Et,
qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
Cette
question, que se posait déjà à l’orée des années quatre-vingt-dix un des seuls
rappeurs qui eut la frite, le belge Benny B., je ne cesse de la retourner dans
mon esprit depuis vendredi dernier…
Et,
qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Maintenant que l’absurdisme de la
fanatitude ultrareligieuse a envoyé quelques formes humaines supplémentaires ad
patres pour le plaisir d’une supposé félicité post-mortem avec quelques pelletées
de nymphettes encore brutes de ddécoffrage…
Et,
qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Maintenant qu’il faut malgré tout
continuer à vivre avec ce goût amer dans l’arrière-gorge que décidément, le
monde tourne mal et que l’on se prépare des matinées douloureuses avec des nervousse
brèquedownes dantesques…
Et,
qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Maintenant que le temps de l’émotion et
du choc sont évaporés, et que l’on peut reprendre le cours normal des insanités
politiques et des déclarations ineptes…
Et,
qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On les passe au goudron et aux plumes,
on les consume façon méchoui avec un bleuet Butagaz, on les épile à la lampe à
souder, on s’en sert comme mannequin de crash-test dans une antique Dauphine
lancée à pleins ballons sur un mur en béton armé ?
Je
ne voudrais pas faire montre d’une élémentaire violence et d’une tendance à vouloir
zigouiller la plupart de mes contemporains pour avoir plus de place pour me
garer, mais franchement…
Outre
les chroniqueurs ou prétendus tels qui viennent à longueur de journal télévisé
se répandre en considérations oiseuses sur le fait de savoir si oui, ou non, ou
peut-être, il y a eu des ratés dans le suivi de l’enturbanné qui a égorgé le
gendarme de Trèbes, si le mari-à-Brigitte fait preuve ou pas d’angélisme
coupable ou d’incompétence notoire (parce que c’est leur métier d’enfoncer les
portes ouvertes et d’enculer les mouches sans Végétaline), il faudrait voir à
faire un peu de vide dans les étagères débordantes de politocards franchement
cons…
C’était
à prévoir, Lolo la parka rouge ne débande pas depuis vendredi en rêvant d’une
nouvelle croisade pour bouter tous les moricauds, rastaquouères et autres
bougnoules hors du Saint Royaume de France (Neunœil de Montretout peut
déquiller tranquille, il a trouvé son héritier désigné). Mais bien sûr Monsieur
Wauquiez… On va donner son cimeterre à Sœur Cunégonde de la Pénétration-à-Sec,
on va prendre ses pilules et on va enfiler son pyjama blanc à longues manches
nouée dans le dos…
Quant
au Chorizo Incendiaire, c’est sans doute la demi-douzaine de poils de cul qu’il
s’est collé sur les joues qui le font se prendre pour le Matamore number one en
multipliant les délcarations à l’emporte-pièce, clamant qu’il faut interdire le
salafisme en France… Ben tiens… Comme on avait en son temps arrêté le nuage de Tchernobyl
aux Alpes… Pas fou, toutefois, le Valls. Il n’a pas demandé l’interdiction de
la connerie en France ; il était certain sinon de repartir illico bouffer
du pa amb tomaquet dans les faubourgs de Barcelone…
Mais
le pompon indétrônable, le Grand Prix Eurovision de la Connerie intégrale, le
titre de Grand Mamamouchi intergalactique de l’Ignominie pur sucre, revient
sans l’iota d’un commencement de doute à Stéphane poussier, qui a chié un tweet
absolument merdique et infâme suite à la mort du Gendarme de Trèbes… Gazouillis
semblable à un pet foireux qui lui a valu de manger un an de prison avec
sursis. A la différence d’Arnaud ou de Rémi qui se sont mangé des bastos, eux…
Même
Méchancon a réagi vivement en traitant Poussier, pourtant membre de la France Insoumise,
d’abruti. Un moment de lucidité, visiblement…
Et,
qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Maintenant que les survivantes du détail
de l’Histoire se font larder façon rôti de porc Orloff, vraisemblablement à
cause de ses origines… Il y a décidément des relents de l’histoire qu’on n’a
véritablement plus envie de sentir. Mireille Knoll a été assassinée parce qu’elle
était juive… Et Malek Boutih de saisir la menorah au vol en affirmant que les
juifs ne sont pas en sécurité en France… S’il n’y avait qu’eux…
Et,
qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Maintenant que l’école devient obligatoire
à partir de trois ans, un abaissement de moitié par rapport à l’âge minimum
actuel. Soit Manu a des envies de petits garçons tout tendres et c’était le
moyen de se vidanger le bocal à olives, soit il a été décidé que l’enseignement
des petiots ne se ferait plus sur le tas mais sur le pot…
Tout
cela sans oublier bien évidemment l’éducation religieuse, qui fera bientôt dire
à un enfant après la confession « T’es mignon », et après la
fellation « T’es mignon tout plein »…
Et,
qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Maintenant que Médor a spoilé la chasse aux
œufs de Pâques en déterrant, dans un parc de Villejuif un nourrisson dans une
boîte… Comment, ça, dégoutant ? Vous plaignez pas, ils l’ont mis dans une
boîte, ils auraient pu le flanquer dans un sac plastique non biodégradable…
Dans un parc de Villejuif ? Encore un coup d’un grand trust apatride
levantin contre les bons z’à-rien…
Comment
ça, c’est au moins aussi mauvais que du sous-Ruquier après sucette de Yann Moix ?
Faites excuse, mais je ne voulais pas abaisser mon style au niveau de ces
pisseurs de copies et autres scribouillards de romans de gare, parce que
sincèrement, écrire comme Marc Lévy, autant demander où se trouve le robinet de
gaz tout de suite…
Franchement,
vous me voyez, écrire comme Ribéry cause ? Ça vous foutrait la gaule,
‘culé, de lire l’expresionnement de ma réflexionitude avec un concentrationnage
de fôte que même que dans les camps d’exterminationnement où que c’est que je
crovais qu’ils mouriraient tous, il n’y
en avait pas autant par chaque mètre carré de volume…
Auriez-vous
de délicieuses sensations de compressions intraslipesques accompagnées d’une
impression d’humidité envahissante à la lecture des digressions quotidiennes
que je vous assène avec la pénible régularité d’un métronome entêté si
j’employais le style si particulier de Pascal Obispo ou de Didier Barbelivien
dont les chansons ont la particularité de faire saigner les oreilles des sourds
profonds, de décoller les papiers-peint dans la pièce d’à-côté et de décolorer
les tentures grand-teint ?
Et,
qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Maintenant que Lys Assia, 94 ans aux
röstis défraichis, la Dalida des alpages et accessoirement la toute première
gagnante de l’Eurovision en 1956 a replié son pébroque ; que Stéphane
Audran, égérie de Claude Chabrol et symbole de la femme élégante, calme et
complexe dans ses films cultes, en a fait autant à l’âge de 85 ans ?
Et,
qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Maintenant qu’une certaine forme d’élégance
et de classe dans la chanson et le cinéma s’enfuit, et que Maître Gims et Marion
Cotillard affichent une insolente bonne santé à s’en faire des trous dans le
slip ?
Qu’est-ce
qu’on fait maintenant ? A part se beurrer la tartine, comme aime à le faire
Hubert Bonnisseur de la Bath… Mais attention à toujours se la beurrer, ou se la
faire beurrer avec du beurre d’origine Charente-Poitou, car comme vous le
confirmera Maria Schneider, née le 27 mars 1952, et devenue célèbre pour la
sulfureuse scène avec Marlon Brando dans le Dernier Tango à Paris, Charente-Poitou,
ça rentre partout…
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