Entre
ici, France Ecosse, avec ton cortège de rosaroter lampions ! Avec ceux qui
sont morts dans les green rooms sans avoir chanté juste, comme toi ; et
même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant chanté !
Entre
ici, France Eire, à jamais la « wax doll, singing doll » qui fait
revendiquer un orchestre napolitain devant la modernité de ta chanson
luxembourgeoise, un soir de mars 1965…
Entre
ici, Isabelle Angleterre, qui récolta une mandale de la part de ton challenger,
une peroxydée britannique ne supportant pas de se faire barboter la couronne
eurovisuelle par une poupée cireuse récoltant au final plus de points qu’elle…
Entre
ici, dans ce paradis blanc où les nuits sont si longues qu’on en oublie le
temps, toi qui a été si ravie du bâton de Berger que tu en démoulas deux
moutards…
Reste
ici, dans nos mémoires, si sélectives, si emplies de mansuétudes qu’elles en oublient
tes soucis de synchronisation en direct lors du Grand Prix Eurovision et ta
justesse de chant toute relative qui ferait passer Stone dans l’ensemble de son
œuvre live pour une primadonna…
Reste
ici, évidemment, car ça balance pas mal à Paris, et même s’il ne faut pas
écouter les idoles, tu as souvent conseillé de laisser tomber les filles
(Beaugrand a obéi avec le petit doigt sur la couture du falzar et le coulissant
à chantilly bien au chaud dans le Couille-croisées de Playmec)…
Si,
maman, si… Babacar a le cœur gros, les éléphants ne barissent plus et l’homme
tout petit qui attend l’orage avec le bébé requin de sa baby-pop n’a plus envie
de jouer du piano debout, pour passer aux aveux…
France
Gall a débranché, tout…
La
Camarde n’aime pas les idoles populaires puisqu’après Saint Johnny Hallyday (vu
le tombereau d’hommages, si il n’est d’ores et déjà pas « Santo Subito »,
c’est que la Curie et le Saint Père sont des p’tites bites), c’est au tour de l’ex
de Claude François et de Julien Clerc de replier son pébroque…
Ciao
ciao bambina à celle qui apporta un mistral de nouveauté à l’Eurovision à une
époque où elle se complaisait dans les cascades violonées et les paroles
guimauvesques, à celle qui mena une carrière en Allemagne avec des titres aussi
évocateurs que « L’ordinateur numéro trois », « Un peu Goethe,
un peu Bonaparte », ou encore « Deux amoureux en Europe », à
celle qui n’avait soi-disant rien compris aux sous-entendus pompiers des
sucettes d’Annie…
Déjà
que le moral n’était pas précisément au beau fixe ce dimanche, entre les reliefs
des fêtes qui donnèrent justement des reliefs à nos rotondités et l’inébranlable
conviction que l’armoire rétrécissait nuitamment nos vêtements, et le souvenir
amer des dégommages de chez Charlie et de l’Hyper Cacher ; il fallait qu’on
en rajoute une couche parfumée à l’amertume du temps qui s’enfuit déjà,
irrémédiablement…
Si
j’étais certain des endroits où le Jupitérien locataire de l’Elysée laissait
traîner sa langue durant son temps libre, je serais presque en mesure de lui en
coller une façon retrouvailles entre Zitrone et Brejnev pour la sobriété avec
laquelle il a commémoré les attaques terroristes de 2015 ; pas un
discours, la tronche du mec qui a vu le poster en relief de Régine en position
gynécologique… rien à redire. Evidemment, pour contrebalancer la chose, Notre
Drame de Paris jouait les dindasses de comice agricole avec son écharpe
tricolore qui lui sied comme un smoking à un gnou tuberculeux…
On
avait connu Bébel et sa fougue naturelle dans les Tribulations d’un chinois en
Chine (virevoltante pochade cinématographique sans queue ni tête qui n’avait d’autre
but que de distraire), on apprendra à connaître les Tribulations d’un Macron en
Chine, puisque le Mari-à-Brigitte s’est envolé pour le Pays du Matin Calme avec
un simple billet aller ; ayant décidé pour le retour qu’il arriverait à
pied de la Chine…
Et
question défécation par l’appendice reproducteur, le Grand Doudou
matignonnesque en connaît un sacré rayon. Au milieu du tsunami de hausses de la
nouvelle année, il a quand même réussi à glisser une baisse… Celle de la
limitation de vitesse sur les axes secondaires, qui seront désormais limités à
80 à l’heure… Et il faut évidemment saluer le geste qui permettra peut-être de
sauver des vies (quoique c’est l’excès de vitesse qui tue, mais bon…) mais qui
permettra surement d’économiser quelques centimes sur votre plein d’essence…
Vu
le prix que coute la benzine, il vaudra mieux bientôt remplir son réservoir
avec du Chanel numéro 5, ça nous ruinera moins…
Ce
qui risque de ruiner la télévision portugaise, ce sont les quatre
présentatrices retenues pour présenter le Concours Eurovision 2018. Rien qu’en
fringues affriolantes, colifichets voyants et putassiers pour qu’on évite de
les confondre avec les plantes vertes du décor, maquillage pour leur lisser la
poire, la RTP va s’endetter sur soixante-quinze générations après les petits-fils
de Linda de Suza… Déjà qu’en duo, c’est bruyant, alors imaginez en quartette…
Et
à parler du Grand Prix Euromachinchose de la chansonnette qui fait ruiner des
strings à tous les hystériques du falbalas de la chose eurovisuelle, autant se débarrasser
tout de suite de « Destination Eurovision 2018 », la sélection
nationale française dont les demi-finales sont actuellement enregistrées avec
un parterre de fans transis qui salopent le carrelage de leurs sécrétions
corporelles naturellement dégoulinantes ou manuellement suractivées…
Présentées
par Garou avec comme jury Aminimir, Christophe Willem et Isabelle Boulay (c’est
vous dire si ça va respirer la virilité sur scène), les demi-finales vont permettre
de dégager des bouses pour retenir des merdasses lors de la finale du 27
janvier prochain, sous le patronage de l’indéboulonnable Morue Myriam, qui
interprètera pour l’occasion une énième version de son titre fétiche…
Bref,
inutile de vous ruiner un slip pour un truc qui voudra faire moderne mais se
vautrera au mois de mai…
En
revanche, la question est loin d’être inintéressante, faut-il rééditer Céline ?
Pour les décérébrés amateurs de sms, les mononeuronaux dopés à la téléréalité
et les membres du Frank Ribéry’s fan club, on ne cause pas de publier à nouveau
l’intégrale des mémoires de l’orignal chantant, la veuve à R’né, mais bien
plutôt les pamphlets anti-youpins de l’auteur de Mort à crédit. Valeur
documentaire, incitation à l’antisémitisme déjà bien ravivé dernièrement, ou
tempête dans un verre d’eau pour doper les futures ventes ?
Invité
d’Inter ce matin, Alexis Corbière est contre. J’ai beaucoup de respect pour un
type qui arrive à tringler le sosie à peine moins velu de Chewbacca sans penser,
au moment psychologique, au boul démesuré de Kim Kardachiante ou au moulebite tout
aussi démesuré de Tom Daley ; mais son opinion est aussi sonore qu’une vesse
étouffée dans un concours de pets au mégaphone…
Et
pour finir sur une bonne et réjouissante nouvelle, Elisabeth Teissier raccroche
ses oripeaux de grand manitou de l’astrologie attrape-gogo. A près de 80 balais
(et peut-être autant dans le derche), l’ancienne pseudo-actrice de films érotiques
soft versée dans la prédiction astrale généralement erronée décide d’arrêter
les frais… Quel dommage ! Une astrologue de cette pointure, qui avait
prédit un vaccin contre le sida en 1995, l’élection de Toutansourcil l’année
dernière, une année géniale à la bite sur pattes du FMI en 2011 et un « jour
heureux pour les transports » le 11 septembre 2001, ce sera impossible de
la remplacer… Heureusement…
Elle
aussi, elle est irremplaçable, dans son rôle de mégaphone humain, avec corne de
brume greffée sur le larynx et dégueulis de tripes à chaque refrain de ses chansons
émétiques. Lara Crokaert, née le 9 janvier 1970 à Etterbeek (haut lieu belge du
terrorisme, y compris vocal, donc), se fera connaître en 1988 lorsqu’elle
représenta le Luxembourg à l’Eurovision, sous le nom de Lara Fabian. Elle y
gueulait déjà énormément… Comme quoi, les poupées eurovisuelles
luxembourgeoises se suivent mais ne se ressemblent pas…
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