« Pour lui je reviens,
Ah oui je reviens,
Allô, oui c'est moi,
Je m'ennuie de toi
Demain je suis là… »
Moue boudeuse avec dents du
bonheur assorties, perruque blonde virevoltante soumise aux soubresauts de la
chorégraphie guyluxienne, costume de scène de paillètes scintillantes et
multicolores à faire crever de jalousie un perroquet à la Gay Pride,
magnétophone 32-pistes en coulisses pour l’indispensable play-back complet,
elle est là. Qui ? Pas une pâle imitation de l’artiste en direct live de
chez Michou, non ! Pas celle qui se prétendait la poubelle pour aller
danser et qui fait encore mouiller quelques strings en latex rose fluo dans le
marais, non ! La vérité est ailleurs, elle est moins glamour (à moins que
l’on ne considère un pot à tabac comme particulièrement glamour), plus en prise
avec les futilités de la réalité…
Oui, chers lecteurs, mes
amis, mes frères, mes sœurs, cousins, cousines, oncles et tantes, en vérité je
vous le dis : « IL revient » ! Mais non ? Messie !
Pour les incultes, ânes
bâtés de l’orthographe, membres actifs du Christophe Mée Fan Club et autres
décalques de pouffiasse inutiles version Nabila, il ne s’agit pas ici de la
connasse en short qui court après un ballon rond avec l’espoir toujours déçu de
lui en flanquer un grand coup (espoir consolé dans la moiteur des vestiaires où,
dans le bruit des savonnettes qui chutent, des corréligionnaires bienveillants
lui flanquent un grand coup dans le Singel d’Amsterdam, canal principal de la
capitale des Pays-Bas).
Je veux parler ici du seul,
de l’unique, de l’irremplaçable, de l’immense (enfin, lorsqu’il a chaussé ses
talonnette modèle Piéral et qu’il a rajusté son brushing Mike Brant), de l’iconique
Ex ! A moins de débarquer de Mars, ou de s’appeler Claude Sarraute (et
quand sarraute, ça pète aussi), vous ne pouvez ignorer que Nicolas Sarkozy
vient de faire son grand retour en politique… Ah oui, c’est comme ça… A la
moindre claque de carrière, ces messieurs prennent la mouche, et la porte en
jurant leurs grands dieux que jamais ils ne reviendront sous la clarté des
sunlights médiatiques… Et puis… et puis, comme le moucheron fasciné par le néon
qui va l’électriser, torturés comme Bruce Toussaint devant une tartine XXXL de
Nutella, salivant comme Laurent Ruquier devant le fessier d’Alex Palisson, les
r’vla en assurant « ceci n’est pas ma rentrée politique »… A défaut
de jouer les Tartuffes, ils incarnent parfaitement les Magritte…
Evidemment, le retour de
Mister Tics (qui n’est pas le mari de Miss Tick, que les fans de Picsou
Magazine reconnaîtront) fait tousser à gauche et l’on essaie dans les milieux
autorisés de redonner à l’évènement l’importance qu’elle mérite. C’est le
pétillant Valls, avec sa voix de croque-mort dépressif, qui a ouvert les
amabilités au micro d’Inter, en raillant le « faux retour » de l’Ex
et la victimisation de l’UMP… C’est clair que Fillon et Copé ne doivent pas
franchement s’esclaffer en voyant revenir leur pire cauchemar… Ambiance
électrique assurée…
Et encore, ce n’est pas
certain, vu les dettes de l’UMP et les tarifs d’EDF… Eh oui, encore une hausse
de 5% prévue au mois d’aout ! Plus question de mettre les doigts dans la
prise (comment Desirless va-t-elle se coiffer ?), hors de question d’ouvrir
le gaz (à ce prix-là, et vu l’odeur, autant respirer du parfum), impensable de
jouer les Mike Brant depuis le balcon (les frais de nettoiement municipaux
flambent eux aussi)… Alors, autant griller son salaire à se goudronner les
poumons en tirant des taffes de clopes dont la vente d’un seul paquet pourra
bientôt assurer la survie d’une famille entière dans un pays en voie de développement),
ou sombrer dans un alcoolisme aussi peu mondain que sobre en vidant des cubis
de gros rouge…
Consommer est devenu hors de
prix, c’est peut-être pour cela que les musulmans ont décidé de débuter le
ramadan plus tôt que prévu, à une date fixée à l’avance… Si même chez les
amateurs de merguez, de couscous et de boulettes, on envoie valser la
tradition, ne vous étonnez pas de voir un jour les invertis se marier entre eux…
Hmmmm ? C’est déjà le cas ?
Puisqu’on parle de messieurs
qui aiment à élargir le cercle de leurs relations, passons tout de go à la
télévision, monde interlope où l’on s’enc… plus souvent que de raison (et de
besoin), où la valse des animateurs a commencé… Cette année, ce n’est plus une
valse, c’est le Concours Eurovision des Jeunes Danseurs ! Alessandra
Sublet confie à Anne-Sophie Lapix le soin de veiller sur son Tataland, Denisot
refile les clés du bazar à Antoine De Caunes, on dégage l’épouse de l’éponge,
Mme Borloo née Béatrice Schönberg, la seule animatrice à parler faux (Daniela
Lumbroso), on accueille un trublion gauchiste de France Inter qui va animer un
talk-show qui risque de se casser la gueule après trois émissions… Bref, ça
grouille comme dans un bouillon de culture… et au final, on héritera des mêmes
recettes éculées et insipides…
Ce que ne seront pas les
anniversaires de ce 9 juillet ! En 1810, Napoléon annexe la Hollande et la
divise en sept départements français ; en 1962, révolution de sacristie
puisque les prêtres ne seront obligés de porter la soutane que lors des offices
religieux (c’est quand même plus pratique pour peloter les enfants de chœur…) ;
en 1986, explosion d’une bombe dans l’annexe de la Préfecture de Paris…
Et le 9 juillet 1960, les
premiers péages d’autoroutes font leur apparition, sur la toute nouvelle
autoroute A8 reliant Aix-en-Provence à la Côte d’Azur…. Une idée qui a fait son
chemin, et qui aujourd’hui éviterait bien des bouchons si ces affreuses
machines à pognons n’existaient pas… Y a des jours où on aurait envie de
devenir les rois et les reines de la pédale…
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