Alors, dites-moi tout… Comment êtes-vous aujourd'hui ?
Comment ça, ben vous êtes vous ? Je m’en étais rendu compte, merci… Même
que certaines odeurs provenant des derniers rangs me font penser que certains
ont encore une fois zappé la case « douche et déo » ce matin… Je ne
voudrais pas faire le pédant ou imiter les Pic-de-la-Mirandole, mais il ne faut
surtout pas employer « comment allez-vous ? » lorsque l’on
souhaite s’enquérir de la santé de son interlocuteur.
Cette dernière interrogation, certes consacrée par la
pratique depuis des lustres (qui ne sont pas des plafonniers lumineux, n’en
déplaise aux prétendues lumières), servait à l’origine à se renseigner sur ses
fonctions intestinales, à une époque où un transit correct était synonyme de
bonne santé. C’est un peu comme si vous demandiez aujourd’hui « comment
repeignez-vous les murs des ouatères ? » ou « il fait bien sa
petite crotte ? »… C’est chié, non ?
Et now, en mode *grand écart que même une star du X elle
peut pas faire mieux* sans transition, parlons de poésie….
Le poète a toujours raison; ce n'est pas moi qui le dit,
c'est le moustachu du PC, Jean Ferrat… Et lorsque le poète vous dit qu'il est
convenable de mourir pour des idées, oui, mais de mort lente, on ne peut qu'y
souscrire entièrement.
Cependant, hors de question d’apposer nos noms au bas d’un
parchemin qui stipulerait un trépas plus rapide et violent… Il est certain que
le jeune étudiant aujourd’hui en état de mort cérébrale n’aurait jamais signé
un truc pareil… On va bien entendu avoir droit aux éternelles condamnations
indignées, aux larmes de crocodile des politiques de tous bords (même le bouledogue
à nichons y est allé de son couplet courroucé), aux manifestations pour
réclamer tout et n’importe quoi, aux commentaires écœurants, vides ou gnan-gnan…
Reste qu’un gars de 19 ans est désormais un légume à cause de ses idées et de
la connerie humaine…
Vivre pour des idées… encore faut-il en avoir, et le faire
savoir… Pour ce qu’on nous donne à savoir, en ce moment, il est tentant de
constater que c’est une idée fixe qui revient à l‘envi : nous tondre, nous
pomper jusqu’à la moelle, nous assécher les économies, nous ratiboiser les
revenus, nous éponger le portefeuille…
Vous l’avez remarqué, depuis que Pépère a endossé le costume
mal taillé et la cravate de traviole de Président Normal, et malgré ses
promesses de limitation de la pression fiscale, il se creuse les méninges pour
inventer de nouvelles techniques de trayage : rabotage du quotient
familial, coup de jus sur les tarifs EDF, coup de grisou sur les prix du gaz, coût
des clopes qui s’envole (et pas en fumée pour le coup)… Puisque que Flamby 1er
veut innover, pourquoi pas lui proposer de remplacer le « mes chers
compatriotes » suranné par « mes chers vaches à lait » ou « mes
tiroir-caisse favoris » ?
Il y avait beau temps que la presse n’avait pas mis en avant
la bite sur pattes du FMI, l’ex de la
VRP en pulls mohair Anny Blatt, Dodo SK, qui serait en voie d’absolution
dans l’affaire de proxénétisme du Carlton… Ah bon ? Ils ont pu shampooiner
les moquettes à temps ? Nul doute que le Cochonou de la rue de Solférino aura
versé du liquide pour être blanchi…
A Roland Garros, rien ne va plus… imaginez ! un
français en quarts de finale ! C’est comme si la France gagnait l’Eurovision,
ce sont des choses dont on n’a plus l’habitude depuis longtemps… Heureusement,
JWT joue au mieux au tennis que la comédie… Il parait que Kinder Bueno ne lui
dit pas merci, vu la qualité renversante de sa prestation… Espérons juste qu’il
a fait ça bénévolement…
Encore un refroidi à Marseille, cette fois-ci, un homme de
49 ans transformé en passoire… Celui-ci était inconnu des services de police,
prend-on soin d’ajouter… Les Policiers ont une excuse, ils ne peuvent pas connaître
tous les truands marseillais… ça reviendrait à faire le recensement de la
population…
Pépère continue à user les points de la carte Evasion que
lui a légué Tonton, et va exhiber sa trogne de porcinet sudoripare dans tous
les azimuths. Après l’Inde, où on a failli le prendre pour une vache sacrée (s’il
n’avait pas eu sa cravate de traviole, on y était), c’est au tour du japon de
faire les frais des assauts de Pépère, de son rottweiler à perruque, et de tout
un aéropage de ministres en goguette que les nippons vont devoir se fader…
Franchement, devoir rincer gratos des gogos comme Laurent Fabius, Montebourg, Aurélie Filippetti, Geneviève Fioraso, Fleur
Pellerin, Delphine Batho ou Guillaume Garot… Ils préfèreraient presque se taper
un tsunami, tiens !
France Télévisions, ennemie des
émissions de variétés ? On est pas loin de le croire, avec la suppression
de Chabada (animé par Daniela Lumbroso qui réussit le tour de force d’arriver à
parle faux) et de Taratata (l’institution de Nagui), la relégation du Concours
Eurovision sur France 3et la diffusion des demi-finales du même Concours sur France
4 puis France Ô (aux audiences plus que confidentielles)… Mais la direction
assure qu’on ne veut pas supprimer la musique des chaînes : en regardant
les émissions politiques, on nous jouera du pipeau…
Faisons fi des pipeaux, et faisons jouer trompettes,
hautbois et musettes pour honorer la mémoire des 6 juin célèbres : en 1948,
un Lumière s’éteint, Auguste Lumière, créateur du cinéma n’en fera plus… en
1954, on crée l’Union Européenne de Radiodiffusion, à Genève, ce qui donne du même
coup naissance à l’Eurovision ; en 1962, alliance de l’ancien et des
modernes : les Chaussettes Noires chantent avec Maurice Chevalier « Le
twist du canotier » ; en 1965, James Brown publie « Papa’s got a
brand new bag » (Papa a un tout nouveau sac, prémonitoire du divorce pour
tous…) ; en 1972, David Bowie devient Ziggy Stardust…
Et en 1944, des milliers et des milliers d’américains
débarquaient sur les plages de Normandie pour dégager les allemands de France… Au-delà
de la vision idéaliste des gentils alliés qui viennent sauver les pauvres
français, le D-day, le parachutiste sur le clocher de l’église, il faut surtout
se souvenir des milliers de morts de ce sanglant « jour le plus long »,
et des milliers de jeunes mort de trouille… Ils devaient aller bien, mais n’être
pas bien du tout…
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