Avant le ouikènde, que diriez-vous d’un tour de force ? Ça vous tente ?
Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de faire apprendre la date de la bataille de Marignan à Mireille Mathieu en moins de deux ans (elle a toujours cru que Marignan 15.15 c’était un ancien numéro de tépéhone), de donner à Franck Ribéry et Samir Nasri (les nouveaux Einstein du ballon rond) les notions élémentaires du français rudimentaire (autant apprendre le français du 15ème siècle à un eskimo sourd muet et aveugle), ou d’inculquer les essentiels de la politesse et de la délicatesse à Massimo Gargia (le jet-setteur à forme porcine avancée et moumoutte blonde permanentée qui pète dans la soie et rote du champagne millésimé). Je ne suis pas ambitieux à ce point, ni complètement aveuglé par les limites de l’être humain…
Non, plus modestement, le tour de force proposé aujourd’hui est de réunir pour le pire et… le pire l’inépuisable réservoir de bluettes éculées qu’est le Concours Eurovision de la Chanson et le tout aussi inextinguible jerrycan à conneries qu’est la plus éphémèrement célèbre paire de seins de la téléréalité, Nabila « Allô shampooing ».
Vous me direz que le tour de force est pipé puisque la fortement nichonnée susnommée n’a rien à envier question cucuterie doucereuse à une Eva Srsen, godiche yougoslave qui gloussait en 1970 un « Pridi dala ti bom cvet » (Viens, je te donnerai ma fleur) doucereux à en vomir. Voire ! Il n’est point question ici de personnes, mais de texte (si tant est qu’on puisse qualifier les fientes verbales de la téléphoniste du PAF de texte, mais soyons magnanimes).
Le « Allô, non mais allô quoi » aurait eu sa place à n’en point douter dans un titre eurovisuel si l’auteur avait voulu créer une mauvaise chanson, mais force est de constater que l’invention de Graham Bell a été maintes fois célébré à l’Eurovision, c’est vous dire si le Concoures a une longueur d’avance en matière d’innovation…
Du « Telefon, telefon » allemand de 1957 chanté sur scène aux côtés d’un combiné d’ébonite blanche au « Halo halo » yougoslave de 1982 en passant par le « Stimmen i mit liv » danois de 1997 (pochade pseudo rap d’un joufflu qui tombe amoureux de la voix de la demoiselle des renseignements téléphonés) ou le « Ring ring » des futurs ABBA, candidats malheureux à la sélection suédoise de 1973, l’affreux mécanisme sonneur a séduit jusqu’aux candidats de la téléréalité, chez qui la sonnerie retentit encore plus dans leur boîte crânienne vide…
Ah si ! C’est vide, on a de la place pour garer la bagnole et le scooter ! Encore plus déserté que le crâne d’une majorette (qui elle a un neurone de plus pour éviter de faire caca en public comme les chevaux de la Garde Républicaine lors du défile du 14 juillet). J’en veux pour simple preuve ce moment d’anthologie de la connerie définitive que nous a offert Secret Story. La Voix demandait à un andouille du cru qui avait peint la Joconde. Et l’autre enflé de répondre sans hésitation « Christophe Willem »… Chaque époque a les Socrate qu’elle peut…
Restons dans le domaine des pointures supérieures niveau cervelet, avec ces déclarations du frère de l’évadé de Sequedin, consternantes : à l’en croire, le fuyard « prend des "vacances" et regagnera sa cellule "à la rentrée" »… Là, une mise au point sur la différence entre hôtel et prison s’impose, mais à un tel niveau de bêtise crasse, autant pisser dans un violon…
Exercice périlleux, mais qui peut se révéler payant si l’on arrive à tirer quelques notes de l’instrument, tout comme l’est le dîner avec les journalistes que Pépère a offert hier soir à l’Elysée. Tout en rinçant les media aux frais du contribuable, Flamby 1er a asséné quelques lieux communs et autres platitudes, au nombre desquelles le fait que nous étions sortis de la récession et que les politiques « ne mentent pas »… fou rire généralisé dans l’assistance qui a cru à une blague… Manque de bol, ça n’en était pas une…
Au milieu de tout cela, une nouvelle qui fait plaisir, une victoire française au Tour de France… A trois jours de l’arrivée, il était temps… Bravo Christophe Riblon d’avoir su vaincre l’Alpe d’Huez, bien entendu avec des bidons d’eau d’Evian et des piquouses de camomille…
Après la dictature du sport, la dictature tout court, puisqu’on n’hésite plus aujourd’hui à accoler ce gentil épithète à la boutonnière du démocrate russe, le camarade Président Poutine, qui vient d’envoyer son principal adversaire en camp pour un lustre… Poutine lance la mode du « URSS vintage », même Gromiko (ou Petit Gervais, j’ai oublié son nom) ou Brejnev auraient hésité à réaliser un coup aussi fumant…
Heureusement que des hommes ont le courage de s’opposer, de dire non, ou de dénoncer… C’était le cas d’Henri Alleg, qui vient de décéder à 91 ans. Il fut le premier à dénoncer, en plein cœur du conflit, en 1958, la torture en Algérie… Fallait avoir des couilles, et nul doute qu’il était sévèrement burné, Henri Alleg…
Interrogation racoleuse et limite idiote en une de Nice-Matin : « Pourquoi autant de noyades sur la Côte ? » Ben, un, parce qu’il est rare de se noyer dans la Vallée des Merveilles, et deux, parce que les gens ne savent pas nager… Next…
Enfin, je vous liasse en pâture les anniversaires du 19 juillet : en 19870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse, ce qui nous vaudra l’éclatante victoire de Sedan ; en 1900, on inaugure le métro parisien, des trucs longs et durs qui vont et viennent dans des trous noirs ; en 1903 s’achève le premier Tour de France ; en 1954, Elvis Presley sort son premier disque « That’s all right mama », en 1976, le casse parfait de la Société Générale de Nice, réalisé par les égouts, popularise Albert Spaggiari ; et en 1980 s’ouvrent les Jeux Olympiques de Moscou, boycottés par 56 pays…
Mais le 19 juillet 1962 voit la naissance d’un nouveau jeu télévisé sur l’unique chaîne de la RTF, composé d’épreuves d’adresse ou sportives, aussi farfelues qu'amusantes, dans un esprit chaleureux et amical, entre deux villes… Eh oui, « Intervilles » est né, et va connaître un formidable engouement grâce à son mythique duo de présentateurs, Guy Lux et Léon Zitrone, qui s’époumonera des années durant avec ses sonores « Allô Guy Lux, je ne vous entends pas »…Allô, non mais allô quoi… La boucle est bouclée…
Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de faire apprendre la date de la bataille de Marignan à Mireille Mathieu en moins de deux ans (elle a toujours cru que Marignan 15.15 c’était un ancien numéro de tépéhone), de donner à Franck Ribéry et Samir Nasri (les nouveaux Einstein du ballon rond) les notions élémentaires du français rudimentaire (autant apprendre le français du 15ème siècle à un eskimo sourd muet et aveugle), ou d’inculquer les essentiels de la politesse et de la délicatesse à Massimo Gargia (le jet-setteur à forme porcine avancée et moumoutte blonde permanentée qui pète dans la soie et rote du champagne millésimé). Je ne suis pas ambitieux à ce point, ni complètement aveuglé par les limites de l’être humain…
Non, plus modestement, le tour de force proposé aujourd’hui est de réunir pour le pire et… le pire l’inépuisable réservoir de bluettes éculées qu’est le Concours Eurovision de la Chanson et le tout aussi inextinguible jerrycan à conneries qu’est la plus éphémèrement célèbre paire de seins de la téléréalité, Nabila « Allô shampooing ».
Vous me direz que le tour de force est pipé puisque la fortement nichonnée susnommée n’a rien à envier question cucuterie doucereuse à une Eva Srsen, godiche yougoslave qui gloussait en 1970 un « Pridi dala ti bom cvet » (Viens, je te donnerai ma fleur) doucereux à en vomir. Voire ! Il n’est point question ici de personnes, mais de texte (si tant est qu’on puisse qualifier les fientes verbales de la téléphoniste du PAF de texte, mais soyons magnanimes).
Le « Allô, non mais allô quoi » aurait eu sa place à n’en point douter dans un titre eurovisuel si l’auteur avait voulu créer une mauvaise chanson, mais force est de constater que l’invention de Graham Bell a été maintes fois célébré à l’Eurovision, c’est vous dire si le Concoures a une longueur d’avance en matière d’innovation…
Du « Telefon, telefon » allemand de 1957 chanté sur scène aux côtés d’un combiné d’ébonite blanche au « Halo halo » yougoslave de 1982 en passant par le « Stimmen i mit liv » danois de 1997 (pochade pseudo rap d’un joufflu qui tombe amoureux de la voix de la demoiselle des renseignements téléphonés) ou le « Ring ring » des futurs ABBA, candidats malheureux à la sélection suédoise de 1973, l’affreux mécanisme sonneur a séduit jusqu’aux candidats de la téléréalité, chez qui la sonnerie retentit encore plus dans leur boîte crânienne vide…
Ah si ! C’est vide, on a de la place pour garer la bagnole et le scooter ! Encore plus déserté que le crâne d’une majorette (qui elle a un neurone de plus pour éviter de faire caca en public comme les chevaux de la Garde Républicaine lors du défile du 14 juillet). J’en veux pour simple preuve ce moment d’anthologie de la connerie définitive que nous a offert Secret Story. La Voix demandait à un andouille du cru qui avait peint la Joconde. Et l’autre enflé de répondre sans hésitation « Christophe Willem »… Chaque époque a les Socrate qu’elle peut…
Restons dans le domaine des pointures supérieures niveau cervelet, avec ces déclarations du frère de l’évadé de Sequedin, consternantes : à l’en croire, le fuyard « prend des "vacances" et regagnera sa cellule "à la rentrée" »… Là, une mise au point sur la différence entre hôtel et prison s’impose, mais à un tel niveau de bêtise crasse, autant pisser dans un violon…
Exercice périlleux, mais qui peut se révéler payant si l’on arrive à tirer quelques notes de l’instrument, tout comme l’est le dîner avec les journalistes que Pépère a offert hier soir à l’Elysée. Tout en rinçant les media aux frais du contribuable, Flamby 1er a asséné quelques lieux communs et autres platitudes, au nombre desquelles le fait que nous étions sortis de la récession et que les politiques « ne mentent pas »… fou rire généralisé dans l’assistance qui a cru à une blague… Manque de bol, ça n’en était pas une…
Au milieu de tout cela, une nouvelle qui fait plaisir, une victoire française au Tour de France… A trois jours de l’arrivée, il était temps… Bravo Christophe Riblon d’avoir su vaincre l’Alpe d’Huez, bien entendu avec des bidons d’eau d’Evian et des piquouses de camomille…
Après la dictature du sport, la dictature tout court, puisqu’on n’hésite plus aujourd’hui à accoler ce gentil épithète à la boutonnière du démocrate russe, le camarade Président Poutine, qui vient d’envoyer son principal adversaire en camp pour un lustre… Poutine lance la mode du « URSS vintage », même Gromiko (ou Petit Gervais, j’ai oublié son nom) ou Brejnev auraient hésité à réaliser un coup aussi fumant…
Heureusement que des hommes ont le courage de s’opposer, de dire non, ou de dénoncer… C’était le cas d’Henri Alleg, qui vient de décéder à 91 ans. Il fut le premier à dénoncer, en plein cœur du conflit, en 1958, la torture en Algérie… Fallait avoir des couilles, et nul doute qu’il était sévèrement burné, Henri Alleg…
Interrogation racoleuse et limite idiote en une de Nice-Matin : « Pourquoi autant de noyades sur la Côte ? » Ben, un, parce qu’il est rare de se noyer dans la Vallée des Merveilles, et deux, parce que les gens ne savent pas nager… Next…
Enfin, je vous liasse en pâture les anniversaires du 19 juillet : en 19870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse, ce qui nous vaudra l’éclatante victoire de Sedan ; en 1900, on inaugure le métro parisien, des trucs longs et durs qui vont et viennent dans des trous noirs ; en 1903 s’achève le premier Tour de France ; en 1954, Elvis Presley sort son premier disque « That’s all right mama », en 1976, le casse parfait de la Société Générale de Nice, réalisé par les égouts, popularise Albert Spaggiari ; et en 1980 s’ouvrent les Jeux Olympiques de Moscou, boycottés par 56 pays…
Mais le 19 juillet 1962 voit la naissance d’un nouveau jeu télévisé sur l’unique chaîne de la RTF, composé d’épreuves d’adresse ou sportives, aussi farfelues qu'amusantes, dans un esprit chaleureux et amical, entre deux villes… Eh oui, « Intervilles » est né, et va connaître un formidable engouement grâce à son mythique duo de présentateurs, Guy Lux et Léon Zitrone, qui s’époumonera des années durant avec ses sonores « Allô Guy Lux, je ne vous entends pas »…Allô, non mais allô quoi… La boucle est bouclée…
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