Le dictionnaire des
expressions courantes, usuelles et quotidiennes connaît l’expression « humeur
de chien » pour désigner non pas l’envie irrésistible d’amidonner tous les
bas de pantalons qui passent en se faisant reluire le bigoudi à crème ou de
mordiller jusqu’à classement en épave de la chouette paire de chaussons
flambant neuve de votre maître. Je ne suis pas certain qu’il recense en ses
pages l’expression « humeur de bélier »…
Et pourtant, c’est l’humeur
qui m’habite ce matin… Que l’on soit clairs, je n’évoque nullement en ces
lignes le compagnon laineux qui défrise le brushing de la brebis, non ! Je
parle de la chose longue, dure et puissante qui sert à défoncer…
Lé bélier pour ouvrir des
portes, voyons !! Quelle bande de petits cochonnous !
Oui, une humeur de bélier
puisque j’ai envie de défoncer des portes ouvertes en infligeant des banalités
éculées et des poncifs usés jusqu’à la trame que même le cerveau des Ch’tis à
Miami (oui, un seul cerveau pour toute l’équipe, ça suffit bien) n’aurait pas
imaginé proférer…
Vous connaissez bien entendu
la loi des séries, qui veut que les enquiquinements volent en escadrille, loi
très souvent liée à celle de Murphy, dite loi de l’emmerdement maximum, celle
qui impose que la tartine beurrée ensevelie de confiote de cerises chute successivement
sur votre pantalon blanc fraîcheur Pédale (pardon, fraîcheur Omo), vos
Louboutin en peau de fesse de veau élevé sous la mère à un demi-smic la paire,
et enfin sur la moquette récemment violée au PPZ Moquettes. Eh bien, l’actualité
en ce moment, c’est kif, kif, bourricot !
Si l’on était mauvaise
langue, on pourrait remarque qu’en effet, l’actualité déraille en ce moment…
Après Brétigny et l’éclisse qui s’éclipse, c’est au tour du TGV espagnol de
sortir de ses rails et de tuer près de 80 personnes… Si c’est la seule façon
que le Gouvernement espagnol a trouvé pour faire baisser le chômage dans la
péninsule avec la complicité de la RENFE, la SNCF locale, on a intérêt à
préférer les autoroutes françaises…
Ah oui, parce qu’en plus, le
chômage a baissé en Espagne, une première depuis des années ! Ils ont pris
en compte les compressés du train de Saint-Jacques-de-Compostelle pour les
statistiques ?
Pour en terminer avec l’effroyable
catastrophe ferroviaire espagnole, Pépère a assuré l’Espagne de sa « solidarité
la plus totale », ce qui fait une belle jambe aux morts et aux blessés… Il
aurait rajouté « l’heure est grave pour les chemins de fer espagnols qui
doivent en vitesse prendre le virage d’une modernisation sans pour autant
dérailler de la voie tracée.. oui, l’heure est grave, je ne veux pas être
boute-en-train en ces moments tragiques »…
Concernant le chômage en France,
la presse essaie de donner un coup de pouce à Pépère, en remarquant que la
hausse se ralentit (ou comment voir le côté sympa de l’incendie)… Et pourtant,
le Ministre du Chômage, Michel Sapin ne fait pas feu de tout bois et reste
pessimiste : le retournement n’est pas là, annonce-t-il… Qu’on se retourne
ou pas, on l’a de toute façon dans le fondement avec le Gouvernement…
En parlant de fondement, on
ne se laissera pas charmer par les sirènes de l’accroche publicitaire « laissez-vous
prendre par le train » de la SNCF, à moins de vouloir terminer en tartare
frais dans un maelstrom de tôles, et l’on préfèrera la sécurité routière (jeux
de mots) voire autoroutière, avec ses tarifs de péages prohibitifs… Plus sûre,
peut-être, mais plus chère ça c’est certain, et l’on se pose la question d’une
nationalisation des sociétés d’autoroutes en haut-lieu… Si ça prend le même chemin
qu’Arcelor Mittal, les ASF peuvent dormir tranquilles !
Tranquillité modérée pour
les rois de la pédale, qui se voient mis en cause par un rapport sénatorial sur
le dopage… Pas vraiment mené à un train de sénateur (train qui ne déraillera
jamais, vu la vitesse d’un sénateur), ce rapport fait grincer des dents dans
tout le monde sportif, puisqu’il met en lumière une utilisation
quais-généralisée du dopage… Oui, oui, même au curling, ce sport
extra-terrestre où s’affrontent deux équipes chargés de faire glisser une
grosse pierre sur de la glace pendant que deux siphonnés balayent frénétiquement
ladite glace…
Nos sportifs français, dopés ??
De deux choses l’une : soit on les a blousés sur la dope, et ils se sont
ingurgité des tonnes de sirop de fraise, soit ils sont vraiment des branques…
Au vu de leurs brillants résultats, j’ai peine à imaginer ce que ça serait s’ils
concourraient « cleans »…
Une nouvelle qui va faire
plaisir à toutes les personnes qu’elles aiment parler le français comme c’est
qu’il y a écrit dans les livres, c’est l’anniversaire du centenaire des cent
ans du petit livre rouge que c’est cui-là qui nous a suivationné pendant toutes
nos études en nous apprenant la conjugaison des verbes qu’y font bien faire, l’ortograf
qu’il faut s’appliquer pour pas qu’on mettre sur le papier par écrit des fautes
qui plaisent pas aux œils et la grand-mère qu’avec ses règles elle a pas pu se
faire tringler par le grand-père et qu’elle a pensé dans sa tête à des
règlements pour complicationner la parlure de la langue que je la mettrai bien
quelque part… Eh oui, le vénérable Bescherelle fête son centenaire en
revendiquant des ventes annuelles d’un million…Quand on voit comment qu’ils
causent dans le poste, rien d’étonnant…
De source sure, le
Bescherelle (et je signale à nos amis de la télé-réalité et autres décérébrés de
la nature qu’il ne s’agit ni du chanteur du « Porc d’Hamster-dame »
ni de la sauce dont vous nappez vos quenelles) aurait été le livre de chevet de
Georges Marchais et de Franck Ribéry… Ramassez vos dentiers chûs à terre sous l’effet
de surprise, et figurez-vous que Georges « Scândââl’ » Marchais a
toujours cru que c’était le petit livre rouge de Mao, et que le manche à
couilles de Zahia au faciès de Picasso après crash-test s’en servait pour caler
le pied bancal de son chevet…
Puisque l’on parle de
Georges, évoquons le royal moutard que ses parents ont décidé de prénommer
George Alexander Louis… Euh, je sais que les anglais ont des goûts pourraves et
qu’ils arrivent même à manger du rôti bouilli avec de la menthe, mais
franchement, était-ce nécessaire d’handicaper le futur héritier du trône avec
des prénoms à la mord-moi-le-nœud ? En plus, s’il aime le safari, on va sa
foutre de sa poire en le surnommant George de la Jungle…
Gardons une poire, pour la
soif, ce qui est indispensable en ces jours de chaleur, et dégustons-la au
frais, en se remémorant les anniversaires du 25 juillet : en 1139, Alfonso
Enriques, comte du Portugal, vainc une coalition de roitelets musulmans à
Ourique, dans l'actuelle province d'Alentejo, au sud du Tage, au cours du «
miracle d'Ourique », à l'origine du Portugal indépendant (patrie de la queue de
morue rigide, de la moustache pour dames et de Linda de Suza, représentante en
valises en carton) ; en 1909, Blériot traverse la Manche (tous les
porteurs de chemise traversent leur manche lorsqu’ils s’habillent, et on n’en
fait pas un fromage…) ; en 1917, Mata Hari est condamnée à mort, ce qui
fera dire que c’est bien la première fois qu’on la tirera pour douze balles ;
en 1966, les Supremes publient « You can’t hurry love » qui sera très
vite numéro un des ventes ; et en 1978, Louise Brown, le tout premier bébé
éprouvette nait au Royaume-Uni.
Et le 25 juillet 1948, l’arrivée
du Tour de France, au Parc des Princes, donne lieu au tout premier reportage
sportif en direct de la télévision française, alors encore dénommée RTF. C’est Jacques
Sallebert qui commentera cette première, et qui verra Line Renaud (déjà bien
attaquée par la rouille) donner le baiser de la victoire au vainqueur italien.
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