mercredi 15 mai 2013

Brèves du 15 mai 2013

Allez ! Vous êtes prêts ? Ou « raidis » comme dirait un britannique sous Viagra ? On se vautre dans le franchouillard, le franco-français bien chauvin, baguette sous le bras, Gitane sans filtre au bec et béret basque sur le crâne ? On y va de notre dialogue M’âme Jeanssen et M’âme Michu ? On s’assène les pires lieux communs, élimés jusqu’à la corde et ne reculant devant aucun des poncifs de la conversation ?

Bon, ok ! Vous l’aurez voulu, vous viendrez pas chialer après, je vous la fais à la loyale, les yeux dans les yeux…

- Décidément, ma pauvre Lucette, les jours se suivent et ne se ressemblent guère… - Ah ça, Arlette, vous n’avez pas tort, et je dirais même que vous auriez raison… Si je savais de quoi que vous me causez…
- Eh ben… quand on voit ce qu’on entend… Et qu’on entend ce qu’on lit… c’est jamais pareil pour les mêmes choses… Parait que c’est un changement mondial globalisé qui est causé par tout ce qu’on nous envoie dans la lune… Comme dirait Marc-Olivier Fogiel…
- Qui ça ??
- Le pitbull nain à la tête pleine d’implants de la tévé qu’on entend à la radio…
- Ah ! le mari de Laurent Ruquier !! Paraît qu’il serait introduit dans le milieu… D’ici à ce qu’on nous dise qu’il est homosexuel avec des hommes…
- Mais non ! Homosexuel avec les hommes, c’était Chazot… L’ancienne danseuse étoile de l’Opéra de Paris… Vous savez qu’après les bombardements de ’44, ils avaient fait des fouilles (oui, ils avaient les fouilles curieuses à cette époque) et ben même qu’ils avaient retrouvé un bout de vieux tutu de Chazot…Visiblement, il avait pris un trou de balle…
- Et voui, et voui, ça me rappelle mon pauv’ Marcel, lui qui était calé en balistique, expert en trous de balle…
- Oooooh, Lucette, faites gaffe, M’âme Rossignol essaie de vous griller la place dans la file pour acheter son haché… Et si M’sieur Chougnard en a un peu plus, il lui mettra quand même…
- N’ayez crainte, je la surveille…

Oui, et moi, je surveille aussi d’un œil distrait ces changements… Pas plus tard qu’il n’y a pas longtemps, nous pouvions cultiver notre mélanome à satiété sous un soleil aussi printanier qu’ardent… Et ce matin, on nous propose une ballade en automne… Il y a peu, la France pensait appartenir à l’élite des nations… Et dès potron-minet, on nous assène que nous sommes en récession… Hier encore, nous assistions à l’annuelle mise à mort de nos tympans avec la première demi-finale de l’Eurovision, et aujourd’hui, c’est le Festival de Connes qui débute…

Eh oui ! Pépère est certainement en deuil ce matin, il a dû dresser les tentures mortuaires, il est à genoux en récitant des rosaires depuis la terrible nouvelle : la France est en récession… Effectivement, pour les politiques bien au chaud dans leur monde libéré des contraintes matérielles quotidiennes, l’info constitue un choc sismique… Mais pour le vulgum pecus, c’est une réalité depuis quelque temps déjà… Bienvenue dans le vrai monde, Monsieur Flamby, tu vas voir, ça pue, tu vas adorer !

Ce à quoi Moscovici prétend qu’il ne s’agit pas pour lui d’une surprise, puisque cette récession est largement due à l’environnement de la zone euro… Ben voyons, c’est pas notre faute, c’est celle du voisin..

Même partition chez le pétillant Valls qui reconnait une connerie dans la couverture des incidents du PSG, mais qui tente de botter en touche (normal quand il s’agit de connasses en short courant après un ballon)…

Une touche qui ne botte pas les journalistes, tels ceux du Parisien qui estime le fiasco du Trocadéro « prévisible » car il démontre clairement un manque de préparation… Eh voui, c’est ce qu’on a appelé en 1981 l’expérience socialiste… Ils ne savent pas où ils vont !

Un qui sait où il va aller, c’est Jean-Claude Mas, le génial inventeur des prothèses PIP, contre qui il a été requis quatre ans de prison… C’est quand même ballot, ça… Alors qu’il aurait pu proposer deux beaux butoirs de pare-chocs à Angelina Jolie pour se faire des couilles en or…

Puisqu’on parle de couilles et de nichons, on en vient tout naturellement au Concours de l’Eurovision, où nous connaissons désormais dix finalistes en plus des six qualifiés d’office (parmi lesquels Mamie Tyler, version lifting extrême, et Cascada, une saucisse allemande qu’on emmènerait certainement pas à Toulouse ou à Strasbourg)… Outre la cosette danoise qu’on promet un peu trop vite à la victoire finale, on retrouvera samedi soir une bimbo à gros seins bélarusse, une couineuse à nichons ukrainienne, une jeune russe boudinée, une estonienne soporifique, une batave sous tranquillisants en perfusion, un minet lituanien shooté à mort, une moldave sponsorisée par Cadonett fixation « tempête force 10 », un irlandais qui se la joue bad-boy en cuir, et un belge aux yeux de lapinou pris dans les phares d’une voiture… Bref, des pointures, du lourd !

De pointures, nous en aurons aussi au Festival de Connes qui ouvre ses portes aujourd’hui… Et les pointures seront certainement plus celles de godasses des invités que les artistes… On va devoir se tartiner Audrey Tautou et son regard niais de vache de l’aubrac sous-alimentée, ainsi que toutes les demi-vedettes, starlettes avariées, pétasses emperlouzées, m’as-tu-vus imbitables et autres tafioles hystériques du cinéma français… Et en plus, on a droit à un Léo Di Caprio gonflé à l’hélium pour l’ouverture, avec une version de Gatsby le Magnifique qui risque de quitter l’affiche avant même que la colle ne soit sèche…

Ne nous plaignons pas, Cannes a Léo Di Caprio en Gatsby ; la France a Flamby en Gatsbide le Magnifique…

Heureusement que les anniversaires du jour ne feront pas de bide, pour ce 15 mai : en 1902, Georges Méliès présente « Le voyage dans la lune », premier film de fiction avec trucages ; en 1961 Raymond Queneau publie « Cent mille milliards de poèmes » ; en 1962, des ministres MRP démissionnent suite à des déclarations du Général (c’est pas aujourd’hui qu’on verrait ça…) ; en 1974, Tito est élu président à vie en Yougoslavie ; et en 1991, Edith Cresson (celle qui racontait des salades sur ces pédés d’anglais dont elle n’avait rien à cirer) remplace Michel Rocard à Matignon… Et en 1972, le film polémique de Stanley Kubrick, « Orange Mécanique » sort en France… Ou comment montrer des horreurs sur de la musique classique…

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