mercredi 4 avril 2018

Brèves du 04 Avril 2018

« Où étions-nous ? (Dans la merde)
« Où sommes-nous ? (Dans la merde)
« Où allons-nous ? (Vers la merde)
« Pourquoi y aller ?(Pour changer de merde)
« (Et puis merde, merde, merde !)… »

C’est chié comme entame, ne trouvez-vous pas ? Rien de tel que du Guy Béart le matin dès potron-minet pour vous mettre de bonne humeur, à l’heure où les salles de bain françaises s’emplissent des bruits des lavabos qui se vident, des baignoires qui se remplissent et des vocalises plus ou moins justes de nos concitoyens qui se savonnent vigoureusement les dessous de bras et l’entrejambe…

Quoi de plus normal que de célébrer la matière fécale, dans un pays qui a pour emblème le coq, le seul animal capable de chanter les pieds dans la merde ? Quoi de plus logique de glorifier ces résidus puisque nous y pataugeons depuis un certain temps avec une délectation rare et un enthousiasme certain ?

Et quoi de plus évident que de laisser un inamovible troubadour de la chanson française y présider ? Guy Béart, l’inextinguible guitareux qui vous assène d’interminables tours de chant de quatre heures trente, rivé par des tirefonds de 36 à la scène, scotché à sa guitare et englué au micro sans espoir de le voir se taire avant que la salle n’ait dans un seul mouvement de salut collectif n’ait dressé un drapeau blanc de capitulation auditive inconditionnelle… Quand on a osé pondre une version disco de l’intemporel « Frère Jacques » pour le présenter sous les couleurs luxembourgeoises à l’Eurovision 1977 par la voix bien faible de sa compagne de l’époque, on se doute fort qu’il ne va pas se gêner pour faire des sous avec ce dont nous nous soulageons quotidiennement à grands renforts de ploufs sonores dans la cuvette…

Car on patauge dans le caca avec un plaisir non dissimulé, au point de trépigner de satisfaction afin d’éclabousser encore un peu plus tous et partout…

On est dans la merde avec les grèves qui s’enclenchent les unes après les autres. Au compteur actuellement, les avocats, les éboueurs, les fonctionnaires (ce qui ne les change pas beaucoup de leur turbin habituel), les étudiants, les électriciens et gaziers, la SNCF, Air France… Le Grand Doudou constate avec un ravissement certain qu’aucun préavis n’a été déposé par la Confrérie des Tailleurs de Pipes, ni par l’intersyndicale des ravaudeurs de chaussettes en nylon mercerisé… On a les satisfactions qu’on peut…

On est dans la merde avec Méchancon qui ne rate décidément pas une occasion de vomir sa rancœur aux média qui pourtant ont fait sa gloriole lors des dernières présidentielles. Le Chon a carrément qualifié de travail de merde le boulot des journalistes… C’est chié, comme déclaration, surtout que sans ces « merdeux », le Chon ne serait rien qu’une sous-merde dont l’exposition médiatique ne dépasserait guère les limites du Périphérique Nord…

On est dans la merde, au sens propre (si tant est que vos étrons quotidiens soient des parangons d’hygiène) avec la nouvelle émission pipi-caca de M6, Wild. Ne reculant devant rien, la chaîne qui monte nous a offert une candidate qui se retourne les tripes sur pellicule et repeint la végétation en moucheté, et une autre qui vidange sa vessie en live… Si on nous épargna la vue de la défécation liquide (mais pas le bruit), on eut droit pleins feux au froc baissé et au jet d’urine… Venant d’une chaîne qui en son temps montra une copulation morue-tête de fion dans une piscine, on ne pouvait s’attendre à moins…

On est dans la merde, avec cette énième fusillade étatsunienne, cette fois-ci au siège de YouTube, la version modernisée de Vidéo Gag, qui permet de faire partager au monde entier Tante Marthe qui se vautre dans les rhododendrons après un Martini-Schweppes honteusement tassé, le petit dernier (visiblement terminé à la pisse) qui régurgite ses pâtes alphabet par les naseaux ou les conseils beauté d’un laideron qui a visiblement zappé la phase d’expérimentation personnelle de ses astuces… C’est une militante végan, se plaignant d’être censurée et démonétisée, qui serait à l’origine du sulfatage... Comme quoi brouter ne favorise pas le développement de l’intellect…

On est dans la merde, avec les prochains torche-culs du lundi qui feront leurs choux gras des malheurs de Grégory Boudou, placé en garde à vue pour des détournements de fonds dans la gestion de sa discothèque, L’Amnésia… Le frère de La Tiatia, digne successeur de son papounet, semble ne pas déroger à la règle de probité et d’honnêteté familiale…

On est dans la merde, et je ne dis pas ça parce qu’on va se faire voir chez les grecs avec le dernier numéro de Friendly, un titre porté sur les moulebites garnis et les torses musclés, façon films de gladiateurs, qui met en une Jean-Marie Le Pen dans une interview « choc et gay ». Neunœil de Montretout aurait-il viré sa cuti ? Faut dire qu’avec des modèles de féminité tels de Marine et Marion dans son entourage proche, on serait poussé à trombiner du garçon-coiffeur de la Place des Vosges… Que ne ferait-il pas pour retenir encore quelques instants les derniers feux des sunlights médiatiques avant l’éclipse totale ? Oui, la vieillesse est un naufrage, mais comme il le disait en Algérie, là où y a de la gégène, y a pas de plaisir…

On est dans la merde, mais dans la merde hallal avec Tariq Ramadan-Lefion qui aurait acheté le silence d’une belge 27.000 euros, après avoir eu une relation sexuelle avec elle. Ça fait cher la passe… Surtout que les mangeuses de frites d’outre-Quiévrain savent qu’il ne faut pas parler la bouche pleine…

On est dans la merde, et plutôt deux fois qu’une, à la lumière des nouveautés du monde de la culture et des arts… Rassurez-vous, Jul n’a pas commis un nouvel album (ou alors, il va le faire en direct dans Wild puisqu’on prend plaisir à faire de la merde dans cette émission), et il est exclu que Julie Gayet reprenne le chemin des studios…

Le monde de la musique de qualité et de bon ton l’attendait depuis au moins plus de temps qu’il n’en faut à Nabilla pour apprendre la table de multiplication par un (soit environ trois ans et demi), et enfin, il est là ! Le nouvel album d’Amaury Vassili débarque dans les bacs. Rappelez-vous, Amaury Vassili, le ténor avec son balai dans le fion et sa perruque de lave-sols espagnol qui couinait faux une mièvrerie corse à l’Euromachinchose en 2011… Il s’est coupé la queue de cheval (et je ne parle pas d’une amputation de la pompe à plaisir) et avec un pull jaune canari à vous flanquer un décollement de rétine, il nous pond un album concocté en collaboration avec Slimane, une couscoussière amatrice de merguez, pur produit de The Voice… Il aurait pu faire pire, il aurait pu bosser avec la Gitane sans filtre… Mais il connu qu’Amaury ne fume pas…

Quant au monde du cinéma, il l’attendait aussi, mais plutôt comme on attend un ouragan dévastateur ou un tsunami provoqué par le dernier concert de Lara Fabian… L’adaptation sur pellicule de Gaston Lagaffe est sur les écrans depuis ce midi, et le démarrage au moins aussi poussif que la vieille guimbarde de Lagaffe laisse présager qu’il quittera l’affiche avant même que la colle ne soit sèche. Déjà que les bandes-dessinées s’adaptent très mal au cinéma avec des acteurs réels, alors une chose avec Pef en Prunelle et Jérôme Commandeur en Monsieur De Maesmaeker… Autant demander à Mime Mathy de faire Wonder Woman et à Cyril Féraud d’incarner Hulk… Franquin, réveille-toi, ils sont devenus fous ! M’enfin !

La saison est décidément détestable pour les artistes eurovisuels, puisqu’après Lys Assia, la toute première gagnante, et Sabahudin Kurt, le yougoslave de 1964, c’est au tour de Barbro Svensson, dite Lill-Babs, de replier son pébroque, à l’âge de 80 ans. Partie défendre la Suède à Cannes en 1961 avec « April april », une guimauve bien gentillette qui s’était échouée quatorzième, Lill-Babs avait tenté sa chance aux éliminatoires norvégiens en 1969 avec un « Juksemaker pipelort » de belle facture qui avait laissé les jurés de glace.

Elle chante « April april » et meurt en Avril. Pour les Earth, Wind and Fire, on s’attend à un décès groupé en Septembre…

Et le 4 avril 1973 était inauguré en grande pompe le World Trade Center, dont les deux principales tours s’effondreront le 11 septembre 2001. Le slogan de l’époque était prémonitoire « Le plus proche que certains d’entre nous seront du ciel »… Ah s’ils avaient su, ils n’auraient pas été dans la merde, tiens… 

L’image contient peut-être : personnes debout, gratte-ciel, ciel, texte et plein air

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