jeudi 5 octobre 2017

Brèves du 05 Octobre 2017

« Et ne me faites pas chier la bite par la rondelle, putain de bordel de merde de branleurs de pompe à cul foireux ! »

Merci, Monsieur le Président Jupitérien pour cette déclaration empreinte de votre sincérité naturelle et de votre distinction habituelle. Je suis certain que les françaises et les français à l’écoute seront, tout comme je le suis au plus profond du tréfond de mes entrailles, bouleversés par la haute tenue morale et la portée philosophique-conjoncturelle de votre oracle, ne pourront qu’obtempérer avec la gracieuseté d’un nord-coréen devant les oukases dictatoriaux. C’était Léon Zitrone en direct du grand salon des lèche-derches journalistes de l’Elysée, à vous Cognacq Jay !

On peut reprocher des quantités de choses à notre Président En-Marche, railler son goût immodéré des vieux tableaux et des jeunes fringants, se gausser de son Grand-Guignol gouvernemental, mais pas qu’il soit direct dans ses interventions.

Voilà qui change de la langue de bois habituelle chez nos politocards ! Macron, faut le comprendre, il s’est tellement usé la langue à faire reluire les escalopes de Brigitte que quand il te lèche la joue, on croirait que tu te fais raser par une feuille de papier de verre gros grain…

Il est brut de décoffrage, hein ! Il vaut faire branché, il veut faire peuple et se la jouer bien dans sa génération… Mais au final, ça sonne aussi faux que le dernier Maé… Castaner a dû tomber sur un vieil exemplaire des « Ta mère » d’Arthur, et il en a extrait quelques exemples topiques… « Ceux qui foutent le bordel »… Wesh, Manu, t’es grave relou ! C’est trop-pas in-ze-mood le bordel ! Limite tu spique d’un boxon, mais pas de la zone actuelle…

Sérieux Manu ! Que tu caractérises de bordel ta politique, je puis le concevoir, parce qu’à l’instar des anciens lupanars, on finira à peu près invariablement par l’avoir dans le cul…

Mais traiter de fouteurs de bordel les salariés, les syndicalistes, les travaillateurs et tatrices qui t’ont porté au pinacle en mai dernier, ça va pas non ? Un peu comme si Mylène Farmer en plein concert traitait ses fans de vilaines tafioles efféminées…

Quel bordel pour un « bordel » !

Rappelons toutefois qu’à GM&S, l'attitude de certains syndicalistes met en danger l'emploi de tous les autres. C'est cela le "bordel"…

Alors que notre acmé élyséen aurait pu évoquer des spasmes sporadiques dans les masses laborieuses visant à l’expression d’un mécontentement gouvernemental et de nature à mettre en jeu le calme social et à accélérer fortement le transit intestinal de ses compatriotes, il nous plante un « bordel » de bordel, voire de chambrée de caserne…

Vous imaginez, vous, nos hommes politiques réellement vulgaires ? Je veux dire, autrement que dans leurs comportements scandaleux et leur foutage de gueule éhonté et revendiqué du peuple ?

Difficile d’imaginer Chirac déclarer « Ecoutez, à cet égard par ailleurs fondamental, Bernie m’en touche une sans faire bouger l’autre, vu qu’il y a belle lurette que je ne lui ai pas affolé le brushing ni ravagé les pays-Bas d’un coup de pomme magique »…

Quant à Giscard, avec sa bouche en chemin d’œuf, on n’aurait eu peine  à l’entendre dire « Bonchoir Madame, Suche moi mademoiselle, et Bon doigt mes chieurs »…

Et le Général, à Alger ? « Françaises, français, je vous ai niqué ! »

La vulgarité pourtant, ne se cache pas uniquement dans les mots… La vulgarité, ce peut être une tenue de cagole marseillaise qui fait ses premières armes au Bois dans un pince-fesse très guindé, ce peut être une sonore remontée gazéifiée ou une descente tout aussi gazeuse en plein Requiem de Mozart à la Saint Chapelle, ce peut être la discographie complète de Maître Gims, la filmographie intégrale de Dany Boon ou la bibliographie sans exclusive de Marc Lévy…

La vulgarité, ce peut être Raquel Garrido, la fille naturelle de Chewbacca et d’une boite de pâté Olida, qui pour insoumise n’a pas un sou mis pour le paiement de ses cotisations à la caisse de retraite des avocats depuis plus de six ans, accumulant plus de trente-deux mille euros d’arriérés. Et dire que j’en connais qui vous font chier la bite (tiens, je cause le macronien) pour un trimestre en retard…

Mais Raquel Chewbee s’est engagée à tout régler. Sinon, el Tchon plastiquera le siège du CNBF ?

La vulgarité, c’est peut-être ce nouvel album d’inédits de Barbara, qui vous avez été contraints de vous farcir toute la journée sur les ondes de Radio Gaucho, entre les jappements du Fûhrer du sept-neuf et les miaulements de jouissance d’Augustin Braquemard. Déjà que la longue dame brune était inégale de son vivant, autant avouer que la production post-mortem est d’un ennui mortel. Arrangements peu convaincants sur des paroles d’un convenu qui aurait même fait frémir Paul-Loup Sulitzer, aux rimes pauvres, miaulées par une barbabra se singeant encore plus qu’à l’habitude.

Le genre de coup marketing pourrave qui vous fait regretter d’avoir vendu un rein pour vous payer l’intégrale en microsillons de la chanteuse de minuit…

La vulgarité, c’est certainement aussi le Roi d’Espagne, Felipe VI, qui intervient de manière exceptionnelle à la télévision et se prononce contre l’indépendance catalane, ce qui déroge formellement à son devoir de réserve. Le Roi d’Espagne, c’est un peu comme la Reine d’Angleterre, les couleurs de vieille pute en retraite et les chapeaux en forme de meringue surdimensionnée, c’est une aimable plante verte qu’on sort du placard pour inaugurer des chrysanthèmes. Vu sa taille, l’avantage de Felipe Vi c’est qu’il peut ramoner les cheminées sans supplément…

La vulgarité, ce peut être aussi Total qui va affronter EDF et Engie avec un offre électricité et gaz pour les particuliers… Avant on disait qu’il y avait de l’eau dans le gaz… Bientôt, il y aura de la benzine…

Vulgarité ou pas ? Allez savoir. Toujours est-il qu’à Port de Bouc, la Maison Poulaga a interpellé un couple avec, à bord de leur voiture, une kalachnikov et un lance-roquette… Jusqu’où iront certains conducteurs indélicats pour tenter de dissimuler qu’ils ont pris le volant parfaitement murgés ?

Lui, il vaut être complètement torché à la Villageoise 9° voire à l’alcool ménager déminéralisé avant de le rencontrer. Dépité en marche depuis juin dernier, médaillé Fields et brillant mathématicien français, Cédric Villani, né le 5 octobre 1973 à Brive la Gaillarde, surprend par son excentricité et son look désuet (cheveux mi-longs de tarlouze refoulée, lavallières en soie servant accessoirement de mouchoir, et broches-araignées en ambre assorties à ses lavallières), ce qui lui vaudra le surnom de Lady Gaga des maths. Tant qu’on ne le voit avec un moulebite en viande… 

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