mardi 30 juillet 2013

Brèves du 30 juillet 2013



On aura beau dire, on aura beau faire ; force sera de constater que l’inextinguible répertoire du Concours Eurovision de la Chanson, annuel jamborée paneuropéen de la canzonetta sirupeuse et indigente, est à même de fournir à chaque situation de la vie quotidienne une mélodie ou des paroles qui s’y appliquent comme un sparadrap adhérent en diable sur une plaie purulente.

Parti pris ? Aveuglement coupable de l’amateur éclairé ? Voire ! Si tel était le cas, je défendrais bec et ongles (au péril de la fraîche french manucure) les plus débiles textes du Concours, les plus mauvais titres jamais ululés devant un micro eurovisuel, et les plus désolants chanteurs dont même The Voice ne voudrait pas… Si tel était le cas, j’affirmerai avec la plus inébranlable des convictions que l’Eurotrucmachin est le plus grand spectacle de variété et qu’il n’y a meilleure musique que dans ce vaste barnum où les fans ouvrent plus souvent la bouche que les chanteurs…

Y a du pas trop mauvais (de temps en temps), y a du pas bon (généralement), y a de l’inécoutable (heureusement rarement)… Il n’empêche que les paroliers qui ont commis un texte pour l’Eurovision, dans un moment d’inconscience, de gêne financière ou de mauvais trip à cause de l’afghan qu’ils n’auraient pas dû fumer à jeun, ont su s’inspirer de tout et de rien… Surtout de rien…

Tenez, pour preuve de cette adhérence à l’actualité, prenons pour exemple ce titre écrit par Boris Bergman, avant qu’il ne commette d’obscurs titres méconnu pour un certain Alain Bashung. Retenu par la Principauté de Monaco pour le Grand Prix 1973 et interprété par Marie, le texte d’« Un train qui part », hymne idyllique à la SNCF, colle à l’actualité :

« Un train qui part c'est un peu comme une maison »… Mouais… Sauf que dans le cas des trains français, espagnol, et depuis hier, suisse ; cette baraque est leur dernière demeure…

Vous avez vu ? Non, mais allô quoi ! Ça déraille à longueur de voie, ça percute d’autres rames façon crash-test grandeur nature… Mauvais temps pour les chemins de fer internationaux qui nous offrent des accidents à répétition, une loi des séries dont on se serait volontiers passé…

Comme on se serait avec plaisir dispensé de ce nouveau cadavre carbonisé retrouvé aux Pennes-Mirabeau, près de Marseille, avec une plaie à la tempe… ce qui écarte l’hypothèse du suicide d’après les autorités… Avec la sécheresse actuelle, faire des barbecues sauvages un peu partout, c’est vraiment pas prudent…

Prudent, comme le redémarrage de la production chez Spanghero, rebaptisé pour la circonstance La Lauragaise, après le scandale équin du printemps… On eut pensé que ça repartirait comme en 40, sur les chapeaux de roues, et à la vitesse d’un cheval au galop…

Au galop, tout comme les caciques de l’UMP qui appellent les sympathisants à un dernier petit effort, puisqu’ils doivent trouver « deux millions d’euros en deux jours », pour achever le remboursement des comptes de campagne de l’Ex en 2012… Mamy Gaga risque de recevoir la visite d’un petit jogger énervé très prochainement…

Toujours les affaires louches et qui ne sentent pas bon du tout (je vous rassure, Mamy Gaga sent très bon … Héritière des produits de beauté L’Oréal, ce serait le comble si elle puait du slip !), le feuilleton à rebondissements de l’été, les démélées de l’arbitrage Tapie, où l’on prend connaissance des courriers qui confirment l’escroquerie, étant écrits entre les différents protagonistes qui jurent pourtant ne pas se connaitre… Et Nanard qui viendra faire sa rosière devant Claire Chazal en jurant ses grands dieux qu’il n’était au courant de rien… Comme politicien et homme d’affaires, il est vermoulu jusqu’au cœur, mais comme comédien…il enfonce les Sorano et les Jouvet !

L’Humanité veut nous tirer des larmes avec son titre « Pauvreté : c’est l’alimentation qui trinque »… Et pourtant, ça voudrait dire que les autres postes de dépenses ne sont pas touchés… Donc, question loisirs, tout va bien… On bouffe des pâtes à l’eau mais on a le dernier téléviseur, la dernière play-station et on part huit jours au Club Med de Djerba… Il fut un temps où les priorités étaient autres, et où l’on se préoccupait avant tout de remplir son estomac…

A défaut d’emplir le réservoir, au moins pourrons-nous nous gaver de rire dès la rentrée puisque Nicolas Canteloup rempile pour un an sur Europe 1… Avec le départ de ses deux nounours favoris, les replets et velus Emmanuel Maubert et Bruce Toussaint, le chauve multi-voix devra se trouver d’autres têtes de turc… ça ne devrait pas être difficile…

Au Carlton de Cannes, ce ne sont pas 40 mais 100 millions d’euros de bijoux qui se sont envolés… C’est marrant, cette propension qu’ont les Carlton a fait gonfler les choses… Sur la Croisette, ce sont les prix ; à Lille, ce sont les slips…

En parlant de slips, les mondiaux de natation à Barcelone ont mis Bousquet tout en bronze… Quand on connait la taille de son goupillon, on se dit que désormais, on ne va pas tarder à entendre sonner le tocsin…

Et le tocsin, on l’entendra sonner, grâce ou pas aux généreuses dotations anatomiques de Frederick Bousquet, pour annoncer les anniversaires de ce 30 juillet : en 1830, Louis-Philippe d’Orléans devient régent… et bientôt le dernier roi de France ; en 1940, Goering annonce le début de la Bataille d’Angleterre ; en 1953, Howard Hawks confirme que « Les hommes préfèrent les blondes » ; et en 1976, la sécheresse records qui s’abat sur la France fait tirer la langue aux agriculteurs…

Et le 30 juillet 1898, deux frangins mettent au point un truc qui aujourd’hui peut paraître insignifiant, mais dont l’absence troublerait des hordes de jeunes cadres dynamiques qui pètent la forme et dans leur slip trop moulant, mettrait dans le désarroi des wagons de jeunes femmes tellement obnubilées par leur poids qu’elles évitent même de faire quoi que ce soit qui soit lourd de conséquences, ferait faire la gueule à des régiments d’ados boutonneux aux cheveux gras et aux calbuts constellés de cartes de France à demi-sèches ; bref, déséquilibrerait bien des petits déjeuners… Eh oui, les frères Kellog venaient d’inventer les corn flakes… Et attendant le pop corn, mais ça c’est le titre d’une chanson, et pas une chanson eurovisuelle… 

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