Il y a des matins comme ça,
où l’on n’est plus sur de rien, où toutes vos connaissances semblent s’être
volatilisées, où le poids de votre cerveau est inversement proportionnel à
celui de la boule de pétanque qui va et vient dans votre gorge en lieu et place
de votre pomme d’Adam… Ce matin, ça mouille… Ça mouille à l’extérieur
puisqu’après deux jours d’à peu près potables, la plupart des régions se voient
gratifiées d’orages (avec la canicule subie depuis des lustres, c’est logique,
non ?)…Ça mouille aussi à l’intérieur, dans les petites culottes et les
boxers à bosse, sous les bras… Et la chaleur n’est pas en cause, pas plus que
la vue d’une bimbo à carrosserie bosselée ou d’un minet imberbe et
généreusement fourni en dessous de la ceinture…
La raison de ces tracas, de
ces boules dans le ventre, de ces envies de popo soudaines ? Le bac, ma
bonne dame ! La philo ! Oui, je sais bien que ce n’est pas la philo
qui sera la matière irremplaçable de votre vie si vous vous destinez à une
brillante carrière de glandeur pro, mais du haut de vos dix-huit ans, c’est une
matière qui vous tétanise… Surtout lorsque, et c’est le cas pour la plupart,
vous vous êtes appliqués à ne pas en ficher une pendant les cours, préférant
opter pour la lecture d’un magazine cochon où vous avez longuement reluqué le
mode d’emploi de la pipe à la neige, pour les causeries façon salon de
thé-petits-fours ou pour les longues séances de branlette (intellectuelle)
devant une feuille blanche…
La philo donne le coup
d’envoi des épreuves du Bac 2013, sorte de simulacre d’exam qui ne donne plus
droit à rien du tout, si ce n’est soit l’assurance d’une place à Pôle Emploi,
soit le départ vers des amphis surchargés et bruyants, bruissants de glandos et
de fumistes, au sein desquels surnagent quelques véritables étudiants…
Elle est bien révolue,
l’époque pas si lointaine où le Bac était un diplôme encore significatif… De
nos jours, vu le taux de réussite démentiel, on est forcé de constater que les
épreuves ne sont plus aussi difficiles qu’à l’époque… Surtout lorsque une étude
internationale vient à point nommé remarquer que le niveau des élèves français
baisse régulièrement depuis dix ans… Les profs vous diront que c’est la faute
aux élèves qui ne veulent rien apprendre ; les parents vous diront que ce
sont les profs (de dangereux gauchistes avec des barbes cache-sexe, des cheveux
aux épaules, et avec un halitose à décoller le papier-peint) qui n’enseignent
plus rien de valable… La vérité n’est pas loin de se cacher dans un mix de tout
cela…
En tous cas, les jeunes ont
bossé ce matin sur des sujets à la con et sur un texte hermétique… Parmi les
sujets ? « Le langage n’est-il qu’un outil », « Qu’est-ce
qu’un jugement vrai », « Interprète-t-on à défaut de
connaître ? », et « Que devons-nous à l’Etat ? »
Question 1 : Pour Pépère, c’est le seul outil dans sa boite… Question
2 : C’est le contraire d’un jugement faux ; Question 3 : Oui,
regardez toutes les chèvres qui bêlent à la Satr Ac’ : elles interprètent
des chansons sans connaître la musique, Question 4 : le montant de nos
impôts… Next !
On ne passera pas sous
silence la victoire du modéré Rohani en Iran, ou une hypothétique possibilité
d’un éventuel assouplissement du régime… Héhéhéhé, il y a quelques enturbanés
qui doivent se bouffer la merguez jusqu’aux poils de n’avoir pu conserver la mainmise
sur le pays…
Et pendant ce temps, Pépère
nous rejoue Kaa du Livre de la Jungle, en affirmant et réaffirmant qu’il est
capital de maintenir le cap… Bon, qu’il soit un peu têtu, voir carrément borné,
on se dira qu’il est socialo, ok… Mais continuer à croire à l’inversion de la
courbe du chômage avant la fin 2013, ce n’est plus de l’optimisme, c’est de
l’autisme profond ! Maintenir le cap… Qu’est-ce à dire ? Se faire
encore plus profondément ausculter le fondement par les services fiscaux ?
Se serrer encore d’un cran la ceinture pendant quelques années et comme ça, on
y sera habitués ?
Le pire, c’est que Flamby
estime avoir agi rapidement… Heureusement d’ailleurs, je vous laisse imaginer
l’état de la France s’il avait lambiné avant d’agir… A moins qu’il ne parle
d’actions à grand spectacle et à moindre coût… Parce que de ce côté-là, il nous
a fait un festival, le porcinet surdoripare de Tulle : le divorce pour
tous, avec son cortège de plumes dans le cul, de folles hystériques, de jupes
plissées bleu marine et de foldingues de tous genre, en est l’exemple topique…
Allez, je ne vais pas vous
demander de philosopher et de réfléchir trop longtemps dès le lundi (y en a qui
ferment de bonne heure parmi les lecteurs), puisque certains souhaitent passer
une journée tranquille (coucou Jeff), je vais juste vous lancer quelques
anniversaires en pâture :
Le 17 juin 1940, le Maréchal
Pétain demande l’armistice (et l’on a tous en mémoire le message chevrotant
radiodiffusé de cet incapable vieillard) ; le 17 juin 1944 , l’Islande
devient une république indépendante (ça, c’était le truc que vous mourriez de
savoir) ; le 17 juin 1956, Georges De Caunes présente le premier tiercé
télévisé (ce qui deviendra très vite la chose de Léon Zitrone) ; le 17
juin 1972, cambriolage au Watergate (ce qui lancera l’affaire du même
nom) ; le 17 juin 1978, Olivia Newton-John et John Travolta (une ancienne
candidate au Grand Prix Eurovision et un scientologue qui aime bien sucer des
queues, quel duo !) sont numéro 1 au Royaume-Uni avec la chanson
« You’re the one that I want » (que Topaloff et Sim pasticheront en
« Où est ma ch’mise grise »…
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