« Ces
merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines
« Fabriquées
de bouts de bois collés à la séccotine
« On s'
demande si ça tient grâce aux cordes à piano
« Ou si
le Saint-Esprit les soutient de là-haut… »
Quoi
de plus propice qu’un week-end pluvieux pour faire des fouilles dans les
tréfonds de votre vidéothèque et en extraire, tout aussi ébaubi que gêné d’avoir
gaspillé des pesetas sur de telles minableries portées par des scénarii si
risible qu’on applaudirait au chef d’œuvre devant le dernier Pancol, et si mal
jouées qu’on pourrait faire passer Éric Cantona pour une réincarnation de
Daniel Sorano ?
C’est
ainsi qu’entre l’intégrale de San-Ku-Kaï et le dernier spectacle de Laurent Gerra
(on achète parfois des trucs dont on se demande au final si c’est pour faire
rire, décoller le papier-peint ou vomir ses kilos en trop), je découvrais cet
antique film britannique du milieu des années soixante à peine moins désagréable
qu’une plâtrée de porridge à la marmelade de groseille à maquereau saveur
maroilles, assorti d’une bande sonore presque plus réussie que le reste…
Ce
que je ne savais pas encore, c’est que cette chanson enregistrée par Annie
Fratellini allait s’appliquer comme un gant sur une menotte manucurée de frais à
l’actualité de ce début de semaine…
Car
oui, on se demande si le Saint Esprit les soutient de là-haut, ces merveilleux
fous politiques dans leurs drôles de ministères ! Et encore plus le
premier d’entre eux, le Conducator, le Guide, der überschlumpfschlagerführer,
notre jupitérien président. Non seulement le Mari-à-Brigitte applique son
programme, une première dans le microcosme politicien depuis au bas mot deux
siècles, mais en plus, il a les réserves ADN enflées au maximum !
C’est
que le tambourineur de vieilles couscoussières va se mettre à dos tous les
partisans d’un envoi en l’air facilité… Car le Président Macaron n’aime pas s’envoyer
en l’air… Bon, Brigitte et tout une ribambelle de mignons pourront certifier
que Manu ne rechigne pas à mignarder la frisée et se faire jouer un solo de
flûte à un trou pour coucougnettes en chaleur et orifices avides. Mais sinon,
Manu n’aime pas s’envoyer en l’air…
Le
projet d’aéroport Notre Dame des Landes, qui occupe bon nombre de technocrates
depuis les calendres grecques, si ce n’est un rayon entier de lustres et
quelques candélabres, a été officiellement abandonné par le Gouvernement. Ce
qui fait pisser de joie les Zadistes qui se croient devenus les nouveaux
maîtres de l’échiquier politiques (alors qu’ils ne sont que de vulgaires
fusibles qui sauteront manu militari une fois l’ordre d’évacuation donné par le
Grand Doudou…) et qui horripile les politiques partisans du projet (Z’Ayrault
au comble de l’indignation serait monté à 4 de tension en prononçant un borborygme
à douze décibels)…
A
quoi sert un aéroport dans une région, qui de toutes manières ne sert qu’à
fournir la France en petit beurre (merci la Biscuiterie Nantaise) et à test
grandeur nature pour les absorbeurs d’humidité industriels ? Déjà qu’en
Bretagne (enfin, la bretagne historique), on vient à peine de leur goudronner
les routes pour éviter de flinguer les roues des chars à bœufs, on va pas leur effrayer
en faisant atterrir des gros navions…
Ah,
c’est une décision couillue de notre Grand Doudou (si vous vous rappelez une
des premières photos officielles, il hésite comme sous-vêtements entre le
parachute miniature et la brouette) qui va contribuer au redressement de Manu… Car
notre Président bien-aimé, notre Soleil impérial intergalactique, poursuit sa
remontée. Sa remontée aux sources, sa remontée dans le falzar de Doudou, la
remontée de sa grosse aiguille comme quand on retend les poids dans l’horloge à
grand-mère, sa remontée dans les sondages de popularité.
Tout
augmente, à part la vitesse sur les départementales, et malgré tout, on dirait
un ludion dans un tube à essai… Il commande ses sondages à la Pravda, Manu, ou
bien ?
En
tout cas, il doit boire du petit lait, notre Président jupitérien… Espérons
toutefois que ce n’est pas du Lactalis, dont le scandale peine à être étouffé
puisque les grandes surfaces ont continué à vendre les produits infectés…
Laissons faire les lobbies, et dans huit jours, ce sont les parents des chiards
hospitalisés qui demanderont pardon d’avoir importunés le Grand Capital…
Lui
n’en boit pas forcément, du petit lait…Matthieu Gallet, surnommé un temps la
galette fourrée présidentielle, a été condamné pour favoritisme, et du fait de
cette condamnation, devrait remettre sa démission, selon le Ministre de la
Culture. Sauf que Mattounet ne l’entend pas de cette oreille (quand on vous
disait que ça rendait sourd) et veut se maintenir. On parie qu’il ne passe pas
le mois de janvier ?
Elles,
pas la peine de parier, c’est déjà le cas, elles n’ont pas passé janvier.
Dolores O’Riordan, la voix si particulière des Cranberries, s’est éteinte
brutalement à l’âge de 46 ans, faisant définitivement taire son conservatisme
réactionnaire. Mais si, vous la connaissez ! C’est celle qui chantait
inlassablement « Zombie ! Zombie ! »… Ben v’la, c’est fait !
Et
dans un autre registre, c’est au tour de Madalena Iglesias, 78 ans aux pasteis
de nata tournés, de replier son pébroque. Icône de la chanson populaire
portugaise, Madalena avait porté les couleurs de son pays au Concours
Eurovision 1966, avec un bien frais et quelque peu nunuche « Ele e ela »
(Lui et elle) qui ressemblait autant au « Zombie » précité que Willy
ressemble à Camille Lacourt…
Le
monde de la musique de qualité se porte donc bien mal en ce moment, puisque Eve
Angeli (vous vous souvenez de cette cagole intégrale à QI de poulpe incinéré et
larynx emprunté à Régine avinée ?) va publier sous peu un album de reprises
(déjà ça sent pas bon…), de reprises de Johnny (là, ça commence à schlinguer
grave, imaginez Arielle Dombasle brailler du Rammstein), en version zouk (ça y
est, Philippe Manœuvre vient de s’ouvrir les veines avec un tesson de bouteille
ayant appartenu au King)… Amateur de mauvais goût musical et kiffeur de gros
merdasses auditives, j’attends en m’humidifiant le slip l’album de reprises d’Etienne
Daho en langage des signes par Vincent Niclo, le quadruple vinyle collector de
Charlotte Gainsbourg avec ses versions traitées hard-rock des meilleurs
morceaux de La Callas, et le double DCD en hommage à France Gall par les Kids
United et Stone (là au moins, ce sera aussi faux que l’original)…
Lui,
par contre, il semble péter des flammes à s’en carboniser la moumoutte couleur
Casimir… Le Connard à l’orange se porte comme un charme selon son bulletin médical
publié hier qui indique que le génie des Rocheuses se nourrit
quasi-exclusivement de hamburgers. S’il est aussi fiable que les bulletins du
Docteur Gubler concernant Tonton…
Et
pour finir sur une note agréable, quelques petits faits divers qui va vous
flanquer la trouille du volant, des plans cul et de la mort…
La
trouille du volant avec cette mère de famille de quarante ans, contrôlée au
volant avec un taux de 3,17 grammes d’alcool par litre de sang, alors qu’elle était
enceinte de quatre mois et avait son mioche de deux ans dans le véhicule.
Laissez-moi deviner… Elle téléphonait sans ceinture, ou bien le smartphone
avait fondu sous son haleine de vieux fût chaptalisé ?
Les
miquettes des plans-cul avec ce sexagénaire niçois qui aurait violé « par
surprise » plus de deux douzaines de femmes en imaginant des scénarii à la
Cinquante Nuances de Grey, attachant ses victimes dans le noir pour éviter qu’elles
ne se rendent compte de la supercherie… Il parait que Beaugrand s’est inscrit…
La
peur de la mort, avec cette mésaventure biterroise d’une famille endeuillée à
qui les employés de l’athanée présentent dans le cercueil la dépouille d’un
inconnu… Homonymie fautive due à un illettrisme avancé ou à un taux d’alcoolémie
tout aussi avancé ? Le funérarium a présenté toutes ses excuses et le bon
macchabée. Quant à présenter la facture, il ferait mieux de faire le mort…
Et
le 17 janvier 1944 naissait à Paris une fille comme tous les garçons et les
filles de son âge, qui se fera connaître dans le milieu de la chanson à
dix-huit ans en affectionnant les mélodies mélancoliques et les mines d’enterrement
lugubre. Françoise Hardy sera même bombardée monégasque d’un soir au Grand Prix
de l’Eurovision 1963 où, après une prestation live morte de trouille, elle
finit cinquième ex-aequo avec « L’amour s’en va », vague resucée languissante
mais sobre de son premier tube. L’amour s’en va, et il est certain qu’il ne
prendra pas l’avion à Notre Dame des Landes…
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