mardi 4 juin 2013

Brèves du 04 juin 2013



La plus célèbre couettue de France, et un des piliers du cinéma français l’ont chanté de concert : la vie est un tourbillon. De ce genre de tourbillon qui vous aspire (ça, c’est pour la bite sur pattes du FMI) qui vous entraîne dans sa ronde infernale et ne vous laisse que peu de temps pour respirer… Pour les amateurs du Docteur Who, le générique actuel des aventures du Docteur donne un aperçu fidèle du tourbillon de la vie… Avec ses orages, ses éclairs, ses sorties de route, ses secousses… Mais le principal est que la Blue box tienne le choc…

Comment tenir le choc… C’est la question que je me posais encore ce matin, émergeant avec difficultés d’un sommeil agité fait de rêves d’électrophone qui se consume, de voisins bruyants et autres joyeusetés qui vous laissent comme un goût de plâtre dans la bouche au réveil. Heureusement que les embarras gastriques qui m’ont privé d’une sortie ce weekend ne me font plus trop chier (dans tous les sens du terme), bien que le bidou gargouille encore de temps à autre… Tenir le choc, c’est une question de mental… certes ; mais c’est aussi et surtout une question de physique. Et lorsque le physique crie stop, ou attention, si tu continues tes conneries ça va mal finir, comment ne pas l’entendre ?

Rassurez-vous, je ne suis pas en détresse physique (quoique l’état de mes plaquettes de chocolat laissent à penser qu’elles ont fréquenté de trop près un haut-fourneau) mais une bonne cure de sommeil (ou plus simplement des nuits « normales ») ferait du bien…

Mais le tourbillon de la vie et du boulot fait que… Que l’on se retrouve à gamberger sur un dossier à des heures indues… Que l’on se rend dans l’enceinte fichtrement accueillante d’un centre pénitentiaire dès potron-minet, à l’heure où des feignasses sont encore à se prélasser paresseusement sous leur couette Hello Kitty rose bonbon, se demandant si ce sera glande ou farniente aujourd’hui, en couinant telles des portes mal huilées…

J’en entends qui me disent que je suis lancé sur la pente dangereuse du « j’ai rien à dire donc je le répète et je brode »… Mais, en ce cas, permettez-moi de vous le dire avec la plus humble des solennités en empruntant un timbre de voix mélangeant fort bien le velouté le plus sirupeux d’un roucouleur de mièvreries douceâtrement trempe-culotte pour ménagères cinquantenaires et le timbre légèrement ébréché et rocailleux du fumeur : « ICH MERDE YOU ! », ce qui signifie, pour les personnes qui n’ont pas fait italien (ce qui d’ailleurs est inutile en l’espèce) et pour les amateurs de Justin Bibé qui de toute façon ne captent rient puisqu’ils en sont encore à se tripoter le macaroni devant les aventures de Pif le Chien, que j’oppose un dédain assez hautain et plutôt complet à l’endroit de cette constatation qui ne me met absolument pas à l’envers…

Ce qui, par contre, pourrait vous renverser, c’est le ronron dramatique de l’actualité…De quoi vous dégouter de lire la presse de bon matin en fumant votre petit noir et buvant votre clope… Pas une explosion atomique à proximité d’un car scolaire, pas un seul crash aérien en plein pacifique, pas la moindre fusillade dans une école maternelle… Et quoi qu’on a à la place ?

Eh oui ! Notre premier sinistre, dont on dirait toujours qu’il vient de perdre sa famille dans un déraillement ferroviaire au Turkménistan, que Pépère envoie au feu, comme d’habitude, pour annoncer les nouvelles conneries, euuuh, pardon, les mesures prises par le Gouvernement…

Hier, il nous annonçait le rabotage du quotient familial, traduit en langage quotidien : hausse d’impôts pour les familles, et je vous encourage à aller voir la photo de Une du Figaro : à le voir aussi figé au micro sur le perron, avec les trois andouillettes derrière, on croirait un candidat yougoslave de l’Eurovision 1964 et ses trois choristes…

Toujours à la une du Figaro, cette question existentielle : Tsonga peut-il battre Federer ? Traduire : un tennisman français (réputés pour leur infaillibilité à se prendre des tôles) peut-il mettre la pâtée à un des meilleurs joueurs mondiaux ? Un peu comme si vous demandiez sur l’air de l’exploit si un 4L pourrave peut enrhumer une BMW au démarrage, si Mamy Gaga peut mettre minable Usain Bolt au 100 mètres, ou si Nabila peut infliger une branlée à Pivot (tout dépend dans quel domaine, et à quel niveau…) ?

Je ne résiste pas à vous parler de ce grand moment : L'ambassadeur suisse à Paris auprès de l'OCDE a été arrêté dans la nuit de dimanche à lundi après une course poursuite avec la police dans les rues de Paris alors qu'il était ivre… il avait trop fêté les derniers transferts de Cahuzac ?

J’en avais déjà parlé, mais la Voix du Nord qui offre à Line Renaud un cirage de pompes triple épaisseur en première page, ça ne se boude pas… On y parle de rencontre exceptionnelle avec la rayonnante Line Renaud… Elle est aussi irradiée que ça, la demoiselle from Armentières ? Elle doit luire dans le noir alors…

Ce qui luit aussi, dans le noir, c’est la petite lueur de la bougie allumée sur le gâteau des anniversaires du jour, les 4 juin remarquables : En 1952, Julien Duvivier nous offre un beau moment de rire avec Le Petit Monde de Don Camillo et un Fernandel impayable ; en 1967, Françoise Durr remporte Roland Garros (c’est tellement rare qu’une française gagne…) ; en 1971, Luchino Visconti propose « Mort à Venise », où un vieux cochon tente de s’envoyer en l’air avec un jeune polonais un peu concon ; et en 1973, Michel Sardou les fait toutes mouiller avec « La maladie d’amour »…

Mais le 4 juin le plus célèbre, c’est sans nul doute le 4 juin 1958, où le Général De Gaulle, sur le Forum d’Alger lâche une de ces formules percutantes dont il a le secret, qui déclenche la liesse populaire mais qui à bien y réfléchir était plus ambigüe qu’on ne le croit : « Je vous ai compris ! » Il avait surtout compris qu’il ne fallait pas faire de boulette avec les merguez… 

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