Ne me dites pas Damart à cette remarque… (froid moi, jamais !), ne venez pas m’argumenter que cela ne vous est jamais arrivé… Même nos amis fonctionnaires ont connu ce coup de stress lundi-matinesque… Coup de stress encore plus terrible lorsqu’il survient un mardi…
Et lorsqu’il survient après un weekend eurovisionnesque et pentecôtesque, c’est la cata !
Vous attendiez certainement le billet du jour, avec les petites futilités de l’actualité qui font rire, sourire ou grincer des dents, et vous vous doutiez qu’il allait faire la part belle au Concours Eurovision de la Chanson, qui a eu fort à faire face à la finale de The Voice…
Eh bien, vous vous gouriez ! Faute de temps, je ne pourrais me consacrer aujourd’hui qu’au passage en revue de l’Eurovision, mais me direz-vous, y a de quoi faire !
Ya de quoi faire avec cette introduction, somme toute mignonne, qui louche vers les Jeux Olympiques et ses artistes défilant derrière leurs drapeaux… Et surprise, notre Amandine déboule la première… Eh oui, pour la première fois depuis 1983, la France débute la compétition…
Rien à redire sur sa prestation, Amandine a été pro, concernée par la chose et n’a pas laissé transparaître de stress… Elle a bien défendu sa chanson, trop typée pour plaire au plus grand nombre, surtout en débutant la compétition. N’en déplaise aux détracteurs de « L’enfer et moi », la France a perdu avec les honneurs cette année.
Venait ensuite le lituanien, qui débitait un texte sans grande conviction, mais avec un regard de drogué un peu moins marqué qu’en demi-finale… Il avait fini son trip ?
Quant à la moldave, défendant une fort jolie chanson, il fallait qu’on nous explique la signification de son calamar mort sur la tête…
La Finlande faisait dans le mariage gay avec son « Marry me » d’inspiration américaine sixties pas désagréable et son baiser saphique final qui a dû en faire mouiller quelques un(e)s…
L’Espagne, c’était d’un creux sidéral, avec les fausses notes de la chanteuse pieds nus, tellement creux que personne ne se souvient de la chanson.
Lui succédait la Belgique avec son inverti pur sucre apeuré et son regard de lapin dans les phares d’une voiture, et l’Estonie dont la mièvrerie a fait ronfler la moitié de la salle qui ne s’était pas suicidée après la prestation espagnole.
La bimbo belarusse et sa mini robe purent réveiller quelques volontés chancelantes, là où le maltais et son sourire bloqué version « Le Joker » s’appliquait à la faire vaciller avec sa chanson simplette et mignonne.
La russe, qui avait une forte ressemblance avec Anne-Marie David, une robe moche et une chanson potable était agréable, alors que l’allemande, une grosse saucisse du nom de Cascada, faisait un copié-collé de la chanson gagnante de l’an dernier…
Vous l’avez vu, Jésus était réincarné en arménien, avec les sourcils d’Emmanuel Chain… Anouk, la batave, a fait déprimer une bonne partie de l’audimat, mais sa chanson plate d’où se dégageait une ambiance a convaincu !
Et venaient ensuite deux numéros spéciaux… Cezar le roumain, sa gomina dans les tifs, sa robe de gonzesse et sa voix qui laissait à penser qu’il l’avait coincé dans une porte… Et ses danseurs en lycra qu’on pouvait penser totalement nus…. Et puis le monument national, l’ancienne gloire qui fait le concours pour tenter de se remettre en selle dans toute sa splendeur : Bonnie Tyler, trente ans et autant de kilos en plus, un visage tellement juvénile qu’on a dû la passer au papier de verre et une chanson classe, mais certainement pas faite pour le concours… Sans parler de la voix qui n’a plus rien à voir…
On ne va pas s’attarder sur la tapette suédoise qui miaulait un truc sans intérêt, et à peine moins sur le clone hongrois de la Tortue avec une chanson dépouillée et charmeuse…
Le Danemark, archi-favori, nous a offert un de ces petits moments de fraîcheur et de simplicité, avec une chanson assez banale mais que le flutiau, les tambours et les vingt ans de cette Manon des sources de chez Andersen ont transfiguré…
Arrivant derrière cette tornade, le jésus islandais n’a rien plus faire, malgré une chanson frisquette qui vous met les poils, pas plus que la tata azérie et sa guimauve dégoulinante formatée pour plaire…
Alors qu’on pensait que la Grèce allait se vautrer avec ce sirtaki interprété en jupette et chaussettes, ce qui ne fut pas le cas, c’est l’Ukraine qui impressionne avec ce géant de 2 mètres 34 portant la chanteuse, atteinte de tourista tant elle se tortillait pendant sa prestation…
Passons aussi sur l’italien victime d’un accident de coiffure et sa bluette transparente, et sur la norvégienne dont le titre éléctro-pop a su se trouver un public… Quant aux géorgiens, c’en était presque pathétique de cucul-lapralinitude…
Heureusement qu’on finit en beauté avec la tafiole irlandaise toute de cuir moulée et ses danseurs choristes exhibant leurs tatouages et leurs muscles saillants sous des aisselles glabres et transpirantes…
Au final me direz-vous ? Une victoire danoise méritée, un médaille d’argent azérie imméritée, une troisième place ukrainienne… et une vingt-troisième place française injuste…. Ce dont Amandine s’est excusée, et le geste est sportif !
Mais pour le Danemark, ce sont seulement des larmes… de joie !
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