C’est incroyable, tout de
même, le nombre de conneries que les gens peuvent débiter en un temps record…
Les coiffeurs, les bistroquets, les buralistes vous le diront : lorsqu’on
se fait tripoter le cuir chevelu, mettre sa tournée ou gratter les grilles du Loto,
on est enclin à se lâcher et a délivrer la substantifique moelle de nos pensées
les plus enfouies, les plus secrètes… et le plus souvent les plus andouilles,
remplies d’une beauferie et d’une crétinerie crasse…
J’en entends déjà qui
roumèguent, qui marmonnent et qui sont tous prêts à clavinoter qu’ils attendent
des preuves… Aha ! On joue les Saints Thomas ? On veut mettre le
doigt là où ça fait mal ? Okie, il suffit de passer en revue les faits
marquants de la journée d’hier pour avoir des preuves irréfutables…
Eh oui !! Flamby ne se
contente plus de compter les mouches au plafond, désormais il parle… Bon
d’accord, il parle pour ne rien dire, mais ça fait passer du temps, ça occupe
les journalistes, et au final, ça donne du boulot à quelques salariés… Mais ce
n’est pas comme ça qu’il inversera la courbe du chômage…
Pépère a insisté sur son
volontarisme et la nécessité d'agir dans la durée, écartant dans l'immédiat
tout remaniement du gouvernement… Eh oui, il brasse de l’air, et persiste à
continuer à ne rien tenter… Le changement ? Ça n’est toujours pas pour
maintenant… Hollandouille ne change rien, et c’est ça qui change tout…
Autre débiteur de conneries
dans la presse (c’est d’ailleurs bien le seul endroit où il est débiteur,
demandez voir à UBS Genève…), Jéjé Cahuzac qui se lance à la reconquête de ses
mandats électoraux (et risque de ne prendre qu’une mandale électorale) au
moment même où le chevelu de Bercy annonce que Jéjé touche toujours ses
indemnités de ministre… Entre copains de gauche, on n’allait pas le laisser
dans la mouise…
Je ne m’attarderai pas sur
l’attitude inqualifiable des clients qui se sont rués sur les soldes d’un
Virgin moribond, tels des charognards… Ce qui en dit hélas long sur la nature
humaine…
Faut-il aussi laisser de
côté le jambon de Ruisseau, le Beckham pour les lettrés qui pratiquent la
langue de Milton et de Shelley, qui a annoncé sa retraite, après trois matchs
au PSG… Il se payerait notre tête le rosbif qu’il ne s’y prendrait pas
autrement…
Toujours dans le domaine des
connasses en short, le capitaine de l’équipe de France rappelle Samir Nasri en
équipe nationale… Vous savez, c’est l’agaçante merguez qui se croit tout permis
alors qu’il a encore du jus de datte qui lui coule du pif…
Les conneries, c’est par omission,
paroles, mais aussi par action, et dans ce domaine, on en a une belle avec ce
type qui ne trouve rien de mieux que de faire sauter le caisson dans une
maternelle… S’il était encore en maternelle à 50 ans, on comprend qu’il soit
désespéré… Ou comment créer ne bonne pelletée de traumatisés…
Traumatisés, va y en avoir
un sacré wagon dès demain soir, avec la finale du 58ème Concours de
l’Eurovision qui va mettre aux prises 26 participants… Traumatisés auditifs et
visuels, tant les vocalises et les costumes vont piquer les yeux et les
oreilles, donnant des envies de télé noir et blanc… et sans son…
La deuxième demi-finale a eu
lieu hier soir, et elle nous a donné à entendre, outre dix-sept chansons de
qualité inégale mais assez potables, les commentaires parfaitement dispensables
de Bruno Berbérès, un eurofan qui a débité ânerie sur ânerie concernant
l’historique du Concours, quand il ne gloussait pas en bavant sur les candidats
mâles ou prétendus tels… Je ne sais pas s’il a déroulé du câble mais il est
évident qu’il a débité des conneries au micro…
Les qualifiés pour la Grande
Sauterie de samedi soir ne sont pas toujours ceux qu’on attendait ou qu’on
espérait, et l’élimination de certaines bouses fait hurler la meute des fans,
persuadés de leur bon goût ultime en matière eurovisuelle…
Au revoir donc la guimauve
san-marinaise cucul-la-praline et son chaplet de poncifs musicaux, la jolie
mais désespérément classique rengaine israélienne interprétée par un clone
rebondi de Josiane Balasko ayant piqué les lunettes de Nana Mouskouri et la
perruque à Rosy Varte, les Zébulons à paillettes lettons, les
z’armée-du-salutiens suisses, la momie rouge macédonienne, les gratteux
albaniais et les tambourinaïres bulgares…
Le choix se fera donc entre
une rockeuse française, une shooté lituanien, une moldave à la choucroute
alambiquée, une finlandaise brouteuse et survoltée, des espagnols incolores, un
belge au sourire niais, une estonienne soporifique, une bimbo bélarusse, un
sympatoche maltais, une russe démodée, une grosse saucisse allemande, des rockers
arméniens chevelus, une néerlandaise sous prozac, un roumain qui se les coince
dans la porte, une anglaise regonflée, un minet suédois, un Christophe Willem
hongrois, une danoise craspec mais favorite, un islandais chevelu, un fade
azéri, des alcoolos grecs, une ukrainienne vulgaire (pléonasme), une tante
italienne, une norvégienne blonde, des géorgiens mièvres et une tapette
irlandaise…
Et avec en prime, pour
ouvrir le show, la Joconde suédoise du football, Zlatan Ibrahimovic qui viendra
faire admirer sa coupe de cheveux et sa trombine renfrognée…
Pour passer le temps avant
cet évènement irremplaçable, voyons quelques anniversaires à fêter comme il se
doit en ce 17 mai : en 1973, le film de Marco Ferreri « La Grande
bouffe » fait scandale à Cannes ; en 1995, Tonton passe les rênes du
pouvoir au mangeur de pommes, en 2006, le « Da Vinci code », pâlotte
adaptation du best-seller est accueilli par des sifflets lors de sa
présentation au Festival de Connes… Décidément, ils ont toujours bon goût…
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