« Et
ne me faites pas chier la bite par la rondelle, putain de bordel de merde de
branleurs de pompe à cul foireux ! »
Merci,
Monsieur le Président Jupitérien pour cette déclaration empreinte de votre
sincérité naturelle et de votre distinction habituelle. Je suis certain que les
françaises et les français à l’écoute seront, tout comme je le suis au plus
profond du tréfond de mes entrailles, bouleversés par la haute tenue morale et
la portée philosophique-conjoncturelle de votre oracle, ne pourront qu’obtempérer
avec la gracieuseté d’un nord-coréen devant les oukases dictatoriaux. C’était
Léon Zitrone en direct du grand salon des lèche-derches journalistes de l’Elysée,
à vous Cognacq Jay !
On
peut reprocher des quantités de choses à notre Président En-Marche, railler son
goût immodéré des vieux tableaux et des jeunes fringants, se gausser de son
Grand-Guignol gouvernemental, mais pas qu’il soit direct dans ses
interventions.
Voilà
qui change de la langue de bois habituelle chez nos politocards ! Macron,
faut le comprendre, il s’est tellement usé la langue à faire reluire les
escalopes de Brigitte que quand il te lèche la joue, on croirait que tu te fais
raser par une feuille de papier de verre gros grain…
Il
est brut de décoffrage, hein ! Il vaut faire branché, il veut faire peuple
et se la jouer bien dans sa génération… Mais au final, ça sonne aussi faux que
le dernier Maé… Castaner a dû tomber sur un vieil exemplaire des « Ta mère »
d’Arthur, et il en a extrait quelques exemples topiques… « Ceux qui
foutent le bordel »… Wesh, Manu, t’es grave relou ! C’est trop-pas
in-ze-mood le bordel ! Limite tu spique d’un boxon, mais pas de la zone
actuelle…
Sérieux
Manu ! Que tu caractérises de bordel ta politique, je puis le concevoir,
parce qu’à l’instar des anciens lupanars, on finira à peu près invariablement
par l’avoir dans le cul…
Mais
traiter de fouteurs de bordel les salariés, les syndicalistes, les
travaillateurs et tatrices qui t’ont porté au pinacle en mai dernier, ça va pas
non ? Un peu comme si Mylène Farmer en plein concert traitait ses fans de
vilaines tafioles efféminées…
Quel
bordel pour un « bordel » !
Rappelons
toutefois qu’à GM&S, l'attitude de certains syndicalistes met en danger
l'emploi de tous les autres. C'est cela le "bordel"…
Alors
que notre acmé élyséen aurait pu évoquer des spasmes sporadiques dans les
masses laborieuses visant à l’expression d’un mécontentement gouvernemental et
de nature à mettre en jeu le calme social et à accélérer fortement le transit
intestinal de ses compatriotes, il nous plante un « bordel » de
bordel, voire de chambrée de caserne…
Vous
imaginez, vous, nos hommes politiques réellement vulgaires ? Je veux dire,
autrement que dans leurs comportements scandaleux et leur foutage de gueule
éhonté et revendiqué du peuple ?
Difficile
d’imaginer Chirac déclarer « Ecoutez, à cet égard par ailleurs
fondamental, Bernie m’en touche une sans faire bouger l’autre, vu qu’il y a
belle lurette que je ne lui ai pas affolé le brushing ni ravagé les pays-Bas d’un
coup de pomme magique »…
Quant
à Giscard, avec sa bouche en chemin d’œuf, on n’aurait eu peine à l’entendre dire « Bonchoir Madame, Suche
moi mademoiselle, et Bon doigt mes chieurs »…
Et
le Général, à Alger ? « Françaises, français, je vous ai niqué ! »
La
vulgarité pourtant, ne se cache pas uniquement dans les mots… La vulgarité, ce
peut être une tenue de cagole marseillaise qui fait ses premières armes au Bois
dans un pince-fesse très guindé, ce peut être une sonore remontée gazéifiée ou
une descente tout aussi gazeuse en plein Requiem de Mozart à la Saint Chapelle,
ce peut être la discographie complète de Maître Gims, la filmographie intégrale
de Dany Boon ou la bibliographie sans exclusive de Marc Lévy…
La
vulgarité, ce peut être Raquel Garrido, la fille naturelle de Chewbacca et d’une
boite de pâté Olida, qui pour insoumise n’a pas un sou mis pour le paiement de
ses cotisations à la caisse de retraite des avocats depuis plus de six ans,
accumulant plus de trente-deux mille euros d’arriérés. Et dire que j’en connais
qui vous font chier la bite (tiens, je cause le macronien) pour un trimestre en
retard…
Mais
Raquel Chewbee s’est engagée à tout régler. Sinon, el Tchon plastiquera le
siège du CNBF ?
La
vulgarité, c’est peut-être ce nouvel album d’inédits de Barbara, qui vous avez
été contraints de vous farcir toute la journée sur les ondes de Radio Gaucho,
entre les jappements du Fûhrer du sept-neuf et les miaulements de jouissance d’Augustin
Braquemard. Déjà que la longue dame brune était inégale de son vivant, autant
avouer que la production post-mortem est d’un ennui mortel. Arrangements peu
convaincants sur des paroles d’un convenu qui aurait même fait frémir Paul-Loup
Sulitzer, aux rimes pauvres, miaulées par une barbabra se singeant encore plus
qu’à l’habitude.
Le
genre de coup marketing pourrave qui vous fait regretter d’avoir vendu un rein
pour vous payer l’intégrale en microsillons de la chanteuse de minuit…
La
vulgarité, c’est certainement aussi le Roi d’Espagne, Felipe VI, qui intervient
de manière exceptionnelle à la télévision et se prononce contre l’indépendance
catalane, ce qui déroge formellement à son devoir de réserve. Le Roi d’Espagne,
c’est un peu comme la Reine d’Angleterre, les couleurs de vieille pute en
retraite et les chapeaux en forme de meringue surdimensionnée, c’est une
aimable plante verte qu’on sort du placard pour inaugurer des chrysanthèmes. Vu
sa taille, l’avantage de Felipe Vi c’est qu’il peut ramoner les cheminées sans
supplément…
La
vulgarité, ce peut être aussi Total qui va affronter EDF et Engie avec un offre
électricité et gaz pour les particuliers… Avant on disait qu’il y avait de l’eau
dans le gaz… Bientôt, il y aura de la benzine…
Vulgarité
ou pas ? Allez savoir. Toujours est-il qu’à Port de Bouc, la Maison
Poulaga a interpellé un couple avec, à bord de leur voiture, une kalachnikov et
un lance-roquette… Jusqu’où iront certains conducteurs indélicats pour tenter
de dissimuler qu’ils ont pris le volant parfaitement murgés ?
Lui,
il vaut être complètement torché à la Villageoise 9° voire à l’alcool ménager
déminéralisé avant de le rencontrer. Dépité en marche depuis juin dernier,
médaillé Fields et brillant mathématicien français, Cédric Villani, né le 5
octobre 1973 à Brive la Gaillarde, surprend par son excentricité et son look
désuet (cheveux mi-longs de tarlouze refoulée, lavallières en soie servant
accessoirement de mouchoir, et broches-araignées en ambre assorties à ses
lavallières), ce qui lui vaudra le surnom de Lady Gaga des maths. Tant qu’on ne
le voit avec un moulebite en viande…
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