mardi 20 mars 2018

Brèves du 20 Mars 2018

« Tu m’as appris l’espoir, j’ai de la mémoire,
« Et c’est pour toi ma mère, que je chante tous les soirs
« La la la, la la la, la la la… »

Assis au volant de ma Renault 10 Major flambant neuve, je grille une P4 sans filtre tout en écoutant sur Europe n° 1 Grandes Ondes le 1er Grand Prix Eurovision de la Chanson, dont le texte du refrain rendrait des points au pire des Guy des Cars… J’ai bien fait de ne pas l’acheter, tout à l’heure, au disquaire La Clef de Sol… Sur le siège passager, le dernier 33-tours Stéréo de Paul Mauriat et de son orchestre, qui m’a coûté 21,25 Francs… J’espère avoir assez de monnaie pour régler mes commissions, tout à l’heure à la Coop du quartier… Allez, ne me tracassons pas inutilement l’esprit, ce soir, on se régalera avec le Palmarès des Chansons de Guy Lux sur la première chaîne, il reçoit Fernandel…

Hein ? Plaît-il ? Comment dites-vous ? Que j’arrête de rêver et que je daigne mes réveiller à grands coups de patapoum dans le tagadaboum ? Nous ne sommes pas en 1968 mais en 2018 ? Il n’est plus cinq heures à vue de nez mais tous les demi-sel de téci schlinguent le déodorant low-cost comme des savonnettes gratuites dans des hôtels borgnes de Romorantin-Sous-Chalaronne…

Ah mais je vous demande bien le pardon ! Ce matin encore j’entendais Gilles Schneider et Patrick Pesnot raconter les nuits des barricades au Quartier Latin grâce au radio-téléphone de Radio Luxembourg…

Si je ne sais qui, je ne sais quel lobby ou quelle puissance plus ou moins occulte avait décidé qu’il fallait remettre le couvert cinquante ans après, ils ne s’y seraient pas pris autrement.

Voila que Radio Gaucho (qui n’est pas la radiodiffusion nationale argentine) se remet à l’heure de Mai 1968 dès le mois de mars avec une semaine spéciale où le mouvement étudiant de l’époque est accommodé à toutes les sauces ; entre archives grésillantes et souvenirs chevrotants de survivants de la grande chienlit. Le tout servi par des ploucs qui n’étaient même pas des espoirs inavouables dans les couilles de leurs pères au moment où les pavés volaient bas rue Gay-Lussac…

Allez-y, Demorand, Traquenard, Devillers et consorts ! Donnez l’idée à nos compatriotes de mettre à nouveau le bousin ! Entre les jerrycans débouchés des réformes des retraites, de la SNCF, de la justice, les bidons d’essence percés de la hausse de la CSG, et tous les autres brûlots sociétaux, la moindre allumette enflammée risque de faire péter le tout façon feu-d’artifice du 14 juillet…

Pourquoi fêter Mai 1968 avec deux mois d’avance, me direz-vous ? Bah, on met en rayon les chocolats de Pâques dès la deuxième quinzaine de janvier, alors vous savez…

Pour inviter à faire branler du chef celui du chef de l’Etat et du Gouvernement ? Manu et Doudou n’ont que faire de la valetaille pour s’autostimuler le macaroni à gorgonzola…

Un qui, pour le moment, ne doit en revanche bander que d’une, et encore, c’est le représentant en talonnettes qui fut l’Iznogoud présidentiel pendant cinq ans, Nicolas Sarkozy. Le tringleur de vieux porte-manteau botoxé reconverti en pute aphone pour bobos Téléramaniaques a été mis en examen dès potron-minet pour le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Les conneries, à l’instar des impôts, se paient toujours un jour…

Ivre de désespoir de voir le Conducator ainsi décapité, Nadine Morano se biture à la Suze cassis, raccroche au nez des journalistes des chaînes infos, et aurait prévu de se jeter dans la Seine demain matin… Comme quoi un bonheur n’arrive jamais seul…

Jamais deux sans trois, comme on dit chez Peugeot, avec l’accusation portée contre Laurent Wauquiez de faux en écriture publique aggravé en Auvergne… Lolo la parka rouge, un faussaire en écritures publiques ? Comme cela ne lui ressemble pas, au Goebbels de la droite… Lui qui est toujours si droit dans ses bottes, et raide dans son slip…

Raide comme un Mister Freeze bien congelé, et chaleureux comme un congélateur à plein régime dans un igloo de Tampere en plein mois de décembre, voici venir l’hilare et si démocratique Vladimir Poutine, reconduit pour un énième mandat à la tête de la Démocrature russe avec un score de 76,50 % de flagornage, un score de petite bite auront commenté les Présidents africains, habitués à une moyenne minimale de 102 % des suffrages exprimés.

On nous assure que les urnes ont été bourrées juste le nécessaire, avec transparence et pluralisme… Ce qui a rassuré l’ensemble de la communauté internationale, qui pour autant n’a pas célébré la réélection de Vlad avec deux louches de Petrossian gros grain et un shot de vodka… Seuls la Chine, le Venezuela et l’Iran ont félicité Poutine pour son plébiscite… Des pays connus pour leurs vertus démocratiques…

Dans le même temps, je ne vois qu’assez peu le Président Rohani rouler une pelle de voyou à Poutine… Même si par le passé Zitrone dévissait le dentier de Brejnev…

Puisqu’on parle de langues, et comment s’en servir, saluons la journée mondiale de la francophonie, ou comment passer une journée de merde à tenter d’éviter tous les anglicismes… Parce que les anglicismes c'est "has-been" selon l’Elysée. Emmanuel Macron a décidé de brainstormer avec sa team-francophonie pour drafter asap des mesures à la fois bottom-up et top-down pour redorer le blason de la langue de Molière. Fuck man, ça va groover over the top in ze chaumières !

Journée de la francophonie, où l’on a bâillonné Jul, Nabilla et Steevy afin qu’ils ne polluent pas plus qu’à l’accoutumée ; mais également journée internationale sans viande (double ration de graines de lin à l’eau de pluie non filtrée pour les vegans et leur chef de file, Aymeric Caron et sa crinière de néanderthalien hippie) et journée internationale du macaron (histoire de faire filer les stocks d’invendus chez Ladurée, qui vend assez mal les parfums ratatouille-raifort et munster-cyprine)…

A quand une journée internationale du maquereau-vin blanc en conserve ? J’ai un stock de vieilles conserves qui se rouillent dans un placard, alors plutôt que de jeter…

En parlant de vieux trucs qui ne servent plus à rien sinon d’encombrer vos penderies, il serait bienvenu pour Laurent Ruquier de se virer les chroniqueurs inutiles, qui prennent de la place et ne servent à rien sinon à chouiner tout au long de l’émission, vitupérer tel une gorgone victime d’une gastro aigue sur tous les invités et jouer les Saint Sébastien dès qu’on la remet dans ses gonds… Le problème est que la Mère Angot fait du chantage au suicide… Si seulement elle pouvait finir le boulot…

Le printemps aussi, pourrait finir le boulot, plutôt que de laisser l’hiver et ses frimas jouer les prolongations… Non mais je vais aller me plaindre au Syndicat des Présentateurs Météo qu’on eu leur diplôme dans un paquet de Bonux main… Se geler les coucougnettes dans le slip fourré la veille du printemps, se manger des pelletées de neige un 20 mars, ce serait pas un poil abuser, non ?

Que voulez-vous, on se plaint toujours… Et on se demande toujours où se trouve cet inatteignable paradis dont on rêve jour et nuit… Paradis, où es-tu ? Ou, comme le chantait la représentante de l’Allemagne de l’Ouest, Ulla Wiesner, au Grand Prix Eurovision de la Chanson Européenne ce 20 mars 1965, « Paradies, wo bist du ? ». M’est avis qu’on est pas prêts de le trouver… 

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