Casque à pointe ? Check !...
Gilet pare-balles ? Check !... Boules Quiès modèle « Anti-Céline
Dion » ? Check !... A quoi rime cette énumération à la Prévert,
me demanderez-vous, l’air badin ? Eh bien, je me prépare… je me prépare à
vous préparer… Oh oui, je sais, vous êtes fragiles comme une pâquerette sous la
menace d’une ranger légionnaire ou une tartine de Nutella face à Bruce Toussaint,
vous êtes sensibles comme l’âme d’un violon prêt à pleurer des notes de pureté
sous l’archet furieux d’une Paganini de concert… Mais la vérité m’accule
(attention au premier qui y voit autre chose…) à vous le dire… Cédant avec
délices à une violente crise de fonctionnarisme, je m’apprête à emprunter un
viaduc férié… Et partant, la présente chronique se voit interrompue jusqu’à
lundi prochain (voire mardi, car le programme de lundi prochain est de le folie
de la mort qui tue)…
Je vous en prie Mesdames,
Mesdemoiselles ; réfrénez vos larmes, ravalez vos couinements de porte mal
graissée, tempérez vos convulsions névrotiques de femelle pré-ménopausées… Je
vous en conjure Messieurs ; modérez le tremblement qui agite votre double
menton dans l’expression de votre détresse insondable, éclairez ce teint livide
qui ferait passer Amélie Nothomb pour une fanatique du bronzage tendance
biscotte cramée, sachez faire face à la nouvelle sans en être retournés… Soyez
des hommes, quoi ! (comme il se dit dans les coins sombres du Marais…)…
Comment j’en fais trop ?
Comment tout le monde s’en tamponne le coquillard d’une force à peu près équivalente
à celle déployée par les airbags de Nabila dans une centrifugeuse lancée à
plein régime ? Ce ne sont qu’en définitive cinq jours sans ces âneries débitées
avec une régularité qui force le respect…
Vous verrez, on survit très
bien… Et, punaise, qu’on est heureux lorsqu’on les retrouve ! C’est bon
comme la première taffe d’une clope qu’on bade depuis des heures, comme la
gorgée du premier café ultra-fort après une période de tisanes, jus de
chaussettes et autre pisse-mémées, comme l’appendice médian turgescent qui
coulisse dans la salle de jeu…
Bon, sur ce, je vous le dis
tout de suite, je ne suis pas, mais alors pas du tout inspiré aujourd’hui (le
premier qui dit aspiré se prend mon 43 dans son meilleur profil)… Pas en verve,
pas en condition pour vous éblouir de pirouettes verbales, de digressions
logorrhéiques, d’étincellements sémantiques… Les chevilles ? ça va bien,
je vous remercie…
Généralement, vous le savez,
quand on a rien a dire, on le répète… (vous n’avez qu’à voir les dialogues très
aspirés des films pornos, on croirait le scénario écrit par des candidats des
Ch’tis à Mykonos et Franck Ribéry)… Et vous le savez aussi, moins on a de
confiote, plus on l’étale… (tout comme la culture ; ce qui laisse à penser
que Miss « Non mais allô quoi » est supérieurement intelligente, vue
sa parcimonie à faire montre de son QI… pour son cul, ça c’est autre chose…)
Bien, on serait quand même
bien inspirés de jeter un œil sur cette actualité ronronnante et finalement peu
relevée qui me fait me vautrer dans la digression somnifère, la redite
ennuyeuse, et la divagation casse-burnesque…
Les marronniers (sujets revenant
périodiquement, comme les règles) habituels répondent présents :
Le Festival de Connes avec
sa flopée de starlettes écervelées, fortement nichonnées et vêtues de lambeaux
de vêtements qui montent et les marches et les vieux cochons cannois ;
avec ses jeunes premiers qui n’ont pas oublié leur bidon de vaseline, et leur
morgue insensée lorsqu’ils se prennent pour la réincarnation de Gabin alors qu’ils
ne sont que doublure lumière de Titoff, c’est vous dire si leur route
artistique est encore longue…
Le Concours Eurovision de la
Chanson, avec sensiblement les mêmes types de personnes, sauf que là, elles
gloussent dans un micro des mièvreries sucrées, s’époumonent sur des mélopées
rances d’amours fanées ou jouissent vocalement sur des rythmes électroniques
faits à la presse hydraulique…
Quant à l’actualité, la
vraie ? Tout baisse, ma pôv’ Lucette ! Le déficit de l’état qui à
force de se creuser va finir par ressortir en Australie (quand on pense qu’on
vous envoie les huissiers et l’armée pour un découvert de 30 €…)… Le prix du
gazole à la pompe, qui revient à un niveau à peu près acceptable (de sorte qu’on
ne s’endettera plus sur vingt ans pour faire le plein)… La flotte dans l’Est où
les inondations ont fait rage (ça a permis à certains de prendre un bain…).. Même
la vue de Flamby qui continue à répéter que le cap de l’inversement de la
courbe du chômage sera tenu pour 2013 (à ce niveau-là de myopie, on va finir
par le surnommer Mister Magoo)…
Toujours au rayon des bonnes
nouvelles, on nous apprend que l’alcool tuerait plus de 49.000 personnes en France,
chaque année… Bon, ça fait toujours travailler les fabricants de spiritueux, et
c’est toujours ça de chômeurs en moins indemniser…
Et puis ça y est, il va
craquer, il craque, c’était tellement prévisible qu’il craque ! L’ex n’en
peut plus d’écouter en boucles les fadasseries de sa chanteuse botoxée d’épouse…
il en a ras-la-casquette NYPD de ses joggings de trois heures dans le bois de Boulogne,
cinq fois par jour… il trépigne d’impatience façon lave-linge coincé en
position essorage à l’idée que la France pourrait être amenée à Le regretter…
oui, Nico sera « peut-être obligé de revenir » comme il ne cesse de
le répéter… Vu l’image donnée par la droite actuellement, ça ne pourra pas être
pire…
Le Courrier Picard nous
informe qu’un air pestilentiel plane actuellement sur Amiens… sans pouvoir en
déterminer la provenance… Voyons… Aucun concert de Zaz n’est prévu dans le
secteur, Copé et Le Pen n’ont pas prononcé de discours récemment par là-bas… A
moins que Houellebecq, en signature de son dernier bouquin, n’ait été pris de
flatulence après une choucroute trop bien garnie… Vu sa tête respirante de
santé, on ne s’imagine pas que ses prouts sentent le Chanel n° 5…
Pour l’instant, humons le
doux parfum des souvenirs, subtil mélange de poussière, de poudre de riz, de
craie et de madeleines… Souvenons-nous que le 7 mai 1945, le premier acte de
capitulation de l’armée allemande était signé à Reims ; que le 7 mai 1954,
« Le Déserteur » de Brois Vian fait scandale en pleine débâcle de
Dien Bien Phu, et se voit interdit sur les ondes et les écrans de la RTF ;
que le 7 mai 1966, les Mamas and Papas publient « Monday, Monday ;
que le 7 mai 1974, Willy Brandt, chancelier allemand est contraint à la
démission suite à la découverte que l’un de ses proches collaborateurs était un
espion à la solde de la RDA…
Mais le 7 mai le plus
important au cœur des français, c’est ce 7 mai 1977 où la France gagne pour la
cinquième fois le Grand Prix du Concours Eurovision de la Chanson, grâce à
Marie Myriam et « L’oiseau et l’enfant »… Marie, de jaune vêtue, battit
la petite française monégasque Michèle Torr, l’enrouée luxembourgeoise
Anne-Marie B., le trio de saucisses allemandes Silver Convention, toutes
habillées de rose… Gros succès commercial à l’époque, la chanson de Jean-Paul
Cara et Joe Gracy est désormais un classique, que Morue Myriam, dernière
gagnante française de l’Eurovision en date, est heureuse de chanter une fois l’an
avant le concours, quand on la sort du saloir pour l’occasion… Alors, comme cet
« enfant aux yeux de lumière », gardons toujours la lueur de l’espoir
dans les mirettes, en regardant passer au loin les oiseaux et en voyant comme
le monde, le monde est beau…
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