vendredi 26 janvier 2018

Brèves du 26 Janvier 2018

Ô tempora, ô mores…

Ô époque honnie qui porte aux nues des nus et des connasses imbues qui prennent leur rondelle pour le centre du monde !

Ô « cétémieuavan » béni qui faisait se battre pour des choses qui en valaient la peine, loin des broutilles qui aujourd’hui deviennent positivement capitallissimes !

Je sais, ma bonne M’âme Jeanssen, vous pourriez passer avec votre blouse en rhovyl infroissable en bayadère orange Casimir pour un parangon de la dernière mode hype, face à mes considérations réac’ qui au mieux sentent le renfermé et au pire le vert de gris de la boîte aux lettres de forme de casque à pointe de la rue Lauriston…

Mais franchement, dans quel monde vivons-nous, ma pauv’ Lucette ! Dans quelle société au gout saumâtre pataugeons-nous avec des délices de Padoue et la grâce qu’un pachyderme en patins à roulettes lancé à quatre-vingts à l’heure sur les pavés du Nord un jour de fort verglas ?

La réponse à mille balles ? Un monde de merde… Un monde détaché des réalités réelles et des véritables priorités ! Quand une société est capable d’en venir aux mains pour faire l’acquisition de pâte à tartiner dégueulant de sucre et d’huile de palme qui vont lui flinguer insidieusement mais irrémédiablement la santé, on se dit que Jésus reviendrait, il finirait encore plus rapidement comme son cousin lyonnais, accroché aux clous…

Vous vous souvenez encore, des scènes de ruée sur les produits de première nécessité peuplées de dames patronnesses aux tailleurs stricts et aux permanentes crantées à la Roja bleue, de commères en tablier crasseux et de fillettes décalcomanies du modèle Menier ? Même tenaillés par la faim, le manque et les disettes consécutives à la dernière guerre, même vrillés par la quadrature du cercle d’une famille nombreuse, de revenus limités et de produits quasiment aussi rares qu’une pléthore de neurones dans un crâne de Miss France, nos grands-parents ne se seraient jamais filé des mandales pour ravir un morceau de pain plus avantageux, une demi-livre de patates supplémentaires ou un quignon de fromton alléchant…

Faites une promo décapante sur les salsifis, le carré de veau ou les flocons d’avoine, et vous êtes plus qu’assurés de passer une journée pépère…

Et je n’ose même pas penser aux dialogues devant la table du petit déjeuner… « Papa, pourquoi que c’est qu’il y a du sang sur ton couteau »… « Ta gueule Mehdi-Brandon, et profite de ta tartine de Nutella et des quatre-vingt-six pots de réserve »…

On se bat comme des chiffonniers pour une pâte marronnasse qui rappelle tant dans la texture qu’au goût de la merde bien grasse… Et l’on enterre avec la pompe et l’apparat que requérait sa statue de pape de la bonne cuisine Paul Bocuse, Monsieur Paul, mené à son dernier piano par plus de mille cinq cents chefs étoilés… Quand on vous dit que le goût des bonnes choses et de la cuisine roborative qui ne ressemble pas à une tanche de merde compressée entre deux éponges graisseuses se barre à grandes enjambées…

On eut pu sous-entendre que cela se barrait en couilles mais c’eut été fait offense à cet homme qui avait perdu ses testicules et qui, à titre de réparation du préjudice, vient de recevoir environ deux cent mille euros… Autant vous dire qu’il s’est fait des couilles en or, qu’il pourra caler dans un slip blindé…

Blindée, cette patiente opérée d’une hystérectomie dans un hôpital marseillais qui expulse, trois jours après s’être fait barboter la salle de jeux et la nurserie des Pays-Bas, un gant en latex et cinq compresses… Après la grosse qu’on suce, la petite qu’on presse…

Et pour finir, le monde à l’envers, en Russie où un chien tire sur un chasseur et le tue… Mais non, rassurez-vous, vous n’avez pas encore une fois abusé de la vodka-chouchen, vous avez bien lu… D’accord, c’est irréaliste, mais dans le même genre, on a bien en France des trucs insensés : Louane qui chante, Marc Lévy qui écrit, Beaugrand qui enfile des slips (et pas que…)…

Si vous êtes sages durant le week-end, je vous causerai des perles enfilées sans relâche par Jawad à son procès, et des autres perles dont une finira à Lisbonne en mai prochain…

Pour le moment, je vous laisse en compagnie du souvenir de Claude Darget, né le 26 janvier 1910, un journaliste réputé pour ses commentaires personnels souriants ou acides distillés au cours des journaux télévisés qu’il présenta entre 1954 et 1968. Ah, l’heureuse époque où les journalistes avaient leur langue autre part que dans leur poche ou le sillon interfessier des puissants…

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