lundi 27 mai 2013

Brèves du 27 mai 2013

Dans la vie faut pas s’en faire… Ces petites misères seront passagères… Tout ça s’arrangera… Si je n’avais pas le respect des ainés, je ferais allègrement bouffer son canotier à Momo Chevalier, pour avoir osé chanter des couplets d’un primesautier si achevé… Déjà, se taper une queue de trois quarts d’heure sur l’autoroute à cause d’un pauvre pépé qui s’est planté de sens de circulation, ça met pas forcément en joie, mais quand vous vous apercevez que la cuve de votre cumulus est très probablement percée, et que vous allez devoir le remplacer, vous n’êtes pas forcément jouasse… Allez, on y rajoute, pour la bonne forme un bon coup d’insomnie jusqu’aux quatre heures du matin, et vous aurez à peu près le joyeux état d’esprit de l’auteur de ces lignes ce matin…

Bon, on ne fait même plus attention au temps de chiottes qui ferait passer le climat du Nunavut pour une réplique subsaharienne, et aux dossiers « méga-super-urgents-à conclure avant la semaine dernière »… Heureusement que parfois, une petite satisfaction vient se glisser dans tout cela, sous forme d’un délibéré plutôt favorable…

Sinon, avouez qu’il y aurait de quoi se tirer une balle en ouvrant le gaz de la cuisinière électrique…

D’autant que le moral dans les futilités de l’actualité n’est pas précisément au beau fixe pour débuter la semaine…

Regardez par exemple l’ex-maire d’Hénin-Beaumont qui comparaît devant le Tribunal Correctionnel de Béthune pour avoir un peu trop trempé sa mimine dans le pot à confiote des subventions publiques, et qui ne trouve rien de mieux que de faire citer à comparaître Pépère en qualité de témoin…Y en a qui ne manque pas d’air, vraiment…

Regardez aussi Angélina Jolie, qui deux semaines après s’être fait raboter les boites à lait perd sa tante des suites d’un cancer du sein… La pauvrette, elle ne sait vraiment plus à quel sein se vouer, désormais…

Regardez encore la manifestation anti-divorce pour tous d’hier à Paris… Avec ce cortège de collier en perles, jupes plissé-soleil bleu marine, foulard de soie et autres pantalons en velours qui bafoue la fête des mères pour battre le pavé contre la Loi désormais applicable… Mais c’est une contestation des valeurs établies ! Vite, Anne-Sophie, Louis-Ferdinand et autres consorts, une séance de contrition et de génuflexion publique, pour laver cet affront qui à dû faire se retourner vos ancêtres dans leurs tombeaux…

La preuve qu’ils ne sont pas du tout introduits dans le milieu, ces fins de race et autres réactionnaires pur jus, les organisateurs sont fidèles au « plus c’est gros, mieux ça passe » (alors que le petit monde du Marais vous dira que ce n’est pas toujours le cas à moins de dispositions physiques particulières) et ne frémissent pas de bombarder une participation d’un million de personnes ; là où les forces de police dénombrent à tout casser 150.000 pékins… à peine sept fois plus…

Et je ne compte pas là les enc… de tous poils, depuis les casseurs qui en ont profité pour en découdre avec les forces de l’ordre jusqu’aux politiques qui ont tout fait pour récupérer politiquement le mouvement… Y en a vraiment qui ne reculent devant rien pour ramasser des voix…

Et dans le même temps, le Festival de Connes fermait ses portes, on remballait les rails de coke, on remisait les godes-ceintures, on nettoyait les moquettes souillées, on rangeait les distributeurs automatiques de capotes ; bref, la fête est bel et bien finie, après le dernier coup d’éclat de la bite sur pattes du FMI qui s’est payé le luxe de gravir les marches… Franchement, à quoi cela rimait-il (à moins qu’il ne souhaite publier sa sex-tape) ?

Un Festival de Connes qui a certainement dû provoquer du tangage dans la choucroute crailleuse de Putride Cageot avec la Palme d’Or décernée à un film de brouteuse, réalisé par un couscous-merguez… Titine Broutin est toujours en réanimation à la Pitié-Salpêtrière, un olisbos-crucifix d’une main, et une bible version Mgr Lefèvre dans l’autre…

Et au vu de ce qui se prépare cette semaine, les infirmiers ont intérêt à préparer les électro-chocs et les sels d’ammoniac en bidon de 5 litres… C’est en effet mercredi que le premier futur divorce pour tous sera célébré à Montpellier… Ces messieurs vont (se) tirer les premiers…

Ne reculant pas devant le titre éculé qui attirera l’attention du lecteur en pantoufles, le Parisien affiche à propos de la manif pour tous : « La France coupée en deux », une accroche que n’aurait pas renié Roger Gicquel… A défaut d’être pliée en quatre…

Certes, en ce moment, les occasions de se marrer sont rares… Carla Bruni n’a pas sorti récemment de disque, Marc Levy n’a pas fini de relire les épreuves de son nègre, et Mélenchon n’a pas prévu de discours dans les jours qui viennent… Rajoutez-y une météo positivement déprimante (les meuh-meuh lozériennes sous la neige c’est joli, mais pas au mois de mai) qui risque de lancer l’industrie des tongs fourrées et des moulebites chauffants (pour ceux qui ont le feu au derche), et vous obtiendrez toute une population avec le moral dans les godasses, qui n’arrive même pas à se passionner pour les émissions de téléréalité, c’est vous dire…

Arrivera-t-elle à se passionner pour les anniversaires de ce 27 mai ? On peut le penser, sachant qu’en 1944, c’est la première de « Huis Clos » de Sartre ; en 1955, le premier vol de Caravelle, le premier avion à réaction français ; en 1964 s’éteint Nehru ; en 1966, les Pierres qui roulent veulent tout peindre en noir ; en 1968, on conclut les accords de Grenelle…

Et en 1966, le Festival de Connes chabadabadise en consacrant « Un homme et une femme », de Claude Lelouch. Quarante-sept ans plus tard, on sacre « une femme et une femme »… O tempora…


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