Si cela n’était déjà le cas
depuis belle lurette, il est des matins grognons où l’on désire vivement
renvoyer ad patres certains couineurs d’âneries discographiques qui bêlaient
col pelle à tarte au vent, costume à paillettes rouge sang à pattes d’eph’ surmonté
d’un brushing à faire se pâmer les sœurs Carita, des mièvreries sur des débuts
de semaine baignés de la réconfortante tiédeur d’Helios. Malgré la rencontre
fortuite et électrisante d’une applique qui nous a évité d’avoir à supporter
les revirements de style du plus survolté de nos chanteurs à minettes, et ses
moumouttes guyluxiennes, les disques de Cloclo sont restés, et il nous revient
toujours en mémoire ce fichu « lundi au soleil » lorsqu’un insolent
soleil brille après un weekend pourri…
Ah oui, quand on se prend de
la flotte tout le samedi durant, des averses orageuses le dimanche, et un
déluge dantesque le dimanche soir (rien de tel pour améliorer nettement le
blues du dimanche soir), on peut parler de weekend pourri !
Et le lundi ? Un soleil
éclatant et un ciel bleu à faire pâlir d’envie Michou… Avec en prime le sourire
niais de la bécasse de la météo qui ulule qu’il va faire beau et chaud cette
semaine… Un, à quelques encablures de la mi-juin, c’est de la sodomisation de
diptères et de l’enfonçage de portes ouvertes ; deux, qu’est-ce que ça
peut bien nous foutre, vu qu’on bosse ? A part si cette nouvelle est
principalement destinée aux feignasses qui trainent leur cellulite et leurs
gniards de la nourrice au jardin public, voire aux glandeurs professionnels qui
vont de congés en arrêt de travail, en profitant au passage de quelques jours
de grève, je ne vois pas ce que ça peut changer à notre quotidien…
Vous me direz que notre
quotidien ne change pas, décidément… Toujours les mêmes nouvelles…
Nadal gagne à Roland-Garros…
Rien de nouveau, le chorizo a déjà remporté à de multiples reprises la
compétition… La seule nouveauté, c’est la couleur du short du gaucher, ou sa
coupe de cheveu… Pour le reste, c’est toujours des coups de boutoir surpuissants
assortis de cris orgasmiques que ne renieraient pas les hardeurs hongrois…
La France perd au football…
Là non plus, rien de bien nouveau… Il est bien gentil, notre Deschamps, tant
sur le plan tactique que technique, mais on ne peut lui demander de faire de
l’or avec un quarteron de feignasses surpayées et de gamins mal élevés plus
enclins à faire la fête et trombiner de la morue qu’à taper dans un ballon… En
tous cas, le Brésil nous l’a fait à l’envers, et nous a fait aisément rendre
gorge au « et un, et deux, et trois zéros »… Pour l’équipe de France,
c’est plutôt onze zéros…
En rajoutera-t-on un en la
personne de l’actuel locataire de la place Beauvau ? De fermement
pétillant lorsqu’il s’y est installé voici un an, Manu Valls est devenu une
tisane tiédasse qui polit plus ses ambitions matignonesques qu’il ne cherche à
écorner la délinquance. Son bilan à ce titre est franchement médiocre si l’on
s’en tient à ses déclarations initiales, qui auraient presque fait mouiller les
plus fermes tenants d’une politique autoritaire…
Un admirable volte-face de
Pépère dans l’épineux dossier des retraites : après avoir promis qu’on
reviendrait à la retraite à 60 ans pour pouvoir se faire élire, Hollandouille
la met bien profond à ses électeurs (enfin, encore plus profond qu’à
l’habitude) en lançant l’idée d’un relèvement à 44 annuités et d’un alignement
public-privé… S’il se met en plus les fonctionnaires à dos, Flamby se prépare
des matins difficiles, et des nervousses brèkedownes…
Nuits agitées et matins
blêmes en prévision pour les futurs bacheliers, les premières épreuves ayant
lieu dans huit jours… On débutera comme toujours par la philo… Un scoop ?
Parmi les sujets du bac philo, deux questions à la con, et un texte
incompréhensible et hermétique… Vous verrez que je ne serai pas loin de la
vérité…
L’état de santé de Nelson
Mandela reste « grave » selon le communiqué officiel suite à
l’hospitalisation de la légende vivante de 94 ans, symbole de la lutte
anti-raciale. Espérons que les autorités sud-africaines n’ont pas pris des
cours de communication auprès du KGB, sinon, cela signifierait que nous en
sommes déjà à l’article de la mort…
Ce n’est heureusement pas le
cas de ce policier perpignanais blessé au visage par le jet d’une bouteille en
verre… L’article ne précise pas si l’incident s’est produit ou non pendant ses
heures de goulot… euh, de boulot…
Vous têterez bien encore un
peu…. Je veux dire, vous resterez bien encore un peu, ne serait-ce que pour
assister au soufflage de la grosse bougie des anniversaires du jour : le
10 juin 1959, Alain Resnais propose sur les écrans « Hiroshima mon
amour », d’après le roman de Marguerite Duras ; le 10 juin 1960 tombe
le verdict dans l’affaire à scandale des ballets roses (un policier accusé de détournement
de mineures) ; le 10 juin 1978 débarquent sur les antennes de TF1
« Starsky et Hutch » au volant de leur Ford Torino ; et le 10
juin 1981, la France entière se déhanche sur « La danse des canards »
du belge JJ Lionel…
Mais l’anniversaire star du
jour est bien loin de la gaudriole de la danse des canards… En 1944, en
réplique à la libération en cours, la 3ème compagnie de la division
S.S. « Das Reich » massacre littéralement le village
d’Oradour-sur-Glane, laissant derrière elle 642 victimes, dont 207 enfants, six
étant âgés de moins de six mois…
« Ici, des hommes
firent à leurs mères et à toutes les femmes la plus grave des injures :
ils n’épargnèrent pas les enfants » Paul Eluard.
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