« Dans
les rêves de l'artiste
« Que
la gloire n'a jamais couronné
« Dans
ce monde égoïste
« Qui
renie ce qu'il a adoré… »
Une
fois encore, le Concours Eurovision de la Chanson, cette fois-ci par la voix d’Anne-Marie
David, gagnante luxembourgeoise en 1973, délivre ourdi et gourbi son message
aux monde entier et à ses environs, avec une force et une définitivité que ne
renieraient pas un seul instant les amateurs d’éternité…
Après
l’amour, vient la haine, ou inversément, après s’être crêpé le chignon façon
Krystle et Alexis dans Dynastie, on en vient à se rouler des patins de voyou
avec auscultation linguale des amygdales…
Avec
nos instances dirigeantes, et à plus forte raison, à la tête de l’état, c’est
kif-kif bourricot ! On raillait le Grand Charles du temps où Tante Yvonne
habitait à l’Elysée et l’on pleurait amèrement Mongénéral une fois refroidi à
Colombey. On conchiait Tonton durant la première expérience socialiste, et on l’a
réélu avec un score de ploutocrate africain. On raillait les talonnettes de l’escaladeur
de Mannequin botoxée et… on ne l’aimait pas plus après…
Pour
Flotte-Mec, c’est du pareil au même. On ne pouvait plus encadrer sa terrine de
benêt mononeuronal et ravi de sa propre connerie dès les premiers mois de sa
présidence surprise, on exécrait ses costumes étriqués, sa cravate de traviole
et son casque de scooter encore graisseux des croissants de Julie, on ne
pouvait plus entendre ses petites blagues foireuses et ses jeux de mots débiles
sans avoir envie de se crever les tympans au tisonnier chauffé à blanc…
Et
aujourd’hui, on se rue sur son pavé « Les leçons du pouvoir », qu’il vend
tel un camelot sur toutes les chaînes avec la même conviction qu’un moine
chartreux atteint de gastro mettrait à se circoncire le zgeg au chalumeau à acétylène.
On nous annonce même qu’il est numéro un des ventes sur Amazon, avec 90.000
exemplaires… Précision faite qu’il s’agit d’exemplaires imprimés, et que la
position de tête concerne le rayon des livres politiques écrits du pied gauche
par des anciens présidents revanchards et aigris, autant vous dire qu’en volume
de bouquins effectivement écoulés, ça ne fait pas tripette…
Perso,
j’en achèterai un sous peu. J’ai une vieille armoire à caler dans la cave…
On
renie ce qu’on a aimé, mais quid lorsqu’on a jamais aimé et que l’on a toujours
trouvé ridicule ses prises de positions à contre-temps, sa tignasse de
pouilleux mal récuré et ses chemises blanches largement ouvertes sur un torse
de tuberculeux en phase terminale ? Ben on déballe la machine à mandales
dans la tronche, le funeste baffomatique qui, couplé au célèbre gaffophone,
permet de décimer un troupeau de pintades (ou un échantillon de
téléspectatrices de téléréalité, c’est égal), en moins de quinze minutes. Pour
le spéciment en question, le Bernardus-Henrius Lévitus, compter une bonne
demi-heure, parce que c’est coriace, ces saletés-là…
BHL,
toujours prompt à s’occuper des minorités et des cas désespérés (il est marié
avec Arielle Dombasle), a affirmé qu’il était pour sauver au plus vite les
enfants de la Ghoutta… Comme c’est charitable… Et les gosses syriens ou
palestiniens, ils peuvent crever la bouche ouverte et les bras en croix ?
Non,
car on pourra bientôt plus facilement abréger leurs souffrances et mettre un
terme définitif à leur vie chaotique et stressante… Manu Macaraon, en pleine
séance de léchage de Berlutti à un smic la demi-paire chez Pernaut, a annoncé
que le prix du permis de chasse passait de quatre cents à deux cent euros. On
sent qu’il a envie de se débarrasser de sa gonzesse à moindre cout, le Manu…
Ambiance
de franche gaieté en Algérie, qui vient de vivre la pire catastrophe aérienne
de son histoire, et qui pour l’occasion a décrété un deuil national. C’est une
aubaine pour les caciques du pouvoir qui pourront sortir le Président Bouteflika
pour l’aérer. On ne s’apercevra pas qu’on l’a empaillé…
Lui,
il n’est pas empaillé, mais il n’est pas de bois pour autant. Nordhal Lelandais,
qui s’illustre tout aussi bien dans la petite fille que dans le militaire,
pourrait bien être impliqué dans une troisième disparition mystérieuse… Si ça
continue comme ça, on va lui coller la responsabilité dans l’affaire Dupont de
Ligonnès…
Une
façon comme une autre de se faire remarquer, me direz-vous… Par contre, si l’on
pouvait informer le Gouvernement du Grand Doudou qu’on les a bien remarqué, c’est
bon, pas la peine d’en rajouter comme un vulgaire café soluble. Au lieu de
mettre la main à leur poche à d’autres fins que de se gratter les profiterolles
en pensant à la pipe de folie dont ils vont se délecter dans un recoin de
bureau, ils feraient bien mieux de cracher un peu de flouze (à défaut de
recrépir un stagiaire) au lieu de sans cesse détrousser le petit peuple.
L’idée
d’une nouvelle journée de solidarité a été lancée pour financer la dépendance…
Décidément, on croit toujours être arrivés au fini fond de la boîte à
conneries, mais on découvre toujours avec une mortifère résignation qu’il y a à
chaque coup un double fond…
On
renie ce qu’on a adoré, et pour se faire adorer, certains feraient n’importe
quoi ; n’hésitant pas des transformations osées pour ressembler à leur
idole, ou à une personnalité connue ou réputée. Certains se font lobotomiser,
pour ressembler à Nabilla, d’autres se tailladent les cordes vocales pour
chanter aussi faux que Louane et Zaz réunies (un challenge), d’autres enfin, à
l’instar de ce parisien, se font découper l’oreille à la sortie du métro ;
dans l’unique but de ressembler à Van Gogh (qui ne se prononce pas Van gogues,
même si on a un goût de chiottes en peinture)…
Et
pour terminer dans un feu d’artifice, la décision est tombée dans l’héritage
jauni. La Tiatia a de quoi faire nettement la gueule, et semble à la limite d’aller
pointer à Pôle Emploi. La Justice a décidé du gel des biens immobiliers et des
droits artistiques du chanteur mort, ainsi que la mise sous séquestre des
revenus tirés de l’exploitation des droits artistiques. En gros, et en langage
latiatesque, plus un kopeck dans la popoche à la veuve éplorée, et interdiction
de brader les villas pour aller faire la nouba avec son nouveau
manche-à-couilles. Ah qu’elle en jaunit à l’idée…
Et
le 13 avril 1970 naissait à Staten Island Rick Schroder, que les
téléspectateurs français connaîtront dans une série télévisée qui fera sa
gloire, mais qui figera à jamais son image de petit blondinet propret, « Ricky
ou la belle vie ». Faut dire qu’ensuite, il n’a pas non plus tourné des
himalayas cinématographiques, ni des Aconcaguas télévisés. Comme quoi, ce n’est
pas toujours la belle vie !
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