules… Etonnant, non ?
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